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    Du 1er au 31 :

    Ma maîtresse me manque trop!

    J'ai finalement craqué. J'ai appelé Daniel un soir pour qu'il mette ma console dans son coffre, je l'ai récupéré le lendemain après-midi à son travail. C'était le jeudi 5 (soit à peine trois semaines après l'avoir laissé à Daniel), je suis décidément trop accroc à cette réalité (non virtuelle pour moi car elle s'inscrit dans la même temporalité que la vie normale et qu'elle a des effets physiques et psychologiques sur moi -énervements, stress du match et coup de manettes sur la crâne quand je joue trop mal, et accessoirement au choix : lancés de manette ou coups de poing dans le mur le plus proche!!)

    Depuis la fin de mes vacances estivales, aidé en cela par les photos de Quiberon, j'ai décidé une fois de plus d'entamer un régime. Entre nous, au moment ou j'écris cet article nous sommes déjà en septembre, et les résultats sont là. J'ai ainsi entamé cette modification de mes habitudes alimentaires, très décidé et serein; donc le moral est au plus haut. De plus j'ai sérieusement repris le vélo; j'en fait 3 fois 45 minutes par semaine (des fois plus) directement en rentrant du taf vers 10 heures. Pour l'instant (je vous rappelle que ces lignes ont été ecrites en septembre) je tiens bon!!

    Depuis le lundi 16 je travail à temps super plein (4 nuits de 10 heures par semaine). Laurent, le veilleur qui faisait les nuits du lundi, mardi et mercredi et parti en CIF (congés individuels de formation) jusqu'en mars, et compte partir après l'obtention d'un diplôme dans le massage d'agrément. Et Anthony du coup, ayant raté son concours, est resté veilleur pour quelques mois encore; je fais donc les nuits de lundi, mardi, mercredi et jeudi; le vendredi un abruti de la journée fait une nuit et Anthony continue à faire les weekends.

    Enfin pour conclure (pour le moment) le chapitre des matchs que j'ai filmé en juin, voici un petit montage qui me met tantôt à l'honneur avec quelques headshots et stucks sympas, et tantôt à défaut lorsque je m'énerve, perds mes moyens et joue comme un boulet. Les jeux en réseau rendent un peu zinzin, seuls les hardcore gamers peuvent comprendre mes réactions. Mais Halo reste pour moi un formidable exutoire et un univers incroyable :


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    Du 1er au 31 :

    Carpe Diem sans pognon mais détendu.

    Un mois sans réelle teneur autre que d'avoir profiter de la vie, de ma fille et du reste sans trop m'inquiéter du désert financier dans lequel moi et Léa baignons toujours, puisque malgré tout l'air est encore respirable.

    J'ai été amené à revoir deux fois ce mois-ci le mari de ma banquière, le spécialiste des questions urbaines. Il s'avère qu'il a un DEA de sociologie mais qu'il n'est pas à proprement parler sociologue puisqu'il n'a pas passé de doctorat (l'idée le taraude depuis peu de terminer son cursus). Ce fut très intéressant à chaque fois, il ressortit de nos entrevues que son métier se rapproche plus d'un artisan de la compréhension des faits sociaux urbains qui doit échafauder ses propres moyens d'enquête et d'analyse, et quelque part c'est ce qui fait la richesse de son travail, puisque quelque part pionner dans son domaine il a du tâtonner pour trouver des méthodes ou en améliorer d'autres existantes afin d'obtenir une vision la plus complète et juste du phénomènes d'implantations des citées HLM en France afin d'en pointer justement les carences et les problèmes de façon suffisamment pertinente et patente pour ensuite créer une synergie d'actions de tous les acteurs, de la politique de la ville concernée jusqu'aux résidents. J'étais en demande à chaque fois, j'imaginais qu'il pourrait me proposer de menus travaux, comme de la saisie de données ou de petites réflexions sur des questions qui apparaissaient sur son domaine de recherche, il m'a semblé, tout à son honneur, embarrassé pour moi puisqu'il ne savait pas trop comment me solliciter et me faire faire des choses à la fois utiles pour moi et pas complètement inutiles pour lui. Ceci étant du au fait que son domaine de recherche était le fruit d'une connaissance assez vaste du terrain social et d'outils propres à lui et à sa façon de faire, donc difficilement utilisables par un autre sans passer par un travail à temps plein sous sa responsabilité pendant assez de temps. On s'est donc quitté, ravi, je pense, d'avoir pu partager quelques moments de connivences intellectuelles, j'avais, dans mes notes, notées quelques pistes de réflexions, quelques titres de livres et de magazine et quelques remarques. Je me suis engagé depuis (puisque je sais qu'il ne cherchera pas à me revoir) à lui donner de temps en temps des nouvelles dans le sens d'une portée de son discours dans mon chemin personnel, afin d'entretenir mon souvenir et peut-être l'inciter un jour à faire appelle à moi, on ne sait jamais. J'achèterai de temps en temps le mensuel : Alternatives économiques qu'il m'avait conseillé de consulter, je lirai les ouvrages qu'il avait en tête et lui ferai part de mes remarques, ainsi aura t-il le sentiment de m'avoir apporté quelque chose, ce qui le rendra plus enclin à penser à moi en d'autres occasions.

    Sinon mon enquête est toujours au point mort, la faute m'en incombe totalement, mais je n'ai toujours pas abandonné l'idée.

    J'ai remis en jachère ma console chez Daniel mon beauf. Afin de ne pas trop souffrir de cette séparation, j'ai filmé moult matchs dont voici quelques petits montages.

    Ici un petit montage avec musique et ralenti. Je domine bien le jeu et fini en apothéose avec un headshot en no scope pour le dernier kill :

     

    Et là, un autre match, tout aussi tendu ou je réussis pas moins à coller à 5 reprises une plasma à mon adversaire :

    Sinon, comme le restaurant de l'hôtel est fermé pour travaux jusqu'au 6 août, j'ai travaillé de journée et sans trop me fatiguer, bénéficiant, ici d'une semaine sans les boss, là d'une journée tranqu illeavec ma collègue Josiane à faire payer les clients et leur filer leurs clés.

    Bref, je suis arrivé sereinement à mes vacances estivales qui ont débuté le jeudi 19 juillet.

     

    Samedi 24 :

    Vacances à Quiberon.

    Cette semaine était planifiée depuis l'année dernière par les parents de Léa. Ils avaient réservés deux mobile-homes dans le joli Camping du Conguel en Bretagne sur la presqu'île de Quiberon. Nous étions dix en tout, entre le frère et la soeur de Léa, leurs moitiés respectives, et les deux gosses. Ma voiture étant toujours sujette aux pannes lorsqu'il pleut, nous nous résolûmes à partir depuis chez ses parents non pas à trois voitures comme prévu, mais à deux, celle des parents et celle de sa soeur. Un peu serré dans le gros break Citroën de Régis et Georgette, on réussi à dormir pendant le trajet, Léa et moi. Clara , comme à l'accoutumée, fût très agréable pendant le trajet. Partis dans la nuit, on fit une pause petit-déjeuner au petit matin à 3 heures de l'arrivée. La semaine fut formidable, promenades avec Léa en vélo, sport le matin (petite salle de muscu – je réussi un max à 90kg au développé couché) piscine au camping, mer un peu trop froide à mon goût mais je réussi à me baigner quelques fois. Les femmes préparaient de bons plats midi et soir, et avec Régis, Gérard et Daniel c'était apéros à rallonge. Bien décidé à en profiter, j'ai terminé a peu près rond à chaque repas. Clara était trop heureuse de voir la mer.

    On pris centaines de clichés. Vraiment un semaine revigorante à tout points de vues.

    Clara, le dernier jour sur la grande plage de Quiberon :

    Quelques photos.

    De quiberon et de la côte sauvage :

     

    Et de ma Puce pour terminer :


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    Mercredi 16 :

    Mention bien. Console rangée. Pas plus de taf.

    Commençons par une bonne nouvelle : j'ai pété le score pour ma licence. J'ai eu les résultats le 7 juin dans ma boîte, ça m'a bien remonté le moral; plus de 15 au dernier semestre, je pensais pas faire aussi bien; c'est cool. Voilà : un tiers de fait concernant mon chemin universitaire.

    Gros déchirement hier : je me suis résolu à ranger la Xbox dans son carton, je vais la replacer prochainement chez le frère à Léa, car décidément je n'arrive pas à me raisonner. Pour ma dernière journée de jeu, j'ai filmé plusieurs parties, le temps de les arranger et je les mettrai en lien sous peu sur youtube, je les regarderais de temps en temps comme de vieux souvenirs de guerre. Putain, Halo 2 tu va trop me manquer.

    Mon boss est d'accord pour trois nuits par semaine, c'est juste oral pour l'instant. Sinon j'ai fait une dizaine de demande par courrier dans divers boîte de Baume-les-dames la semaine dernière; je compte les relancer demain. Je comptais également demain m'inscrire dans les divers intérims de Besançon, mais je suis assigné à résidence car Clara à de la fièvre, ça attendra vendredi si je suis motivé (1 chance sur 10) ou la semaine prochaine; de toute façon ça sera pour bosser comme un prolo dans des industries, donc j'y vais vraiment à reculons.

    Il y a 15 jours j'ai envoyé mon questionnaire et mon mail à ma prof de sociologie de la transmission, elle m'a répondu qu'elle y jetterai un œil dés qu'elle aurait fini ses corrections de mémoire. Cette enquête concerne le devenir des étudiants de ma promo; j'espère qu'elle ne tardera pas trop à me répondre afin qu'ils aient encore les idées fraiches lorsque je leurs soumettrai.

    Sinon je n'ai toujours pas commencé mon enquête sur le vocabulaire avec Daniel. A présent qu'il est fou amoureux d'une fille, je crains qu'il ne soit pas assez sérieux pour mon enquête, donc j'hésite. Mais je compte la faire quand même.

    Enfin la vie vous offre parfois des possibilités de rencontres inattendues : la semaine dernière je me suis décarcassé pour rencontrer ma banquière afin de restructurer notre prêt pour qu'on aie Léa et moi quelques trésorerie à disposition. J'y suis allé seul car Léa travaillait et la situation était urgente. Ma Banquière c'est pas vraiment une personne que j'affectionne. C'est une banquière déjà, donc ça me rebute ces bêtes là. Et qui plus est, elle avait le don de nous gonfler à vouloir taper dans notre prêt revolving dés qu'un souci d'argent apparaissait. Bref, prête à tout pour nous foutre dans la merde avec des taux à la con à 15%. Vendredi dernier, alors que j'argumentais pour restructurer mon prêt et la rassurer sur le temps plein que j'obtiendrais prochainement parce que j'avais terminé mes études, celle-ci s'en vient à me demander des précisions sur mon diplôme. Habitué à ce qu'on me regarde avec des yeux de veaux sans cervelle une fois que j'ai annoncé « sociologie »; et qu'on se méprenne sur la signification obscure de ce mot, je ne fus qu'à moitié surpris lorsqu'elle me demanda si j'avais une spécialisation. Mon premier réflexe fut de penser qu'elle se foutait de ma gueule. Je lui rendis son regard bovin en essayant de le remplir à la fois de mépris et de fierté. Elle continuait : « vous avez quelle spécialité, je sais pas, les immeubles, les quartiers? ». Mon deuxième réflexe fut de penser que là elle partait carrément en vrille et se faisait une fausse idée de mon diplôme, j'essayai de me contenir en répondant doctement : « j'ai juste une aptitude générale à comprendre et analyser les faits sociaux! ». Lorsqu'elle cracha enfin le morceau : « parce que moi je connais, mon mari est sociologue ». Blam coup d'assommoir, comme quoi il faut toujours rester courtois et se méfier de ses préjugés. Tout à coup tout va mieux entre nous. Elle va voir ce qu'elle peut faire pour nos agios. Son mari a un parcours atypique comme moi (il a repris ses études à 45 ans). Au final je ressors de la banque pas plus riche qu'en y entrant mais avec le numéro de téléphone du mari de ma banquière. Je l'ai contacté hier; il s'avère qu'il connait mes parents, qu'il à 57 ans, qu'il est sociologue spécialisé des questions urbaine, qu'il a l'air super sympa et que j'ai rendez-vous chez lui le lundi 28 à 14h. Jérôme est dans la place bébé.


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    Dimanche 2 :

    Taf à temps plein et examens dans J-8.

    Voici le mail que j'ai transmis à mon boss à la mi-avril :


    De M Jérôme -------


    A M ----- -------


    Objet : demande d'emploi à temps plein à partir du printemps/été 2010 (à voir avec vous) jusqu'en septembre 2011


    Dans l'hypothèse probable ou Anthony quitterait en Juin son poste d'employé de nuit, je me permets de vous demander de bénéficier d'une priorité pour la reprise de son poste en sus de mon contrat initial.


    C'est à dire : travailler du jeudi soir au lundi matin.


    Mes motivations : vous savez depuis le début, qu'en parallèle de mon travail, j'étudie à l'université. J'obtiendrai normalement ma licence en juin 2010. Désireux de continuer, mais conscient des contraintes financières, je choisis de mettre entre parenthèse mes études jusqu'à la rentrée 2011. Et plutôt que de chercher un travail à temps plein ailleurs, ou même de chercher un emploi complémentaire à celui que j'effectue pour vous, il me semble plus cohérent de chercher en premier lieu à compléter mon temps de travail au sein de l'entreprise qui m'emploie et avec qui, il me semble, j'entretiens de bons rapports.


    Si dans votre politique interne vous préférez pour diverses raisons tourner avec trois veilleurs plutôt que deux, ce que je peux comprendre, ne serait-ce pour pallier les défaillances de l'un, je ne peux que vous demander, avec tout le respect que je vous doit, de bien vouloir déroger à la règle pour les raisons suivantes qui tiennent tant à la raison qu'à votre générosité.


    • Sous l'angle philanthropique : si je cherche à travailler autre part, mon but étant d'équilibrer mes comptes et de mettre un pécule de côté pour mon Master en 2011 et 2012, il me sera difficile de trouver un emploi me permettant de travailler au delà de la durée mensuelle légale. Et si je me résous à trouver un emploi en complément, ce sera sans doute de l'intérim pour commencer. Il me faudra accepter les missions d'où qu'elles viennent. J'aurai fréquemment à m'adapter afin d'avoir un quota de sommeil conséquent et une vie sociale suffisante afin d'être performant dans tous mes emplois. Au contraire si vous m'autoriser à reprendre le poste d'Anthony, je sais quels jours je travaille; je peux mieux organiser mon temps libre, et les 48 heures hebdomadaires que j'effectuerai me permettront de dégager une épargne suffisante pour reprendre mon Master lorsque je reviendrai à mon contrat initial de deux nuits par semaine à l'automne 2011.

    • Sous l'angle pragmatique : j'ai parfaitement conscience des nécessités de fonctionnement de l'entreprise. Il me semble que depuis deux ans et demi que je travaille pour vous, vous n'avez pas eu à souffrir de ma personne, que ce soit dans mes rapports avec mes collègues, dans mes rapports avec la hiérarchie où encore dans mon comportement à l'égard des clients. De plus, de mémoire il me semble n'avoir été défaillant que deux ou trois fois pour une cheville tordue et pour une grippe carabinée. Je suis un élément stable et fiable. C'est donc avec confiance que vous pouvez vous permettre de m'octroyer la responsabilité de quatre nuits par semaine.


    Pour conclure : j'avais évoqué en introduction de vouloir travailler du jeudi soir au lundi matin. Je serais plus qu'honoré que vous acceptiez. Mais sans vouloir abuser de votre temps, j'aurais à partir de là une ultime requête.


    Je m'en explique : travailler du jeudi soir au lundi matin m'oblige à tirer un trait sur tout weekend pendant un an. Je suis prêt à le faire! Néanmoins et avant de franchir le pas, je voulais savoir si Laurent accepterait, pendant la durée de mon contrat à temps plein, de commencer sa semaine dimanche soir plutôt que lundi soir. Ainsi j'aurais pu bénéficier continûment d'au moins un soir de weekend, ce qui n'est pas négligeable pour ma vie familiale.


    Aussi, avec votre accord, et en attendant votre décision quant à la reprise du poste d'Anthony, j'aurais par la suite appelé Laurent afin de lui soumettre ma proposition.


    En vous remerciant d'avance d'avoir pris le temps de me lire, et dans l'attente d'un réponse de votre part, je suis à votre disposition pour toutes informations complémentaires, et vous prie d'agréer M ------- l'expression de mes sentiments distingués.

    Franchement je n'en suis pas fier! Cette obligation de toujours se vendre et de toujours flatter pour arriver à quelque chose, ce que ça peut avoir le don de m'écœurer. Courber l'échine, supplier avec fierté et aplomb pour tenter de convaincre sans devenir totalement pour l'autre, supérieur économiquement, juste un être qui rampe tel un serpent visqueux. Mais bon c'est le jeu.

    Alors voilà j'ai fait ma demande. Nous en avons reparlé récemment avec mon boss, il est resté vague. Il faut déjà voir si l'Anthony de ma lettre se casse bien en juin car encore faut-il qu'il aie ses examens; il faut voir aussi au plan juridique. Bref! Ces 4 nuits, c'est loin d'être acquis.

    J'ai encore trois partiels à passer le lundi 11 et le mardi 12 mai. Je ne travaille pas jeudi et vendredi prochain à l'hôtel , ainsi je vais pouvoir correctement bosser ces 7 prochains jours. Après, je rédige une lettre de motivation générale et je pars à l'assaut des hôtels de Baume-les-Dames en priorité (car c'est à 5 kilomètres de chez moi) avant de me tourner plus généralement vers des postes de veilleurs pour des maisons de vie spécifiques (comme les résidences séniors) sans négliger toute autre piste (jour, nuit, jobs qui recrutent à Bac+3) . La priorité étant de me refaire financièrement. Et tout job pouvant m'intéresser (ah ah ah) pouvant constituer un piège, puisqu'il me faut pouvoir en sortir l'année prochaine lorsque j'entamerai mon Master.

    Au dernier TD, j'ai obtenu du prof la liste des étudiants de ma promotion. Couplée avec la liste incomplète d'adresses mails que j'ai en ma possession, je projette d'obtenir leur coordonnés à tous. Ceci dans le but de leur faire passer un questionnaire sociologique de mon cru afin d'avoir un instantané au sortir de la licence du groupe auquel j'ai appartenu pendant 6 semestres et de suivre son évolution sur le long terme pour en tirer des conclusions ultérieurement.

    De plus, à la fin du dernier cours de sociologie de la culture, j'ai eu une discussion avec mon prof M Jean-Paul Spatule a qui j'avais déjà parlé d'un enquête sociologique que je comptais mener sous peu. Après lui avoir annoncé que je quittais la fac un an pour me refaire économiquement je lui ai demandé si je pourrais régulièrement le solliciter par mail pour toutes questions sur mes études à venir. Rasséréné, j'ai continué en lui précisant que je lui rendrais compte de l'évolution de mon enquête dans le but d'avoir ses avis critiques sur le plan sociologique tant dans mon protocole que dans mon analyse des résultats. M Spatule allait me manquer. Comme d'autres profs sur lesquels je m'étendrai une autre fois (car la je suis fourbu) M Spatule était un exemple rare d'individu à la fois brillant et simple.

    Voilà. C'est une page qui est en train de se tourner. Car même si j'arrive à rester en contact avec quelques étudiants et que je communique régulièrement avec M Spatule, je ne suis déjà plus dans la même temporalité. En fin d'année la question récurrente des étudiants entre eux portait sur la poursuite ou non d'études, et sur le choix du Maser. Je n'y ai pas échappé.

    Aujourd'hui je suis en train de m'extraire du groupe, je quitte une jeunesse animée et vivante, avec ses rêves et ses doutes. Un autre rythme s'amorce. Un rythme essentiellement salarié fait de rencontres plus fades et plus austères avec ces « adultes » à coup sur et dans une grande majorité frustrés, stressés, nostalgiques, menteurs et hypocrites. Mais tout ça n'est rien face à la perspective de reprendre dans un an, sociologiquement plus construit que jamais et prêt à en découdre avec un Master que j'obtiendrai avec mention!!

    Bonne nuit jeunesse. Bonne nuit échange de rêveries et d'idées. A demain.

     

    Jeudi 20 :

    Pfffff! Las et désabusé.

    Bordel mais comment va se passer cette année?

    Mes partiels se sont terminés mardi dernier, ça s'est bien passé dans l'ensemble.

    J'ai entamé ma phase « geek » ; c'est-à-dire que j'ai récupéré ma console Xbox 360 que j'avais placée depuis l'année dernière chez Daniel mon beauf pour ne pas me déconcentrer et pour pouvoir étudier correctement. Je l'ai récupéré le mercredi 5 mai; j'avais appelé Daniel la veille pour qu'il la laisse dans son coffre de voiture; et puis après m'être acheté un abonnement de trois mois sur le live pour pouvoir jouer à la bêta de Halo Reach, je suis passé à son travail pour récupérer la console. J'ai fais quelques parties pendant mes révisions, je suis resté raisonnable. En fait non, j'ai beaucoup joué d'emblée, mais je n'ai pas non plus sacrifié mes révisions; c'est plus juste en le disant ainsi. Il y a trois jours, j'ai joué de 7h30 à 17h (avec une pause d'1h30 le midi); comme je n'ai plus de médicaments antidépresseurs depuis déjà plusieurs jours, je me suis emporté comme un fou car je n'arrivais pas à gérer la pression pendant un match; la manette a fait un de ces soleil, elle a volé dans l'escalier. J'ai eu la présence d'esprit de la jeter au sol plutôt que sur le mur histoire d'éviter de faire un trou. C'est costaud quand même, car elle fonctionne toujours. Je me demande si au final je ne vais pas me résigner à la replacer en jachère chez Daniel tant je crains d'être détourné de mon projet de lecture sociologique. Je verrai plus tard comment je gère, mais si je m'aperçois que je redeviens un hardcore gamer , je ferai le choix, de nouveau, de m'en séparer un temps; je ne dois jamais perdre mon objectif numéro un en ce bas monde : péter les scores du mastère et si possible du doctorat.

    Côté taf : rien de nouveau pour l'instant. Je n'ai pas véritablement commencé mes recherches. Je me suis même plutôt refroidi en surfant sur des sites d''offres d'emplois. La perspective de missions à la con en intérim me semble se profiler à grand pas. Les hôtels près de chez moi sont de petites structures, il y a peu de chance que certains aient ou recherchent des veilleurs, j'irai voir la semaine prochaine quand même. Mon boss ne m'a pas reparlé de ma proposition de faire 4 nuits par semaine dans son hôtel, et vu qu'ils sont tous tendus du slip à cause des 2 millions d'euros de travaux et de l'entrée du Campanile dans la « nouvelle génération » prévue pour août, j'avoue que je ne suis plus aussi chaud pour faire mon plein temps chez eux. Bref, en ce moment je suis dans une période de flottement assez difficile, surtout que le découvert à la banque s'agrandit à cause qu'on frôle obligatoirement les autorisations de découvert (faut bien qu'on bouffe) et que les agios n'arrangent que ces fumiers.

    Je reste zen quand même. Enfin je m'efforce de rester optimiste et de ne pas me laisser envahir par des pensées noires.

    Point de vue sociologie : je suis en train de finaliser mon questionnaire que j'aimerais transmettre aux étudiants de ma promo, afin d'avoir un aperçu des trajectoires de chacun. Le but étant tout d'abord de voir comment évolue la situation de chacun au sortir de la licence de sociologie, ceci suppose donc d'autres questionnaire que je comte bien leur soumettre une fois par an pendant 10 ans. Le but second étant de tirer des conclusions sociologiques.

    Mon autre enquête (d'une durée de un an) portant sur l'influence de l'évolution du niveau de langage sur l'individu dans son espace social devrait commencé sou peu. Daniel, l'objet de mon étude, m'a donné son feu vert, je n'ai plus qu'à lancer le projet. J'espère début juin.

    Il est temps de m'arrêter et d'aller profiter de ma famille. Ce soir je bosse, et l'avantage de la fin de semaine c'est que je suis sur de ne pas croiser mes patrons à l'hôtel.

    Sinon en conclusion un lien vers un match sur Halo 2 que j'ai joué il y a peu.

    Et un cliché de ma puce à qui je pense sans arrêt:

     

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    Jeudi 1er :

    J'ai décidé d'arrêter!!

    Cela aurait pu être un mauvais poisson d'avril. Mais c'est bien la réalité. Oui vous lisez bien. Après ma licence, je me retire de l'enseignement, je quitte mon identité d'étudiant salarié pour réintégrer celle d'un salarié à temps plein, sans doute un fois de plus dans un boulot minable et insipide.

    Je ne suis pas blasé. Je ne suis pas déçu. Je n'en ai pas marre de la fac. Je veut toujours aller aussi loin que faire se peut. Le doctorat est toujours mon objectif. Mais la donne a changé. Les chose ne sont plus comme il y a trois ans. De nouvelles informations sont à prendre en compte. Je m'explique :

    • Partir sur un Master nécessite deux années pleines. Je ne peux pas entamer une première année de Master puis faire un break. Si pause il doit y avoir; c'est maintenant. Surtout que la première année de Master est de droit (il suffit de payer son inscription); mais la deuxième est sur décision d'un jury. Donc partir sur un Master dans quelques mois, conscient de mes lacunes; et toujours contraint de jongler entre ma vie de famille est mon job à l'hôtel, rend l'aventure hasardeuse. En résumé je n'ai pas les armes mentales d'une part pour faire un bon Master. Et compte tenu de mes obligations, je n'aurai pas, d'autre part, l'opportunité de les acquérir pendant les mois qui viennent tout en continuant à être étudiant; ceci est une première chose.

    • L'autre raison est financière. Un ¾ temps pour ma gueule; des indemnités chômage qui ne compensent plus et la paie de Léa n'ont jamais suffit. Et chaque mois c'est un peu plus dans la merde que nous nous retrouvons. Rester ainsi deux ans de plus serait intenable et sur le plan des études et sur le plan professionnel. Je n'aurais aucun intérêt à courir deux lièvres à la fois. Il faut urgemment que j'assainisse ma situation, enfin notre situation économique. Et là, j'ai une énorme boule d'angoisse qui me vrille l'estomac, car ne nous leurrons pas : une licence de socio n'est pas très porteuse dans le monde du travail. Et puis je n'ai pas l'âme d'un commercial (métier à la mode), et puis je vais sur 37 ans. Et puis je ne bénéficie pas d'un réseau de relation suffisamment dense et étoffé pour que l'on m'introduise dans un milieu ou je pourrais occuper un job qui me plairait un chouïa. Et puis, c'est la quadrature du cercle. Imaginons que je trouve un job qui me plaise (ça m'étonnerait, je suis trop épris de liberté); mais imaginons. Compte tenu de ma situation familiale qui va devenir encore plus une coercitive sous peu (Léa veut un deuxième enfant, et l'idée n'est pas pour me déplaire), si je suis dans un emploi dans lequel je me sens bien, aurais-je, le moment venu, la force et la volonté de le quitter pour entamer mon Master? Il y a peu de chances que mon patron tolère un contrat réduit. Et un contrat réduit, nous replongeras à moyen terme dans la mouise. Bref, tout se télescope en ce moment dans ma tête. En résumé, si je veux partir sur un Master en 2011, il me faut un job à la con que je pourrai quitter!!

    • Dernière raison, le Master en lui-même. Actuellement, les Masters que propose la faculté de Besançon ne me tente pas beaucoup. Criminologie?? Ou population et vieillissement!! Je n'arrive pas à m'y projeter! Certes j'aurais du m'y intéresser en cours d'année; j'aurais alors eu une vision plus claire, et aurais pu me décider. Mais voilà; il y a un mois environ, une des meilleure prof de ma promo, Mme Laklass qui nous enseigne la sociologie des professions et des normes professionnelles, nous à tenu un discours alléchant en fin de cours l'autre mardi. Il était question de la mise en place d'un nouveau Master intéressant à deux niveaux : d'une part l'intitulé du Master, je ne l'ai plus exactement en tête, mais il s'inscrivait dans la continuité d'une étude sur le don, il s'agissait de solidarité et d'un autre terme. Lorsqu'on réfléchi une minute sur l'importance dans le social de tout ce qui n'est pas strictement économique, on prend conscience de l'étendue du champ et de son intérêt. D'autre part, Mme Laklass a bien insisté sur le fait qu''ils cherchaient à mettre en place un Master ancré dans la réalité sociologique (ils le sont tous) mais en ce sens qu'il était susceptible d'intéresser des entreprises ou des organismes publics; le but étant après le Master, de permettre aux doctorants d'être payés pour leur recherche et non pas de faire des boulots à la con pour pouvoir étudier; et la ça a fait tilt pour moi. En principe ce Master sera en place en 2011. Mais aujourd'hui tant motivé par mes lacunes intellectuelles que par mon indigence économique, même si ce nouveau Master était mis en place dés octobre 2010, je resterai sur ma position de faire un break d'un an.

    Aujourd'hui, j'ai à cimenter ma vie sociale; et le défaut d'argent est pour beaucoup dans les crises au sein de mon couple. Et j'ai à cimenter mes connaissances et m'engageant sur une lecture approfondie de la matière sociologique, après ma licence et jusqu'à ce que je reprenne le Master en 2011.

    Il est vrai que cela comporte un risque, j'en ai bien conscience. Aurai-je la possibilité tout d'abord, et la volonté ensuite, de reprendre? Mais lorsque j'imagine avoir les moyens financiers de continuer ainsi pendant mon Master, j'ai l'impression que c'est juste reculer pour mieux tomber. Il n'y a pas plus de raisons que je travaille mes cours différemment que ce que j'ai toujours fait. Jusqu'à présent ça a marché. Mais je ne veux pas brader mon diplôme en étant contraint de boucher les brèches à mesure qu'elles apparaissent. Je ne suis pas neuneu et je sais solliciter toutes mes forces quand l'urgence me botte le derrière. Mon Master, je pourrai l'avoir, mais je ne me sentirai pas sociologue pour autant.

    Par contre, cette année qui se profile, sans cours à la fac et en travaillant comme un con à temps plein, je l'envisage comme une sorte de retraite spirituelle. J'y ai déjà pensé tant de fois le soir avant de m'endormir. Excité comme une puce à l'idée de me retrouver à nouveau sur un sol instable sans aucune garantie.

    Et comment j'envisage cette retraite? Avec mes trois premières années de cours, j'ai une bonne structure mentale de l'approche sociologique. J'ai de plus une liste biographique vaste et ciblée puisqu'elle nous a été donnée continûment en début de chaque cours, chaque semestre. Quelle est la réalité aujourd'hui? J'ai lu entièrement 4 livres si ma mémoire est bonne. J'ai pioché des infos dans quantités d'autres, mais ce n'est rien par rapport à ce que l'idéal-type du bon étudiant aurait pu lire. Juillet 2010 jusqu'à Septembre 2011, ça fait 14 mois. Si j'arrive à consacrer la plupart de mon temps libre à la lecture sociologique, on peut projeter d'arriver à au moins un livre tous les 15 jours (soit 30 livres au minimum). Cette lecture acharnée est à même de créer sa propre synergie. A mesure que la clarté se fera autour des auteurs, mon envie de connaître la littérature sociologique sera sans cesse plus forte et plus vivace en moi. Revenons a la réalité. L'année dernière nous n'avons pas eu cours au deuxième semestre à cause des grèves. C'est donc plusieurs matières et plusieurs listes biographiques qui me font défaut. De plus nos cours sur la pratique d'enquête nous ont été dispensé par divers prof dont certains étaient plus que mauvais; nos trois années tournant essentiellement autour de l'approche biographique. Je sens en moi moult lacunes qu'il me faut combler.

    Plus précisément, j'ai déjà imaginé envoyé un mail expliquant ma démarche à trois profs que j'estime pour avoir leur avis et leurs conseils. J'ai aussi imaginé demandé par mail, les listes biographiques manquantes de mes cours du second semestre de ma deuxième année sapée par les grèves, ainsi que de leur soumettre à chacun un petit questionnaire afin de mieux cibler mon travail personnel et mes pratiques de lecture.

    Ce projet me comble d'extase.

    Le but ultime étant d'arriver en Master avec une idée précise de recherche et un mental d'acier basé en partie sur une connaissance approfondie de la littérature sociologique.

    Mais pour l'heure, je suis depuis quelques jours en vacances universitaires. Je n'ai pas commencé mes révisions. J'ai passé avec brio un dernier TD jeudi 1er (sur Marx) ou là encore mon collègue n'avait strictement rien fait. Les choses vont s'accélérer sous peu. J'ai une dissertation à rendre dans 10 jours. Un partiel à la fin du mois. Et les autres partiels courant Mai. Tout va aller très vite. Il faut de plus que je me mette à présent à chercher soit un taf complémentaire (pour garder celui à l'hôtel qui a quand même, vu mon esprit, quelques avantages), soit un taf à temps plein, pas totalement crétin ou exténuant (ou les deux) et à l'inverse, pas complétement prenant pour ne pas m'y enfermer. J'ai le sentiment que d'axer mes recherches sur la rhétorique de mon projet de Master serait peut-être plus original, plus honnête et donc plus porteur que de simplement pondre un CV et une lettre de motivation conforme. Je demeure confiant.

    Mon chemin prend une autre tournure. Mais mon objectif reste le même. Obtenir mon Doctorat. Cela passe par un Master brillant. Et un retraite intellectuelle intense.

    Faites que je tienne le coup!

    Je vous aime. Croyez-en moi.


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