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    Lundi 18 :  <o:p></o:p>

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    Discussion avec Léa et décision de tout dévoiler à ma famille.<o:p></o:p>

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    J’ai enregistré la deuxième partie de ma discussion avec Léa, puis je lui ai demandé son accord pour la retranscrire ici au mot près (en taillant quelque peu dans le gras certaines vacuités du dialogue) : <o:p></o:p>

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    Moi – Ouais donc en gros tu serais prête à leur dire ?<o:p></o:p>

    Léa – je trouve ça débile. Moi y’arrive un moment voilà, justement moi c’est, la tête haute et dire : « dites ce que vous voulez, j’en ai rien à foutre, mon mec y fait des études » j’en ai rien à foutre de tout ce qu’ils disent après. Parce que c’est ça pour eux, tu ne fous rien de la journée, tu ne vas pas voir ta mère. Ta mère elle dit : « mais pourquoi il ne vient pas me voir mon fils, ah ben je les invite pas car ils en ont rien à foutre de ma gueule. Rodolphe lui il travaille beaucoup. On va lui faire des cadeaux, on va l’inviter à bouffer parce que voilà je suis chez lui na na na. » Pour moi j’en ai ras-le-bol de ça ! On est à part, on est le petit jeune couple comme Raoul (le copain de Daphné) et Daphné (la fille de ma sœur Annette) en train de profiter du système et toi t’es fainéant, tu fais tes petits trucs, tu joues à la console, y’a que ça pour eux ! Même si pour eux ils disent que t’es en train de faire des trucs intellectuels, c’est pas qu’ils ne s’y intéressent pas mais ils y comprennent rien. Mais au moins tu leur dis « voilà j’ai repris des études, c’est pour un projet à l’avenir » c’est tout. Point. Après qu’ils critiquent, mais on en a rien à foutre, c’est notre vie quoi. Mais moi j’en ai marre d’inventer tout le temps des histoires. Ça empire, ça empire, ça empire putain mais je te promets ; regarde l’histoire de l’anniversaire. On va en avoir plein des cas comme ça<o:p></o:p>

    Moi – Comment ça  « ça empire » ?<o:p></o:p>

    Léa – « Ah oui t’es où de 7 heures à 8 heures en pleine semaine, qu’est-ce que tu fais ? »<o:p></o:p>

    Moi – Ouais mais tu reconnais quand même qu’il y a quand même une chance que si je leur dit que ça change guère plus les choses, ni par rapport à ce qu’ils pensent de moi, qu’ils me prennent toujours pour un fainéant, ni par rapport au fait qu’ils ne nous inviterons pas plus.<o:p></o:p>

    Léa – Et ben rien à foutre !<o:p></o:p>

    Moi – Parce qu’ils en ont tellement rien à foutre à la base que si je ne suis pas la à 7 heures, pfff, ils s’intéressent pas du tout. Ça ne me motive pas à leur dire des trucs.<o:p></o:p>

    Léa – Et bien peut-être ! Et bien peut-être ! Mais ben nous on en aura rien à foutre. Ça sera nous en force. On est fiers. Moi je suis fier que mon homme ait repris des études, aie le courage de reprendre des études. Qu’ils fassent des réflexions après : « ça fait une semaine que t’as pas travailler », tu pourras lui mettre dans les dents : « moi je fais travailler ma tête ». On sera en position de force. On n’en a rien à foutre d’eux ! Au point où on en est, pour moi j’ai envie de vivre ma vie de petite famille, mon mec a repris des études, et puis on fait nos projets, tranquilles, on n’est pas là…Parce qu’on s’efface inconsciemment. On s’efface de tout ça vu qu’on cache plein de choses.<o:p></o:p>

    Moi – C’est pas faux, c’est pas faux.<o:p></o:p>

    Léa - On s’efface, on s’éloigne ! Moi j’aimerais aujourd’hui, ce soir leur dire (inaudible à cause de Clara qui fait des prouts avec la bouche.) Ils se posent des questions. Pourquoi on la laisse à la nounou ? Au moins y’a un motif ; la gosse on la laisse à la nounou parce que Jérôme il était à la fac. Il étudie. Rien que de dire ça, même s’ils ne connaissent pas la sociologie. Moi sérieusement ça me libèrerait d’un poids, tu peux pas savoir quoi. Je suis là à calculer chaque fois ce que je peux lui dire. Que tu le dises à William, que tu le dises aux gens que t’aime. Après on en a rien à foutre, tu sais comment y sont ta famille. (Long prout avec la bouche de Clara). Tu vois, on s’en fout, elle le dit. (Rires). Non mais sérieusement ta famille on en a rien à foutre de ce qu’ils disent, tu le dis toi-même. Qu’ils le sachent, qu’ils le sachent pas, c’est pareil. Et ben, ça changera rien, sauf que nous on sera libérés : « euh non on peut pas venir, Jérôme il est à la fac, il a des examens. » Voilà quoi ; t’étudies. C’est tout. Ils se poseront plus la question : « comment ils font pour vivre ? Comment ils vont faire ? Pourquoi il cherche pas un boulot ? Tu veux pas faire ambulancier ? Tu veux pas aller distribuer des médicaments ? Tu veux pas aller à l’usine ? » Moi franchement j’en ai ras-le-bol. J’ai pas envie de m’en prendre plein la gueule, de justifier : « oui ben tu sais comment est Jérôme na na na » et ça fait que de te descendre en flammes. (inaudible). Faut qu’on soit fiers de ce qu’on est, de ce qu’on construit. Notre petit cocon. Ils veulent nous mettre à part et ben on sera à part. Mais ; on les appelle plus. Tant qu’on m’appelle pas moi ; et si j’ai droit à une réflexion, je vais le dire à ta mère, je vais dire : « écoute, nous on nous invite pas ; si on appelle pas personne nous invite. »<o:p></o:p>

    Moi – Parce que si je comprends bien t’as l’impression que petit à petit ils s’éloignent de nous. On est un peu des « cas’sos » ?<o:p></o:p>

    Léa – Ouiii ; on est un jeune couple. On n’a aucun intérêt. Ils nous oublient ; ils nous effacent. Pis nous inconsciemment on s’éloigne. Parce que voilà, t’as ton rythme de la semaine, alors que si t’étais libre, tu vas pas me dire, tu passerais du temps à aller voir ta sœur, elle est enceinte, elle va accoucher ; tu prendrais du temps à aller voir ta mère, s’il faut l’emmener à l’hôpital. Mais pour eux tu ne fais rien. Alors tu fais quoi ; tu comates, tu ne penses pas à eux ; tu ne penses pas à ta famille. Moi je me mets à leurs places ; c’est pour ça qu’ils se font des films. (Inaudible à cause de Clara qui s’éclate à faire vibrer ses lèvres).<o:p></o:p>

    Moi – Oui ma puce tu fais des prouts.<o:p></o:p>

    Léa – Pour eux c’est quoi ton truc intellectuel, c’est l’écriture. Tu vois ils s’en foutent complètement. Tes trucs sur internet, tes machins, pour eux c’est de…<o:p></o:p>

    Moi – La gnognotte !<o:p></o:p>

    Léa – Si tu dis que t’étudies, que tu as un mémoire, que tu parles de toutes tes études que tu dois faire, tu dois réviser, tu dois lire six livres, mais Rodolphe tu sais il peut se la ramasser parce que lui il lit pas lui. Non mais tu vois ; on est en position de force nous. Regardes mes parents comme ils étaient fiers, soulagés. Je vois pas pourquoi ta famille serait pas quand même un petit peu fière ; bon après pour eux ça servira à rien, mais on en a rien à foutre.<o:p></o:p>

    Moi – Euhhh, t’es une bonne négociatrice. T’aurais du faire une carrière commerciale.<o:p></o:p>

    Léa – Mais non bébé, mais moi j’en ai ras-le-bol. J’ai un poids là, à chaque fois tu vois. Le temps de ton examen, je serais bien allé voir Agathe (ma maman) pour qu’elle voie sa petite-fille, que je passe du temps, mais elle va me dire : « ben il est où Jérôme ? » Ben il est euhh, à une réunion de l’ANPE…voilà, on invente. Et des fois, je suis sur on s’en rend même pas compte, c’est incohérent tout ce qu’on dit, ça n’a rien à voir, c’est pour ça qu’ils se posent des questions. (…) Moi, pour moi faut qu’on leur dise. Ça Fait deux ans bébé.<o:p></o:p>

    Moi – Et admettons que j’accède à ta demande. On leur dit quoi ? S’ils nous disent pourquoi on leur à pas dit ? Parce qu’il faut les ménager aussi, parce qu’ils peuvent mal le prendre le fait que je leur ai caché. On dit quoi ?<o:p></o:p>

    Léa – On l’a dit à personne hein. Tu leur dis : « on l’a dit à personne. » Mes parents ne sont pas au courant, rien. On a décidé de l’annoncer à tout le monde, c’était notre secret à nous. Personne était au courant, comme ça ils le prendront déjà (moins mal ???)<o:p></o:p>

    Moi – Après faudra dire à tes parents que…<o:p></o:p>

    Léa – Mais t’inquiètes, t’inquiètes. Ça mes parents y’a pas de souci, on leur dira « bon ben voilà »<o:p></o:p>

    Moi – Tu leur en as parlé d’ailleurs à tes parents de savoir pourquoi moi je ne l’avais pas dit à mes parents ?<o:p></o:p>

    Léa – Oui bien sur, tout le monde me la pose la question. Que ça soit mes collègues tout ça, ils comprennent pas.<o:p></o:p>

    Moi – Et tu leurs à dit quoi ?<o:p></o:p>

    Léa – Ben je leur dis que pour l’instant tu ne voulais pas avoir cette pression en plus parce que tes parents jusqu’à maintenant n’étaient pas le genre à te motiver à faire des études, c’est des anciens artisans, que voilà ton père machin, que pour l’instant tu préfères leurs dire quand t’auras un diplôme, que ce sera sur. Je dis ça à mes collègues. Je dis ça à ma famille, que voilà ta famille ils s’en foutent un peu quoi(…) Mais moi c’est de plus en plus, alors ils disent : « oh c’est bon il peut leurs dire maintenant ». Parles-en, même avec  Gloria, elle peut peut-être t’apporter des trucs : « oh putain t’as repris des études, c’est super » tu vois t’en sais rien quoi, tu sais pas comment les gens peuvent réagir. Loana et Steeve, Steeve il a fait ça pendant deux ans, il sait ce que c’est, tu vois ce que je veux dire ?<o:p></o:p>

    Moi – Et si on leur dit ça, pourquoi je leur ai pas dit ? Parce que je suis superstitieux un truc comme ça ?<o:p></o:p>

    Léa – Ouais, tu dis tu t’es lancé là dedans, c’est un projet qui te tenait à cœur et tu ne voulais pas avoir la pression ; et maintenant bon ben c’est lourd à porter parce que bon on vous a caché beaucoup de choses, on s’en excuse d’avance d’avoir menti sur pas mal de trucs, mais voilà maintenant j’ai décidé, je vous le dis, voilà ce que je fais et puis c’est tout.(Silence) Tu vois. Et l’année prochaine ça aurait été pareil bébé. Ça aurait été aussi dur de le dire. Et plus on avance dans le temps, plus ça va être dur de le dire.<o:p></o:p>

    Moi – C’est pas faux non plus.<o:p></o:p>

    Léa – Non mais c’est vrai ! On est tellement dans notre truc, qu’on s’invente une autre vie quoi. Et moi ça ne me vas pas. Y’arrive un moment où j’en ai ras-le-bol. « Euh non ben Jérôme il est au dentiste ! » Putain le dentiste t’y est allé trente fois là. Non mais tu vois ! On peut plus là, on peut plus. Et au moins ça excuse un peu pourquoi ton absence, pourquoi tu n’es pas là, pourquoi t’es pas là à aider ta sœur quand elle a besoin. Pour elle tu ne fais rien de la journée. Elle a peut-être besoin de porter des choses, et c’est ta sœur Corinne qui va porter le lit. Faire le papier chez ta sœur Corinne, et c’est ta sœur Annette qu’es enceinte comme ça qui va faire la tapisserie. C’est Rodolphe qui va peindre le plafond de ta mère. C’est normal ça ?<o:p></o:p>

    Moi – T’as raison.<o:p></o:p>

    Léa – On n’est mis de côté parce que tu ne veux rien faire. Pour eux t’es un fainéant. Moi je crois qu’il faut qu’on soit clair avec eux.<o:p></o:p>

    Moi – Je dois reconnaître que t’as raison !<o:p></o:p>

    Léa – Il faut qu’on soit clairs avec eux et avec nous-mêmes. Qu’on soit repoussés encore plus mais rien à foutre. Mais on aura notre fierté et notre petite construction, qu’on continue à construire tout doucement nos…Moi ça me pèse !<o:p></o:p>

    Moi – Tu veux qu’on aille le dire maintenant à ma sœur ?<o:p></o:p>

    Léa – Ben… y’a pas Rodolphe, y’a rien !<o:p></o:p>

    Moi – Ce soir ?<o:p></o:p>

    Léa – On peut y aller demain.<o:p></o:p>

    Moi – Oui mais après à huit heure et demi…<o:p></o:p>

    Léa – Ah ben super, on y va pour bouffer (silence de quelques secondes). Moi je dis que…<o:p></o:p>

    Moi – Bon en même temps je vois pas l’intérêt que tout le monde se manifeste et qu’on fasse une déclaration solennelle…<o:p></o:p>

    Léa – Ah non, non, non, j’dis pas qu’on va réunir tout le monde.<o:p></o:p>

    Moi – que j’aille le dire maintenant à ma sœur.<o:p></o:p>

    Léa  - Tu veux le dire maintenant à ta sœur Annette ?<o:p></o:p>

    Moi – Ben c’est la plus proche.<o:p></o:p>

    Léa – Pis à ta mère après ?<o:p></o:p>

    Moi – Ben si tu veux, on passe un coup de fil ou…<o:p></o:p>

    Léa – Non ! (inaudible)<o:p></o:p>

    Moi – Non mais on va le dire progressivement aux gens qu’on voit p’tête si tu veux.<o:p></o:p>

    Léa – Ouais.<o:p></o:p>

    Moi – Je vais le dire à ma sœur, et pis après on le dira à ceux qu’on va voir<o:p></o:p>

    Léa – Et pis après, moi ce soir à l’examen ben tu m’emmènes chez ta mère, ah ben elle est p’tête pas la le lundi soir. Mais bon faut qu’on arrête là, bébé, sérieusement. (Silence, regard de Léa vers ma main gauche). Tu m’as enregistrée ?<o:p></o:p>

    Moi – C’est hummm une question importante puisque c’est un gros changement si on le dit.<o:p></o:p>

    Léa – (à voix basse) T’enregistres là ?<o:p></o:p>

    Moi – Bien sur  j’’enregistre. Tu sais bien que ch’u un malin moi !<o:p></o:p>

    Léa – T’as enregistré tout ce que j’ai dit là ?<o:p></o:p>

    Moi – Ben depuis que je suis revenu. Tu t’es pas demandée pourquoi j’étais parti ?<o:p></o:p>

    Léa – Non.<o:p></o:p>

    Moi – Ça vaut de l’or ça, enfin je veux dire, c’est intéressant. Puis vu que dans mon blog je ne vais pas me rappeler exactement ce que t’as dit au moins j’aurai un souvenir.<o:p></o:p>

    Léa – Non mais bébé j’veux pas te forcer.<o:p></o:p>

    Moi – Est-ce que, est-ce que je suis quelqu’un qui regrette ses décisions.<o:p></o:p>

    Léa – (En même temps que moi). Je sais, je sais que t’es assez intelligent pour dire…<o:p></o:p>

    Moi – Non mais tu m’as fait ouvrir les yeux, c’est vrai que t’as raison sur…<o:p></o:p>

    Léa – Pour moi tout est lié. Tout est lié tout ça. La fusion, elle y est plus. Parce que pour eux, t’en a rien à foutre. Et pourquoi ta sœur te dit que tu préfères ma famille à la tienne ? Voilà p’tête pourquoi…<o:p></o:p>

    Moi – Parce que je ne m’intéresse plus à ma famille.<o:p></o:p>

    Léa – Non tu t’intéresse plus.<o:p></o:p>

    Moi – C’est pas faux.<o:p></o:p>

    (La gosse pousse un grognement, Léa se tourne vers elle).<o:p></o:p>

    Léa – T’as faim ma chérie ?<o:p></o:p>

    Moi – Bon allez tu m’as convaincu ; on va le dire à ma sœur !?<o:p></o:p>

    Léa – Maintenant ? Mais c’est l’heure du biberon !<o:p></o:p>

    Moi – Ben on y va juste après ! On y va au pif, si y’a sa voiture on s’arrête ; si elle est pas là, on reporte ça à demain ou…<o:p></o:p>

    Léa – Et on lui dit comment ?<o:p></o:p>

    Moi – Ou alors on attend demain soir ?<o:p></o:p>

    (Clara commence à râler d’impatience).<o:p></o:p>

    Moi – On lui dit comment ? Ben on attend demain !<o:p></o:p>

    Léa – Qu’il y ait tout le monde ?<o:p></o:p>

    Moi – Ouais.<o:p></o:p>

    Léa – Qu’il y ait Corinne, qu’il y ait Rodolphe.<o:p></o:p>

    Moi – Tu veux qu’on fasse ça ?<o:p></o:p>

    (Long silence de Léa et râles de Clara qui couvre notre conversation. Je m’amuse quelques instants avec ma fille)<o:p></o:p>

    Léa – Comment on lui annonce ?<o:p></o:p>

    Moi – Bon, vu que t’as bien géré ta discussion, enfin ton…<o:p></o:p>

    Léa – Non mais c’est pas calculé bébé !<o:p></o:p>

    Moi – Mais je sais que c’est pas calculé !<o:p></o:p>

    Léa – C’est un ras-le-bol !<o:p></o:p>

    Moi – J’ai bien compris que toi ça te pesait à fond, et pis sur le fond tu dois avoir raison sur le fait que ma famille euhh …<o:p></o:p>

    Léa – Que tu l’aies pas dis la première année, ça se comprend ! Mais là t’arrives à ta deuxième année. On va dire que tu vas l’avoir ta deuxième année !?<o:p></o:p>

    Moi – Mmmm normalement !<o:p></o:p>

    Léa – Voilà. T’as des bons résultats. Tu leur annonce…que t’as eu des supers bonnes notes.<o:p></o:p>

    Moi – c’est pas des supers bonnes notes !<o:p></o:p>

    Léa – Non mais voilà, t’as des bons résultats, t’as eu ton année, tu vas avoir ta deuxième année, voilà euh on le dit maintenant…<o:p></o:p>

    Moi – Bon écoute j’te laisse le choix ! Soit on va dt’a l’heure après l’biberon voir ma sœur, soit on attend demain. Je me range à ton avis et à ton envie.<o:p></o:p>

    Léa – Elle a faim la bibiche. (A Clara) T’as faim ??<o:p></o:p>

    Moi – Moi j’tavouerais que dans la mesure où maintenant je suis disposé à le dire, pourquoi attendre quoi ? J’serai d’avis d’aller le dire à ma sœur le plus simplement du monde : « voilà, ça fait deux ans que j’ai repris l’école, j’lai caché parce que j’étais superstitieux, j’m’étais planté en droit, je craignais d’avoir du mal là, enfin voilà, pis…et pis…ch’ais pas ! Si on l’dis d’jà à ma sœur, après demain on peut leur déclarer.<o:p></o:p>

    Léa – Ben demain elle va le dire à (inaudible mais Léa pense au reste de ma famille, ma mère et mon autre sœur entre autre). Non pis ta mère ? On va l’appeler savoir si elle peut. Elle vient pas ? Si elle est sur Roulans, qu’elle vienne à la maison, pis on lui dit !<o:p></o:p>

    Moi – Ici ?<o:p></o:p>

    Léa – Mm (acquiescement). Pis y’a ta sœur Corinne aussi. Demain ??<o:p></o:p>

    Moi – Non concrètement.<o:p></o:p>

    Léa – Ben on en parle à ta sœur, on dit à ta sœur : « ben écoute euhh voilà… »<o:p></o:p>

    Moi - C’tap on lui dit et pis qu’elle le garde pour elle, et pis demain on le dit à tout le monde. (…) Bon alors en résumé on fait quoi ? On l’dit c’t’ap, et pis on dit à ma sœur : « bon ben garde ça pour toi, on va le dire demain au reste de la famille ». Hein…J’ai besoin d’une réponse Léa !<o:p></o:p>

    Léa – Je réfléchis !<o:p></o:p>

    Moi – (Taquin) T’es contente ?<o:p></o:p>

    Léa – C’est pas que ch’u contente, je suis soulagé !<o:p></o:p>

    Moi – Mais je comprends, je te charrie un peu, mais t’as raison, c’est vrai que t’as raison.<o:p></o:p>

    Léa – Parce que bon, ça me pèse.<o:p></o:p>

    Moi – Surtout que en même temps y’a un truc chiant c’est qu’on a du mal à faire évoluer la situation parce qu’en même temps que j’ai repris les études, à un an près on va dire, ma sœur est tombée enceinte, elle s’est mise avec Rodolphe, y’a eu le clash. Moi j’ai du mal à vraiment savoir à quoi c’est dû. C’est vrai qu’t’as p’tête raison, c’est p’tête qu’pour eux chui un peu un baltringue qui veut rien foutre et pis qui s’intéresse pas à la famille…<o:p></o:p>

    Léa – C’est pour ça qu’elle n’arrête pas de m’dire : « tu sais qu’il a de la chance de t’avoir na na na… » J’en ai ras-le-bol tu vois.<o:p></o:p>

    Moi – Oui je comprends, je comprends. Bon écoute je te donne mon avis, on le dis c’tap à ma sœur, on y va au pif, on lui dit, elle le garde pour elle.<o:p></o:p>

    Léa – Alors faut voir déjà si elle est là ? Je lui envoi un sms savoir si elle est là c’tap si on peut passer pour le café ?<o:p></o:p>

    Moi – ouais si tu veux !<o:p></o:p>

    Léa – Ou je l’appelle ?<o:p></o:p>

    Moi – Ou tu l’appelles, mais j’irais bien peu de temps après parce que j’aimerai bien dormir un petit peu parce que j’ai le boulot tout-à l’heure. (Je fais ensuite l’imbécile avec Clara)<o:p></o:p>

    (…)<o:p></o:p>

    Moi – Bon alors tu décides parce que ça m’énerve.<o:p></o:p>

    Léa – Oui, oui on fait comme ça !<o:p></o:p>

    Moi – Bon je lui donne le biberon, t’appelles ma sœur, on y-va après. Et pis on dira tout demain…Ok ? Oui, non ; oui, non ?<o:p></o:p>

    Léa – Pourquoi tu dis on dira à ta sœur : écoute…<o:p></o:p>

    Moi – Et si elle nous dit : « pourquoi vous le dites maintenant ? » Ben on dit parce que toi ça te pesait !<o:p></o:p>

    Léa – Parce que moi j’en avais ras-le-bol. Je voyais bien que ça pourrissait nos relations.<o:p></o:p>

    Moi – Et si elle me dit : « pourquoi tu nous l’a caché ? » Superstitions euhh… ?<o:p></o:p>

    Léa – Et personne ne sait ! D’accord ? Personne n’est au courant, y-a que nous !<o:p></o:p>

    Moi – D’accord ; ta famille n’est pas au courant !<o:p></o:p>

    Léa – Ah non surtout pas parce que ça elle va très mal le prendre. On dit qu’on va l’apprendre à ma famille le week-end prochain.<o:p></o:p>

    Moi – Ok. Et sinon pourquoi je leur ai pas dit ?<o:p></o:p>

    Léa – Tu dis que tu voulais garder ça pour toi, que tu savais pas si t’allais continuer ; et en fait ça te plaît ; tu va passer en troisième année, c’est ton truc. Tu veux euhh évoluer dans ce métier la. Tu dis bien ça : évoluer dans ce métier. Tu dis pas : « oui mais bon, je sais pas ça veut p’tête rien donner ». Tu dis pas ça ! Que du positif !<o:p></o:p>

    Moi – Oui tu as raison.<o:p></o:p>

    Léa – Tu le gardes pour toi ça ! On le garde pour nous !<o:p></o:p>

    Moi – De quoi ?<o:p></o:p>

    Léa – On le sait qu’il y a p’têtre pas de boulot au bout. Mais, p’têtre pour un projet définitif, un projet… professionnel.<o:p></o:p>

    Moi – Oui mais j’ai pas, moi je…<o:p></o:p>

    Léa – Mais il vont te dire : « tu vas faire quoi ? »<o:p></o:p>

    Moi – Mais je vais recommencer à mentir, j’aime pas. Pour moi à la base c’est un projet d’épanouissement si j’ai pris sociologie. Tu vois !<o:p></o:p>

    Léa – Oui mais alors « projet d’épanouissement » euhh…<o:p></o:p>

    Moi – Ouais d’accord, ok je comprends. Mais c’est quand même chiant dans c’monde où on juge les gens par rapport à c’qui gagnent.<o:p></o:p>

    Léa – Oui mais c’est comme ça !<o:p></o:p>

    Moi – Ouais mais c’est chiant ; ça m’gave, ça casse les couilles. Alors faut que j’dise quoi ; ouais j’ai un projet de carrière. Non j’ai pas de projet ! Pour l’instant je veux arriver au doctorat et puis advienne que pourra. Tu sais les docteurs en… certaines matières qui sont au chômage…<o:p></o:p>

    Léa – Oui mais tu restes négatif.<o:p></o:p>

    Moi – Non mais…ch’u pas négatif, ch’u réaliste ! T’as des gens qu’on des doctorats, surtout dans des matières comme ça un peu spécifiques et puis générales en même temps, où les des gens y z’ont pas de job quoi, voilà. Je peux très bien être un doctorant, un docteur en sociologie qu’a pas de job. Donc qu’aura un boulot de merde comme j’fais maintenant. Donc c’est pas un but pour moi de dire : « ouais j’ai un projet de carrière ». Moi c’est un truc qui moi me convient pas parce que…<o:p></o:p>

    Léa – Si,  ça te convient bébé !<o:p></o:p>

    Moi – Non ? « qui me convient pas ». Là jusqu’à présent au moment où je mens là-dessus parce que voilà, c’est un choix ; mais là être obligé de mentir à nouveau en disant : « ouais j’ai un projet de carrière et tout » , alors que ç’est pas du tout vrai(…)<o:p></o:p>

    Léa – Non, tu fais ça ; pour un projet, pas nécessairement ce que tu veux, mais avec une chance de se dire (inaudible) pour pouvoir avoir plus de bagages. Pour trouver un boulot beaucoup mieux intéressant pour toi. C’est tout !<o:p></o:p>

    Moi – Bon euh j’arrête l’enregistrement et pis j’donne à manger à la gosse. T’es contente ? Quel est ton dernier avis sur le fait qu’on va enfin dire la vérité ? Vas-y quel est ton sentiment ?<o:p></o:p>

    Léa – Je suis très contente parce qu’on va pouvoir vivre pleinement, et s’occuper de nous, et construire notre petite famille, tranquillement, à notre manière, et voilà. Après, les jugements, on en a rien à foutre.<o:p></o:p>

    Moi – Et dans ton esprit, ça s’passe comment ?  Ça t’enlève un poids ? Ça te rend joyeuse ?<o:p></o:p>

    Léa – Ben pour l’instant nan, je ne sais pas trop.<o:p></o:p>

    Moi – D’accord.<o:p></o:p>

    Léa – Je suis contente que tu aies finis par…<o:p></o:p>

    Moi – par me rendre à la raison ?<o:p></o:p>

    Léa – Nan mais que tu comprennes aussi que c’est pas évident pour tout le monde.<o:p></o:p>

    Moi – Malgré le fait que tu penses que je suis un gros con, je pense que je suis suffisamment ouvert d’esprit pour écouter…<o:p></o:p>

    Léa – J’ai jamais dit ça !<o:p></o:p>

    Moi - … les avis quand ils sont construits quoi !<o:p></o:p>

    Léa – Tout-à-fait ! Tout-à-fait. C’est pour ça que j’me permets de t’parler comme ça.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Conclusions : trois mois après les faits j’ai du mal à être exact, mais en substance voilà comment s’est passée la phase de la déclaration :<o:p></o:p>

    -         Arrivés chez ma sœur Annette le soir même, on apprend qu’elle doit partir à l’hôpital pour être surveillée. Le frère à Rodolphe est présent, prêt à l’emmener. Je me tâte quinze fois. J’ai la désagréable impression d’être pile poil au mauvais endroit au mauvais moment. Léa m’envoies plusieurs fois des signes de tête et des regards insistants. Du coup, motivé au final par la volonté de ne pas laisser dans l’esprit de ma sœur sur le départ, une impression étrange du genre « mais qu’est-ce qu’ils sont venus foutre ici ? » Je parviens à lui lâcher, juste avant qu’elle ne referme la porte de <st1:personname productid="la Xantia" w:st="on">la Xantia</st1:personname>, que j’ai quelque chose à lui dire, que ça peut attendre, mais qu’elle ne s’inquiète pas, que c’est une bonne nouvelle. Bien entendu ; y’avait rien de mieux à dire pour qu’elle tergiverse et qu’elle fasse part de ses interrogations à ma mère et à mon autre sœur dans l’heure.<o:p></o:p>

    -         Le terrain psychologique de ma mère et mon autre sœur ayant été préparé du fait des interrogations de ma sœur quant à mes propos plus que laminaires au moment de son départ pour l’hôpital, il fût aisé d’aborder le sujet. Ma mère fantasma à l’idée que je lui annonce une nouvelle grossesse ; ma sœur Corinne lâcha : « j’en étais sûr ! »<o:p></o:p>

    -         Globalement ma famille pris la chose simplement. Même mon père,  qui fût informé il y a peu (en juillet je crois), me dis que c’était bien mais sans réelle conviction. Comme si, échaudé par cette annonce tardive, ils  avaient tous pris inconsciemment le soin inutile de demeurer dans un juste ton aimable et poli. Depuis ce temps nouveau, il n’y a jamais eu que ma sœur Corinne qui s’est un peu intéressée à mon cas, me posant par deux fois une très courte question du style : « et les études ? » Personne d’autres n’y a fait de cas dans ma famille. J’aurais annoncé avoir eu un ongle incarné aurait suscité plus de questions. J’ai des fois l’impression que ma présence les gênes un peu. Il y a des blancs parfois entre nous ; je cherche un peu quoi dire ; eux aussi d’ailleurs. Comme deux personnes ne parlant pas la même langue ; chacun fait des efforts mais au bout d’un moment, ça saoule des deux côtés. Je n’en parle pas ; ils ne m’en parlent pas ; ça leur passe au-dessus où alors ça les déstabilise un peu car ils sont complexés de leurs niveau scolaire. Bref, quand on sait qu’on ne se comprend pas, on se comprend toujours mieux que lorsqu’on l’ignore.<o:p></o:p>

    -         William, mon meilleur ami. Un soir de mai je crois, il s’est pointé, j’étais seul. Lorsqu’il a ouvert son coffre pour prendre son épaisse sacoche de comptable coincé, j’ai vu tout un tas de bouquins ; il révisait pour repasser son diplôme d’expert-comptable pour octobre, enfin à peu de choses près. On a soupé ensemble, j’ai porté un toast en disant « à nos études ! » Il n’a rien relevé, toujours la tête dans le guidon de ses frustrations immenses. A son départ je lui ai annoncé tout de go, il a semblé faire le lien avec la perche tendu pendant le repas. Il s’est marré lorsque je lui ai dit que ça faisait déjà deux ans : « non, tu rigoles ? » Et puis il a compris et j’ai senti qu’il était content pour moi.<o:p></o:p>

    -         A Loana et Steeve, on leur a dit un soir chez eux, lors d’un barbecue. Loana victorieuse à clamé qu’elle s’en était toujours douté. Ils étaient contents pour moi et pour nous.<o:p></o:p>

    -         A tous les autres, je l’ai quand j’y pensais et quand j’avais envie. Juste avant mes vacances d’août je l’ai dit à la nounou. Je suis fier de moi. C’est assez rare.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p><script type="text/javascript"> var gaJsHost = (( "https:" == document.location.protocol)? "https: / / ssl.": "http://www."); document.write (unescape ( "% 3Cscript src = '" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type = 'text / javascript'% 3E% 3C/script% 3E")); </ script> <script type="text/javascript"> try ( var pageTracker = _gat._getTracker ( "UA-15005578-1"); pageTracker._trackPageview (); ) Catch (err) () </ script>

     


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  •  

     

    <o:p>

    Vendredi 10 :  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    30 bouquins de retard, 20 kilos de trop. Et toujours la grève. Mais je sens que la bête se réveille !

     <o:p> </o:p>

    Les trente bouquins, c’est une évaluation que j’ai faite à la truelle par rapport au plus sérieux des étudiant de socio ; Laurent. J’ai fini il y a 15 jours Le savant et le politique de Max Weber. Un peu maigre non ! Mais je garde espoir de lire régulièrement sous peu. 20 kilos de trop, j’ai frôlé le quintal  le week-end dernier, j’ai commencé le régime Weight Watchers depuis. J’aime bien cette idée de capital point facile à mettre en œuvre et qui me fait prendre conscience de l’importance d’être pondéré. Ce matin j’en suis à 2 kilos de perdu. Côté examens : j’en suis encore à jouer avec le starter. Mais je reste serein.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    L’autre nuit à l’hôtel une fois de plus j’ai fais le con avec les desserts. 14 petite verrines, je les enfilais l’une après l’autre tel un boulimique. Après coup, j’étais tellement écœuré par mon comportement que j’ai fini par me faire vomir aux toilettes, mais à cause de mon estomac en béton armé je n’ai renvoyé que quelques mirifiques salves. En sortant des toilettes j’avais les yeux rouges sang et une tronche de déterré, bien sur il y avait un client derrière la porte qui attendait que je lui ouvre.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Vendredi 24 : <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p> 

    Console ; toujours. Révisions ; pas encore. Régime ; stagnation !!<o:p></o:p>

     

    <o:p></o:p>

    Jusqu’à avant-hier j’étais dans le plus profond marécage de pessimisme. Je n’avais pas commencé à lire un des cinq bouquins de leur satané liste, je n’avais fais qu’un quart de mon dossier d’anglais, je n’avais toujours pas initié mon portrait sociologique. Bref j’étais presque perdu. J’ai quand même eu l’idée de génie, vu que la grève continue, d’envoyer un mail à Laurent, l’étudiant assidu, afin qu’il me tienne au courant des dernières modalités retenues pour les partiels. J’avais au préalable collecté quelques infos sur le site de la fac. Sa réponse substitua aux ténèbres de mon âme un splendide arc-en ciel. Aux oubliettes le dossier d’anglais. Aux oubliettes la liste de livre à lire. J’avais encore assez de temps (si j’arrêtais mes conneries un moment) pour lire Sociologie et anthropologie de Marcel Mauss (je l’avais commencé il y a un petit moment). J’avais à rendre une fiche de lecture sur un texte au choix pour une matière. Mon informatique à bûcher. Une trentaine de pages à lire et des questions posées à rendre par écrit pour une matière annexe. Mon portrait sociologique à réaliser. Et un examen sur table d’anglais. Ma réussite devenait tangible.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ce matin, afin de me récompenser de ces bonnes nouvelles et dans le but de me mettre dans les meilleures conditions dés lundi, j’ai décidé de ressortir une ultime fois la console pour fighter des joueurs d’Amérique latine (seuls véritablement présent sur Xbox, sur Halo 2 et sur le réseau Xlink kaï. J’ai une pêche d’enfer, la preuve, j’ai mis à jour mon blog avant la fin du mois, je suis assez serein. Je stagne un peu côté régime (j’en suis toujours à 2 kilos) j’ai encore pas mal craqué cette nuit à l’hôtel. Mais je sais que je suis sur la voie. Encore un an si tout se passe bien avant de dire la vérité à ma famille. Je veux valider ma licence avant toute déclaration.<o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    </o:p>

    Et ma pupuce est plus belle et intéressante que jamais. Une pensée à toi aussi Léa. Merci de me faire réagir lorsque je m’enfonce trop.

    Allez Masterchief m’attend.
    <o:p>




    PS : coup de gueule envers Kazéo. Pourquoi est-ce aussi compliqué d'avoir le rendu qu'on veut. Le curseur remonte à tout va. Je change un titre, c'est tout le paragraphe qui saute. Je veux mettre une photo au centre, c'est tout le texte qui part. Bref, votre système, foi d'amateur profane qui veut juste de la simplicité comme c'était diablement le cas sur feu oldiblog, c'est de la GROSSE MERDE. Si ce n'était pas si long et compliqué à tout copié-collé et à me rendre sur un autre site, y'a longtemps que je me serais barré bande de nuls. Voilà, c'est dit.</o:p>

    Jeudi 30 :  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Petit cas de conscience : forte envie passagère mais violente de tout dire à ma famille.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Il est 11h35, je viens de photocopier le carnet de points Weight Watchers pour Rodolphe, l’ami de ma sœur Annette. Et juste après j’ai eu l’envie très forte de préparer un plat, d’appeler ma sœur et de lui proposer de manger ensemble chez elle. Je me suis imaginé une minute la regarder au fond des yeux et lui dire : « tu veux que je te dise la vérité, tu veux vraiment savoir la vérité ? Tu crois que je ne m’imagine pas tout ce que vous devez dire dans notre dos par rapport au fait que je bosse à temps partiel et que je fais quand même garder ma petite ? Tu crois que je n’entends pas comme vous devez vous interroger entre vous sur ma situation et finalement ne rien me dire ou ne rien me demander soit parce qu’au fond vous vous en foutez, ce que je ne crois pas, soit que vous vous êtes fait une raison et que vous m’avez définitivement classé dans la catégorie des fainéants irrécupérable ? La dissimulation me pèse ! D’autant plus que la famille à Léa est au courant depuis novembre de l’année dernière ! Mais si je leur ai dit, c’est parce que contrairement à ce que tu m’as mis dans les dents l’année dernière, je suis loin de préférer sa famille à la mienne, et leur avis je m’en contrefous ! Alors voilà cue que je fais depuis deux ans. »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Finalement midi arrive, je termine l’écriture de cet article. Je ne dévoilerai rien de mon secret aujourd’hui. Mais je finirai par le dire peut être un peu plus tôt que prévu (c'est-à-dire dés l’année prochaine). D’une part pour avoir la paix avec ma conscience. D’autre part parce que j’aurai passé le cap de la deuxième année (vieux démon rédhibitoire qui remonte à mes quatre échecs en deuxième année en Droit à l’époque) et donc serai moins sujet à la superstition. Et qu’enfin il sera de plus en plus difficilement tenable d’être cohérent face à eux, d’autant plus que je sens bien que l’argument d’un hypothétique projet d’écriture s’érode de plus en plus. Il faut dire que je manque totalement de conviction lorsque j’en parle.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A ce jour par contre une interrogation de plus en plus forte me pèse à mesure que les mois passent : en effet, au moment de la déclaration inévitable de la vérité, comment prendront-ils la chose (d’autant plus qu’ils finiront aussi par savoir que la famille de Léa était au courant depuis longtemps) ? Je verrai bien et acceptes dés aujourd’hui toutes les conséquences de mes choix. Continuons de réviser sans trop penser à demain.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p> <script type="text/javascript"> var gaJsHost = (( "https:" == document.location.protocol)? "https: / / ssl.": "http://www."); document.write (unescape ( "% 3Cscript src = '" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type = 'text / javascript'% 3E% 3C/script% 3E")); </ script> <script type="text/javascript"> try ( var pageTracker = _gat._getTracker ( "UA-15005578-1"); pageTracker._trackPageview (); ) Catch (err) () </ script>

     

     

     

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  • Dim 29 :  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Quoi de neuf pour mars ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Une fois de plus je rédige cet article bien après la fin du mois concernée. N’ayant pas beaucoup la mémoire des évènements me concernant, c’est nimbé dans un épais voile que je m’efforce de me remémorer mars. J’ai continué à procrastiné et à grossir aussi, en ce moment à l’hôtel ils ont des desserts de folie, j’ai du mal à tenir. Le mouvement de grève à la fac s’éternise. J’ai craqué aussi côté console : j’ai fini par trouver un moyen de jouer en réseau à Halo 2 en passant par mon pc, l’avantage c’est que c’est gratuit. J’ai vraiment du mal à lâcher mon pad des fois, et je m’énerve toujours autant lorsque je ne suis pas sous cachetons.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Bref, un mois un peu sinistre côté réalisation personnelle. Sinon ma puce va bien, elle gazouille, écarquillent les yeux sans cesse face au monde qui apparaît devant elle et nous gratifient continuellement de beaux sourires ; j’en suis mordu.<o:p></o:p><script type="text/javascript"> var gaJsHost = (( "https:" == document.location.protocol)? "https: / / ssl.": "http://www."); document.write (unescape ( "% 3Cscript src = '" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type = 'text / javascript'% 3E% 3C/script% 3E")); </ script> <script type="text/javascript"> try ( var pageTracker = _gat._getTracker ( "UA-15005578-1"); pageTracker._trackPageview (); ) Catch (err) () </ script>


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  • Samedi 28 : 
    <o:p></o:p>

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    Grève de la fac, manque d’efficacité et autres joyeusetés.

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    <o:p></o:p>

    Depuis la reprise du deuxième semestre ça mouline. Les profs contestent le projet de décret de réforme des étudiants-chercheurs. Ils nous prennent un peu en otage en nous expliquant leur point de vue à l’occasion d’assemblées générales auxquelles je ne comprends rien. Puis nous balancent des heures et des lieux de grèves. Je ne participe pas mais suis solidaire du mouvement néanmoins. Par principe je pense que toute contestation contre le système est salutaire et nécessaire donc je suis à fond avec le mouvement même si dans mon cœur je ne me sens pas concerné. Aux dires d’un étudiant de ma promo qui a l’air d’avoir la tête sur les épaules et qui semble relativement au fait de ce qui se prépare et en glanant quelques infos ça et la voilà ce que j’ai compris de ce qui se profile à l’horizon, prenez le temps de lire car cela nous concerne tous vu que la plupart d’entre nous sommes pauvres :

    <o:p></o:p>

    Comme d’habitude c’est plus de fric d’origine privé dans un système, donc une exigence toujours plus grande de rentabilité et un délaissement de filières jugées à moyen terme non productives de richesse. L’Etat, empêtré qu’il est depuis si longtemps dans le financement de l’enseignement secondaire, n’a rien trouvé de mieux que de laisser entrer des capitaux privés dans le fonctionnement de l’enseignement supérieur. En clair les filières donnant droit à un métier comme médecine ou droit seront sauvées, les autres filières jugées moins utiles car ne rapportant pas de fric aux privés qui financeront seront peu à peu délaissées. Ceci entraine à court voir moyen terme une réorganisation obligatoire des pôles universitaires obligés de se placer dans une optique de rentabilité. Cela entrainera à coup sur un rassemblement des facs en grands pôles afin de demeurer compétitives. Les énormes mégapoles universitaires s’en sortiront au profit des plus petites qui ne bénéficieront pas de l’entrée de capitaux privés puisque jugées non viables sur le plan économique. Comme d’habitude c’est une fois de plus privilégier les riches aux culs desquels je pisse voluptueusement. Demain le riche pourra se faire payer son logement et se permettre d’étudier sans être obligé de bosser comme un débile à côté. A force de permettre à tous d’accéder au bac puis à la fac, la valeur du diplôme universitaire se dégrade. La loi de l’argent va encore plus accentuer le phénomène. Demain à coup de pognon les grands pôles universitaires s’attireront les meilleurs professeurs. Et cela forcément s’en ressentira sur les prix d’entrée pour les étudiants. Le principe d’un enseignement universitaire pour tous, galvaudé depuis longtemps certes, ne sera plus. Et ce sera les facs les plus chères avec les profs les plus en vues qui dispenseront la meilleure formation. Et selon ce même raisonnement la fac dans laquelle j’apprends la sociologie est vouée à disparaître. Je n’aurai pas les moyens de me former à Lyon ou à Paris. Ma fille encore moins.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p><o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    Voilà ce que j’ai compris du projet du gouvernement.

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    Sinon, le mois de février est un mois sans entrain, à tel point que cet article est douloureusement rédigé en plein mois de mars. La grève, pour un procrastinateur comme moi, ça casse le rythme. Mais j’arrête de parler, je risque de ne plus rien avoir à dire pour l’article officiel de mars.

    <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p><o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    Une dernière chose quand même : j’ai fini par dévoiler l’existence de ce site à Marc. On parlait un après-midi de production, de création. Il m’avait déjà une fois montré les rushes de son tournage en Afrique. On discutait de nos notes d’examens. Il envoya à ma demande et par le web sa dissertation auquel il avait eu une bonne note. J’éprouvai l’envie de lui dévoiler mon blog. Il m’en reparla un peu les jours suivants et de manière sobre. Son compliment sur ma prose me semblait plus une formule de politesse qu’autre chose, mais c’était plein de délicatesse tout de même.  <script type="text/javascript"> var gaJsHost = (( "https:" == document.location.protocol)? "https: / / ssl.": "http://www."); document.write (unescape ( "% 3Cscript src = '" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type = 'text / javascript'% 3E% 3C/script% 3E")); </ script> <script type="text/javascript"> try ( var pageTracker = _gat._getTracker ( "UA-15005578-1"); pageTracker._trackPageview (); ) Catch (err) () </ script>

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    Vendredi 30 :  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ma fille me manque. Je la verrai demain.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J’étais plein d’entrain en début de mois. Le fait que j’écrive cet article à deux jours du prochain mois traduit quelque peu mon état.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ce matin, juste avant de quitter mon boulot, ma patronne qui venait d’arriver m’a fait la morale sur les croissants en trop grand nombre que j’avais cuit. Je n’avais pas vu la consigne, j’en avais cuit une vingtaine de plus. Je l’emmerde. Elle m’a saoulé avec le bénéfice et ces autres conneries. Moi, fidèle à moi-même (merci maman), j’ai répondu souriant et affable que je n’avais pas vu la feuille qui comportait le nombre à cuire (ce qui était la vérité). Et elle en rajoutait, elle était en train de me traiter poliment de crétin. Je n’en avais pas conscience sur le coup. « il faut terminer à 9h, sans croissant ; mon mari l’a fait l’autre jour, c’est pas compliqué. Après on cuit au coup par coup, si à moins vingt il reste trois ou quatre croissants on en recuit un peu ». Le reste sur le même ton bien lâche de l’insulte tout à la fois obscène et discrète.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Une fois dans ma voiture, j’ai maudit, cette conne, cet hôtel, et ma vie. J’ai réprimé quelques larmes fugaces. Je suis allé déposer mon deuxième pantalon à la blanchisserie de la galerie marchande de Carrefour, puis j’ai appelé Marc pour lui dire que je ne passerai pas ce matin récupérer les cours de la semaine car j’étais trop crevé.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les cours à présent. Comme il y a menace de grèves des profs qui veulent contester contre de nouvelles réformes sur les heures ; ils ont refusé de transmettre les notes à l’administration. Ils nous ont quand même passé les notes sous le manteau. Dans l’ordre croissant pour ma part : 11 ; 12.5 ; 14 et 15. Je n’aurai pas la moyenne en sociologie du travail et des organisations. Et j’aurai, j’espère et je pense, une assez bonne note en méthodes qualitatives. Marc a eu des biens meilleurs notes que moi. J’avoue, cela m’a un peu irrité. Car je prenais en pleine face mon manque de sérieux. Non pas qu’avec plus d’efforts j’eu forcément de meilleurs résultats, mais force était de constater que par rapport à beaucoup d’autres étudiants, dont Marc, mon degré de connaissance sociologique était ridiculement infime.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Aussi depuis une semaine à peine, ai-je décidé de travailler par priorité. La pierre angulaire de ma formation étant la lecture des œuvres sociologiques, tous les jours je tâche d’y consacrer une heure. A cheval sur deux livres ; et bientôt trois (conseil lâché par un prof il y a peu aux étudiants en fin de cours) je m’éclate en ce moment entre le Savant et le politique de Max Weber, et Sociologie et anthropologie de Marcel Mauss. Cela me fait penser à une idée intéressante qui pourrait à la fois étoffer mon blog, le rendre diablement plus intéressant tout en me faisant jongler avec la matière sociologique : sous peu (peut-être cet été quand j’aurai le temps d’une part et que j’aurai un peu plus le cerveau d’un sociologue) je tiendrai une rubrique de sociologie avec pourquoi pas des sous-rubriques traitant des auteurs, des idées et de l’histoire sociologique. Ça pourrait le faire. Idée à creuser !!<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Il est bientôt midi, je suis fatigué. J’aimerais encore faire mes trente minutes de vélos, aussi ne vais-je pas trop trainer.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ma fille me manque terriblement (Léa aussi, bien sûr !) Elles sont parties mercredi après-midi avec le père et le frère de Léa. Je les rejoins demain juste après mon taf. J’ai deux heures de route. Clara fait beaucoup de babillages à présent. Le phénomène s’est accéléré chez les beaux-parents. Il me tarde de voir ma puce et d’entrer en communication avec elle. J’en suis raid dingue.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Demain mon cher enfant, je plongerai enfin<o:p></o:p>

    Toute mon âme amère dans tes jolis yeux<o:p></o:p>

    Et tes sourires exquis jetteront au cieux<o:p></o:p>

    Tous les univers que tiennent tes doigts fins.<o:p></o:p>

     

     PHOTO 004 : CLARA.

    Un petit portrait de ma puce souriante.

     

    </script>

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