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    Lundi 31 :

     

    Clash du 10. Fête ce soir. Et débâcle possible dans 7 jours !!!!!!<o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

     

    Je n’ai pas compris ce qui s’est passé le 10 avec Nathalie. Je n’avais pas de nouvelles depuis un moment. Elle m’avait répondu à un sms fin novembre en me signifiant que pour le moment elle n’avait pas le temps de me donner les cours. J’avais son adresse. Elle habitait tout près de chez moi. Je me suis rendu le soir du 10 peu avant de recevoir ma mère et un ami à manger.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je sonne, la porte s’ouvre, la mère de Nathalie me répond. Je lui explique qui je suis, elle a déjà entendu parler de moi, c’est bon signe.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Nathalie est dans la cuisine avec son père, un chauve avec une tête d’abruti. La mère retourne dans la cuisine. Nathalie en sort en refermant la porte. Elle me regarde, ses yeux brillent de haine. Elle me parle sèchement :<o:p></o:p>

    -          « Salut Nathalie. Excuse moi de te déranger, je n’avais pas de nouvelles.<o:p></o:p>

    -          Je t’ai dit que j’avais pas le temps en ce moment !<o:p></o:p>

    -          Euh non…<o:p></o:p>

    -          Je t’ai envoyé un SMS !<o:p></o:p>

    -          Non je ne l’ai pas reçu !<o:p></o:p>

    -          Ouais c’est ça.<o:p></o:p>

    -          Ecoute ça me dit rien.<o:p></o:p>

    -          Sandra m’as dit qu’elle t’a envoyé un mail pour te prévenir. On est en plein examen !<o:p></o:p>

    -          Tu plaisantes…<o:p></o:p>

    -          Non, c’est presque fini. Il reste encore un truc ou deux cette semaine.<o:p></o:p>

    -          J’ai pas reçu de convocation.<o:p></o:p>

    -          Putain mais atterrit. Ils n’envoient plus de courrier. Tout se fait par internet maintenant.

    -          Tu m’as l’air de m’en vouloir pour quelque chose.

    -          Non mais la j’ai pas le temps de te passer les cours.

    -          OK, je sais pas ce que je t’ai fait mais je vais faire comme si on ne s’était jamais connu. Adieu.

    -          Ouais c’est ça.

    <o:p> </o:p>

    Elle me claque la porte au nez.

     

    <o:p></o:p>

    Après coup je n’ai toujours pas saisi ce qui lui a pris. Décontenancé par l’irréalité de la situation je n’ai rien pu répondre. De toute façon il n’y avait rien à dire. Je n’allais pas lui mettre une baffe ou l’insulter chez elle avec ses parents juste à côté. Mais quelque part blessé et incompris j’ai rédigé une lettre après coup que j’ai transmis par mail à Sandra en lui demandant de la remettre à la pétasse du siècle heureusement suffisamment laide pour que je lui trouve  des excuses.<o:p></o:p>

     

     

    Voici ma lettre<o:p></o:p>

     

     

    « Salut.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Merci de faire une copie de cette lettre et de la passer à Nathalie.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Nathalie : <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Revenons sur l’anicroche de lundi 10 décembre au soir chez toi !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je me suis permis de venir toquer à ta porte car je n’avais pas de nouvelle depuis ton sms que j’ai retrouvé du 28/11 ou tu me disais ton indisponibilité.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je suis venu « t’embêter » chez toi plus de 10 jours après alors excuse moi si ton message était encore valable à cette date tu ne m’avais pas mentionné tes prochaines disponibilités.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Tu m’as reçu comme jamais je n’ai été reçu par quelqu’un. Tu as été plus qu’impolie, énervée, courroucée à un point que je n’ai pas su mesurer. Tu m’as pris pour un sinistre imbécile, un boulet, un lourdaud, bref pour une personne à éviter de toute urgence.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ton regard était injecté de haine et tu étais sur la défensive. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Tu m’as reçu comme si j’avais été ou malhonnête avec toi ou que si je t’avais fait la pire des crasses ou des méchancetés que tu puisses imaginer. Ou encore comme si tu avais tiré une conclusion hâtive à mon égard, je ne peux que la déplorer.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Peut-être as-tu trouvé le fait de venir oser sonner chez toi comme la plus incroyable des indélicatesses ? Peut-être étais tu à ce point énervé à cause des examens que tu es en train de passer ? D’ailleurs sur ce point je reste circonspect ! Parlais-tu des TD ? Car à moins que je sois complètement dégénéré j’ai bien vu aujourd’hui tant sur le site que sur place les dates des examens pour les cours magistraux qui se tiendront début Janvier.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Peut-être que tu en as eu marre de devoir penser à demander des TD pour un type que tu ne « connais » que depuis quelques semaines.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Bref je ne m’explique pas ta réaction. Je ne me l’explique plus ! Je respecte ta colère.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Si tu chiffonnes cette lettre en pensant « pauvre con » alors reste sur tes préjugés à mon égard ou sur ta bêtise, c’est selon. Je ne t’embêterai plus jamais.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Dans tous les autres cas. Bon courage pour tes examens ! »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ensuite j’ai déposé une lettre dans les diverses boîtes des professeurs afin de bénéficier du plan de leur cours. Sur les trois matières  je n’ai obtenu d’infos que de deux profs. Avec le boulot, les fêtes je suis à ce jour en dessous du niveau.<o:p></o:p>

    Ces 15 derniers jours je me suis mis à réviser la nuit. Ce rythme me correspond mieux. Je suis moins tenté de me diluer. Mes amis dorment, la nuit et froide, je suis seul. J’ai pas mal avancé. Mais il me reste encore beaucoup de choses à voir.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Aussi à une semaine des partiels c’est du 50/50. On verra bien. De toute façon j’atteindrai mon but. Je n’en démords pas.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    D’ici mes résultats l’année prochaine je vous dis à tous « bonne année ». Et à la pétasse de Nathalie (Aurélie de son vrai prénom) je lui dis au fond « va te faire enculer ça te remettra les neurones en place pauvre tarée !! »<o:p></o:p>

    Sur ce bonne soirée à tous. Moi je vais faire la fête avec Léa et avec mes nouveaux collègues de l’hôtel.<o:p></o:p><script type="text/javascript"> var gaJsHost = (( "https:" == document.location.protocol)? "https: / / ssl.": "http://www."); document.write (unescape ( "% 3Cscript src = '" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type = 'text / javascript'% 3E% 3C/script% 3E")); </ script> <script type="text/javascript"> try ( var pageTracker = _gat._getTracker ( "UA-15005578-1"); pageTracker._trackPageview (); ) Catch (err) () </ script>


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    Mercredi 14 :<o:p></o:p>

       <o:p></o:p>

    Noël avant l’heure !

     

        -       « Vous êtes motivé, me lance t-elle ?<o:p></o:p>

    -        Oui, je ne reprends pas un cursus à mon âge pour m’arrêter en chemin. Je veux aller aussi loin que je peux !<o:p></o:p>

    -        Comme je ne pourrai pas vous avoir en cours, vous aller me faire une fiche de lecture pour chacun des textes pour voir si vous avez compris de quoi il s’agit. Et vous me rendez le tout avant les vacances de Noël »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J’acquiesce, persuadé de la nécessité de la tâche. Oh sublime souffrance, j’ai tant besoin de toi pour vivre. J’ai bien conscience que n’apprendre que mes cours magistraux ne fera pas de moi un sociologue, au mieux un amateur éclairé.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je ressors du bureau d’Adeline Fouard un peu hagard. Cela est en partie dû au fait qu’il y a une heure j’étais encore en train de m’occuper du petit-déjeuner des clients de l’hôtel ou je travaille depuis une semaine. Je prends conscience que le temps va bientôt jouer contre moi. Dans une semaine je serai en principe en CDI de 20 heures (2 nuits) ce qui théoriquement devrait me permettre de me laisser assez de temps pour me préparer aux examens et rendre dans les temps les exercices demandés. L’heure approche, on n’est jamais prêt pour les examens, j’avais oublié comme ce sentiment est frustrant. Hors de question de lire la nuit à l’hôtel, le travail est exténuant et je comprends aujourd’hui lorsque celui qui me forme m’avertissais au début que je ne pourrais pas tenir quatre nuits par semaine et suivre correctement mes cours. Deux nuits c’est bien.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A ce propos ma formation avance mais je suis loin d’être à l’aise. Ce sentiment est dérangeant à tel point qu’avant de partir le soir, on se câline avec Léa comme si j’étais mobilisé pour une guerre et que j’ignorais si j'allais la revoir un jour. Je descends un whisky aussi, un bon Chivas, un Glenn, un Jack ou un Balantines, histoire de me détendre un peu et de m’en faire un peu moins. C’est tout moi ça ! Me faire d’une pierre une montagne. J’ai toujours eu cette sale manie qui m’a tellement coupé d’expériences. Je ne désespère pas sinon régler du moins m’accommoder de cette saloperie un jour. Lorsque je serai à l’aise au travail, ce sera un capital-stress en moins. Mais de toute façon je m’en ferai pour autre chose. Sur le chemin du retour ce matin vers 9h je me suis rappelé qu’à une époque je voulais essayer la méditation transcendantale. Il serait peut-être temps de l’envisager sérieusement.<o:p></o:p>

     

    Jeudi 29 :<o:p></o:p>

             <o:p></o:p>

    Mes vieux démons reviennent !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Cette semaine j’en avais fini de ma formation pour le poste de veilleur de nuit dans un hôtel. J’avais donc fini un plein temps relativement éprouvant. Je commence véritablement mon contrat ce soir (j’effectue deux nuits par semaine). J’avais donc toutes mes journées depuis Lundi 26 pour travailler sérieusement.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J’ai fait preuve d’une déliquescence totale. Je n’ai cessé de gâcher mon temps entre la télé, la console et internet. Je me sens très mal. J’ai l’impression que toutes ces années à en baver ne m’ont rien mis dans la tête. J’ai fais preuve d’une inconstance et d’un amateurisme dans mes révisions qui m’exaspèrent.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    La partie n’est pas perdue, loin de là. Les examens du premier semestre sont en Janvier. Mais cette lamentable semaine qui se termine demain et sur laquelle je fondais beaucoup d’espoirs en matière de maturité intellectuelle ne laisse rien présager de bon pour les prochains jours. Quelque part je me dégoûte. Je suis un paradoxe ambulant capable de passer plusieurs heures d’affilées sur des choses futiles (je ne rentrerai pas dans les détails) et incapable de me concentrer plus d’une heure trente sur mon projet. Je me sens battu d’avance et incapable d’évoluer intellectuellement. Je suis au fond de ma bêtise et j’ai du mal à lever la tête de cette fosse à purin dans laquelle je dois manifestement trouver un quelconque avantage, tant ma persistance à commettre les mêmes erreurs est grande.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je manque de tout, de rigueur, de volonté, de clarté et d’espérance. Je suis mort et les vers se réjouissent déjà de ma chair grasse et molle.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je me dis souvent que je me pose trop de questions. L’idéal serait de pouvoir court-circuiter mon ego ou je ne sais quoi afin de m’astreindre à un travail régulier. Mais les conditions ne sont jamais idéales. Je me sens vraiment mal à cause de ma connerie.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J’espère que c’est juste un passage à vide. J’ai l’impression qu’il suffit juste d’attraper un réflexe de  comportement, à savoir se mettre au boulot à heure fixe et s’y tenir. Le concept est facile à imaginer, mais quel sacerdoce au réel.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les larmes me montent aux yeux. J’ai peur de répéter inlassablement les mêmes conneries. Je ne suis pas mort en fait, mais j’ai un sérieux problème d’inertie à corriger, et vite.

     

    <o:p></o:p> <script type="text/javascript"> var gaJsHost = (( "https:" == document.location.protocol)? "https: / / ssl.": "http://www."); document.write (unescape ( "% 3Cscript src = '" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type = 'text / javascript'% 3E% 3C/script% 3E")); </ script> <script type="text/javascript"> try ( var pageTracker = _gat._getTracker ( "UA-15005578-1"); pageTracker._trackPageview (); ) Catch (err) () </ script>

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    <o:p></o:p>

    Lundi 1er :           

    8 heures sur place. Quels cours ? Quels amphis ? Quelle merde !<o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    Je me réveille à 7h un peu tendu. Cette semaine je travaille de nuit et par conséquent je dois mettre à profit mes journées afin d’être opérationnel au plus vite en tant qu’étudiant. Je me rends à la fac à pied histoire de bien m’oxygéner. Je pensais qu’il ferait froid ce matin, mon pull devient assez vite insupportable. J’arrive sur les lieux un peu après huit heures, trempé de chaud. Peu de monde, je me dis que le lundi les choses sérieuses doivent commencer plus tard, c’est logique. Je croise de temps en temps quelqu’un, je suis paumé. Dans le grand couloir de vieilles dalles qui s’étend face à l’accueil je repère plusieurs panneaux. Après quelques instants j’arrive devant celui de sociologie. Je me familiarise peu à peu avec la lecture de l’emploi du temps. C’est bien ce que je pensais, le lundi j’ai cours à 9 heures. Cela me fait une belle jambe vu que je n’ai pas prévu d’aller en cours aujourd’hui. J’ai envie de me sentir coupable de cette pensée mais je sens bien aussi qu’il faut faire les choses dans l’ordre. Aller en cours maintenant ? A quoi bon ? Mon objectif c’est déjà de me lier à quelqu’un afin qu’il soit si possible mes yeux et surtout mes oreilles.<o:p></o:p>

    Je repère une autre feuille ou il est question des tutorats. Bien évidemment je vois les noms des différents tuteurs d’une foultitude de discipline (psycho, philo…) mais pas de socio. Leur rôle est fondamental lorsqu’on entre en fac sans connaître qui que ce soit. En réfléchissant à la possibilité de trouver un tuteur soudain un nom me revient en mémoire : Christophe Caignon. Ce nom apparaît sur le site de la fac, je suis tombé dessus en cherchant un jour le programme de la première année, c’est un enseignant de travaux dirigés ou TP. Il doit être connu sur le campus. J’hésite un moment, je me trouve toujours un peu stupide de poser des questions, même à mon âge, puis pousse enfin la porte de l’accueil sur ma droite. Toujours la même vieille fripée qui me répond : « son bureau est au C 2, 1er étage ».<o:p></o:p>

            Un petit couloir avec quatre portes, toutes fermées. Je lis le nom de Caignon sur l’une d’elle avec trois autres noms. Le silence règne, je n’ai même pas le courage de frapper à la porte et puis je suis à peu près certain qu’il n’y a personne encore. Je tombe sur une feuille affichée ou je relève les noms et les adresses mail de deux tuteurs de socio, je les notes sur la feuille qui m’a servi à noter quelques bribes de mon emploi du temps.<o:p></o:p>

    Je repars vers d’autres aventures, je vais frapper cette fois à la porte de M Martin, aucune réponse. En redescendant  l’escalier une femme de ménage me dit qu’il n’y aura personne avant 8h45. Je regarde ma montre, j’ai 20 minutes à attendre, c’est trop pour mon cœur. Je repars avec la satisfaction fallacieuse d’avoir bien progressé aujourd’hui : j’ai repéré le bureau de M Caignon et j’ai deux adresses mails sur une feuille. Lamentable !<o:p></o:p>

    Le reste de la matinée, je la passe chez moi à glander. Je retourne sur le site internet de la fac et réussis à obtenir un emploi du temps très maigre avec des codes de salle très confus. Peu a peu, avec ce que j’ai lu ce matin sur les panneaux d’affichages et ce que j’ai sous les yeux je conçois qu’il ne soit pas facile, mais alors pas facile du tout de commencer en deuxième année. La première année est manifestement axée plein pot sur la socio. Je croyais que c‘était plus une année de transition avant d’attaquer vraiment la discipline l’année d’après. A présent je pense même refuser un passage en deuxième année si cela m’est finalement proposé.<o:p></o:p>

    Un peu avant midi je me décide à envoyer une demande de contact dans l’interface MSN aux deux adresses notées ce matin (dont l’une est une adresse MSN). A midi et quart je mange avec Léa le reste de chinois qu’on est allé cherché hier soir. J’ai prévu de retourner cet après-midi à la fac pour voir M Martin cette fois.<o:p></o:p>

            Je me cloître chez moi tout l’après-midi, me convaincant d’attendre d’avoir un signe d’un des deux tuteurs et me persuadant que j’irai en cours demain matin. Je m’angoisse tout seul comme un grand. Lorsque Léa rentre du travail, elle sent tout de suite que ça ne va pas. Je lui dis que je n’ai pas bougé. Elle fait un peu la moue, on s’enlace, ça me fait du bien. Elle essaie de me rassurer, elle dit ce que je sais déjà, mes peurs sont irrationnelles j’en ai bien conscience. Mais que peut la raison face à l’imagination ? Je lui promets d’assister au cours demain matin. Mardi est manifestement la plus grosse journée de la semaine. Il me reste un peu plus d’une heure avant de partir au boulot. Je sers Léa très fort contre moi.<o:p></o:p>

            Juste avant de partir je constate que j’ai une réponse d’un des tuteurs. La fille se prénomme Justine et me laisse le message suivant : <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    « LA permanence d'aujourd'hui n'a pas pu alors lieu, désolée; en tout cas je te laisse mon numéro 06…………… hésite pas à appeller ; on se donne un rendez vous à la fac pour parler de tout cela mais t'inquiète pas les cours n'ont commencé que depuis la semaine dernière ça devrait aller. J'attend ton appel. Justine ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je me sens mieux en partant au boulot.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mardi 2 :

    <o:p></o:p>

    Journée productive (enfin !)

     

                Pourtant ça démarrait mal ! Je termine le taf à 8h, ou plutôt je me réveille à 8h (nous nous sommes couchés à 5h ce matin, j’ai gagné trois heures de sommeil). J’arrive dans la rue de l’amphi Alpha 2 à 8h20 (car bien enendu les amphis sont disséminés dans le centre ville). Je mets 20 minutes pour enfin le trouver. Devant la porte d’entrée de verre je m’aperçois qu’il n’y a pas foule, tout au plus une quarantaine d’étudiants, à majorité des filles, écoutent une prof. J’attends une éventuelle pause.<o:p></o:p>

            9h arrive, je sens un mouvement global dans la salle, la prof enfile une veste, un étudiant se lève, j’en profite. Je m’assois derrière un groupe de trois filles, elles ont l’air studieuse, je les accoste et leur explique mon problème. Le cours se termine, le suivant est le même que celui auquel on vient d’assister. Il y a plus de monde qui attend à la porte cette fois. L’étudiant est un lève tard pour qui la grasse matinée est sacrée. Je propose aux trois filles de prendre un café et de m’expliquer le fouillis de l’emploi du temps et des TD qu’il faut sélectionner. J’en ai déjà le vertige. Les filles sont très serviables et prennent le temps de m’expliquer les choses : les cours en double, les groupes de TD auxquels il faut s’inscrire, en sachant que certains sont déjà blindés de monde au point que certains qui y assistent s’assoient par terre. Au bout d’une petite heure je prends congé des filles et vais rejoindre Léa pour le déjeuner. L’après-midi s’avère tout aussi riche.<o:p></o:p>

            Le mardi c’est la grosse journée des TD. Y’a qu’a passer à côté ! De toute façon je ne me vois pas arriver en TD m’incruster dans un groupe et essayer de faire le lien avec ce qui a été dit la fois suivante. Après manger je m’octroie une petite pause console avant d’entamer la rédaction d’un mail à l’attention du responsable des TD de première année, M Christophe Caignon. Je lui explique ma situation et demande s’il existe des aménagements pour que je puisse rendre les exercices de TD après coup sans être obligé d’y participer. Le mail ne passe pas. Du coup je recopie à la main le document et retourne à la fac pour le poster dans la boite prévue à cet effet. Les 4 portes sont toujours closes, je n’ai pas envie de toquer.<o:p></o:p>

            Avant de quitter le lieu je me rends au bureau de M Martin, en montant l’escalier je croise deux des trois filles de ce matin, Nathalie Loisaud et Sandra Bolko, je leur dit qu’on se verra juste après pour clarifier deux ou trois petites choses. M Martin est présent, il met quelques secondes à me reconnaître et faire le lien avec le problème qui me concerne. C’est avec un épais sourire qu’il m’informe que mon passage en deuxième année a été accepté. Et c’est avec joie que j’apprends la nouvelle. Dans la foulée je rebondis en lui signifiant mon souhait de demeurer en 1ère année compte tenu de la teneur des cours. Il comprend mon choix. Je lui demande une adresse mail au cas où j’aurais besoin de le solliciter, il me la donne et ajoute le numéro de téléphone de son bureau. Je lui touche un mot de mon écrit à l’attention de M Caignon et de mes difficultés pour suivre tous les TD. Il me sort que je n’ai qu’à faire une demande de dispense de TD car en tant que salarié j’y ai droit. « Comme ça pas de contrôle continu, c’est mieux gérable ! » conclue t-il. Je sors du bureau confiant et satisfait de l’oreille attentive de mon interlocuteur. En bas des escaliers je retrouve Nathalie et Sandra. On reparle un moment du planning. Au final Nathalie me donne rendez-vous demain à 9h pour me donner tous les cours magistraux (ou CM). Cette journée s’est bien déroulée pour moi. Je rentre vers 17h.

    J’accuse mes trois heures de sommeil. La tentation est grande de me vautrer dans le canapé mais je veux profiter du temps jusqu’au bout.

    Vendredi 5 :

    Bilan.

            Avant-hier Léa m’a fait les photocopies des cours de Sandra à son boulot, malgré les impressions couleurs ça ne ressortait pas des masses. J’avoue que ça m’a un peu irrité même si je n’ai rien laissé paraître. Je comptais lui demander à nouveau ses cours avant la fin de la semaine mais les heures ont filées trop vite et j’accumulais le retard de sommeil chaque jour un peu plus, au final j’ai dormi une bonne partie de la journée d’hier.<o:p></o:p>

            La nuit de boulot s’est bien passée. J’avais apporté un livre de sociologie « 100 fiches pour comprendre la sociologie », par souci de discrétion je ne me suis mis dedans qu’une demie heure. Ce matin je m’y suis collé encore une bonne heure. J’ai passé un bon moment à noter sur un cahier des notions et des noms nouveaux pour moi ou alors dont le sens ou la vie m’était jusque là inconnue ou mal connu dans le meilleur des cas. J’alternai entre mon bouquin et internet avec Wikipédia, une encyclopédie en ligne mise a jour continûment par les internautes et d’un foisonnement extraordinaire. Je me servais aussi de mon logiciel Larousse. J’ai surtout pris le temps de lire les grandes lignes de la vie et de la pensée d'Émile Durkheim, l’un des fondateurs de la sociologie française. En effet, s'il ne fut pas le premier sociologue en France, il est le premier à s’être engagé pour faire de la sociologie une discipline autonome se distinguant des autres sciences sociales concurrentes comme la psychologie et la philosophie. Ça y est, je commence à sortir ma science.<o:p></o:p>

      Plus concrètement il me reste à faire une demande de dispense de contrôle continu, à rencontrer mes profs afin de leur expliquer mon problème de suivi des cours et leurs demander conseils. Je dois aussi me renseigner par rapport au cours obligatoire de langue ainsi que celui d’informatique. Et enfin photocopier la totalité des cours de Nathalie et m’y plonger au plus vite.<o:p></o:p>

    <o:p>

      

    Samedi 13 :

     <o:p></o:p>

    Cours par internet

                J’ai convenu cela avec Sandra. Comme j’ai travaillé toute cette semaine de journée je n’ai pas pu me rendre à la fac, mais ma lettre au chargé de TD à porté ses fruits puisqu’il m’a contacté et s’est engagé à me poster une fiche sur laquelle il explique les objectifs de son cours.<o:p></o:p>

    J’ai commencé à discuter sur MSN avec Sandra, elle m’a proposé de m’envoyer des scans de cours, Léa en a tiré à son travail vendredi, le résultat est concluant. Depuis aujourd’hui Sandra rempli mon dossier de partage avec progressivement tous les cours. J’attends d’en avoir assez pour les faire imprimer par Léa à son travail, donc au final je n’ai rien pour l’instant, car lire des cours manuscrits sur l’ordi ce n’est pas génial. Pour ne pas perdre trop de temps je me fait des sortes de fiches sur un livre général de sociologie que j’ai acheté avant de commencer les cours. Peu à peu je découvre les grandes lignes de la pensée de Tocqueville, Marx, Durkheim, Weber. Le livre s’intitule « 100 fiches pour comprendre la sociologie ». C’est du saupoudrage général fait pour les profanes, mais néanmoins ça me donne déjà quelques briques pour construire ma culture sociologique future. Pour Tocqueville l’important c’est l’égalité des conditions qui peut jaillir dans une démocratie. Pour Marx la société est définie par son mode de production. Durkheim quant à lui ancre la sociologie dans le champ de l’étude scientifique. Les faits sociaux doivent être considérés comme des choses. Le fait social a un caractère collectif et contraignant. Durkheim indique donc que le fait social est extérieur à l’individu. Weber se penche sur les interactions entre les individus et les motivations des actions qui en découlent, selon lui la sociologie doit être compréhensive.<o:p></o:p>

    Je joue à l’intello mais ne vous y trompez pas, je trace ces quelques lignes d’abord aidé par lesdites fiches et ensuite pour laissé une trace de mon évolution mentale.<o:p></o:p>

    Côté taf c’est bloqué. Je reçois peu à peu des réponses négatives de demandes dans les hôpitaux. J’ai refait ma lettre de motivation afin qu’elle soit plus explicite ; je vais tâcher de faire des envois groupés cette semaine dans les hôtels et à la société des péages autoroutiers. Mais je sens de plus en plus que je vais devoir me taper de l’intérim dans des boulots ingrats pour commencer. Dans 2 semaines j’aurai fini mon expérience comme ambulancier, et même si je ne sais pas ce que je vais faire après, je suis bien content d’arriver au bout.

    Mardi 23 :

     <o:p></o:p>

    Quoi de neuf côté fac ? Quoi de neuf côté boulot ?<o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    La fac : je n’ai pas pu y remettre les pieds depuis la dernière fois que j’ai travaillé de nuit, c'est-à-dire au début de ce mois. Les choses ont un peu évolués mais pas tant que ça.

    Mes contacts (Sandra et Nathalie) doivent avoir beaucoup de travail personnel et ce n’est que rarement que je leur parle. Sandra le week-end dernier préparait un exposé sur un texte et m’expliquait que par conséquent elle ne pouvait pas me transmettre d’autres scans pour le moment, je compris alors que la solution du scan risquait de devenir accessoire. Je n’ai pas eu plus Nathalie au téléphone. J’ai l'espoir quand même de récupérer tous les cours de l’une ou de l’autre ce samedi afin de faire toutes les copies car à ce jour je n’ai que 60% de 2 cours sur 3, très léger en somme!

    Ce soir à cause du boulot j’ai raté un rendez-vous avec Christophe Caignon, le chargé de TD qui devait me donner documents et conseils, je l’ai relancé sur son adresse mail.

    Je n’ai pas non plus revu M Martin, le responsable de la scolarité afin que je lui demande une dispense de contrôle continu pour zapper les TD et la sanction de ceux qui n’y assistent pas. En même temps je prévois bien de me renseigner au mieux de ce qui s’y passe et des devoirs à rendre afin de travailler vraiment la matière sociologique, car on ne peut, et j’en ai bien conscience, se contenter de juste apprendre ses cours.

    En conclusion je compte sur la fin de mon contrat cette semaine pour régler la semaine suivante tout les soucis concernant mes études avant de me rendre disponible sur le marché du travail la semaine d’après soit à partir du 5 novembre. Mais à ce jour ce dont j’ai le plus conscience est que je n’ai pas encore trouvé le bon rythme de travail et que je suis très en dessous de ce qu’il convient de réaliser chaque semaine. Les partiels du premier semestre sont en janvier 2008. Cela peut paraître loin.

    Côté travail, j’ai peut être quelque chose de consistant.

    Il y a un mois j’ai fait une intervention de nuit dans cet hôtel et à l’époque je m’étais promis de revenir un soir pour leur poser la question. Je me suis décidé à y retourner jeudi dernier. Rien n’est décidé comme je l’ai dit plus haut, je n’aime pas crier victoire lorsque rien n’est acquis, mais toujours est-il qu’il y aurait peut être un poste à mi-temps comme veilleur de nuit qui pourrait être à pourvoir. Ce n’est pas la panacée, le métier est dur (j’eu la chance de tomber au moment ou le veilleur de nuit, un jeune de 22 ans, prenait ses fonctions, il me parla sans détour du métier), au mieux je pourrais espérer travailler deux nuits par semaine, peut-être les week-end (oups). En tout cas il m’assura que si par chance j’héritais de 4 nuits par semaine je ne pourrais pas étudier à côté et que c’était pour cette raison qu’il avait abandonné son master à je ne sais plus quelle fac.

    Au final j’ai contacté le directeur ce lundi vers midi et celui-ci m’a demandé de lui transmettre un CV et une lettre de motivation par e-mail. J’avais planifié d’envoyer des demandes aux autres hôtels de la ville, mais au fond je suis un peu frileux.

    Et pour les péages je me suis renseigné hier soir directement à la source, la vieille m’a dit que la direction automatisait à tout va et qu’il ne prenait déjà plus d’intérimaires. Pour les stations service le soir, c’est à peu près le même topo.

    Conclusion, veilleur de nuit 2 nuits par semaine ce serait bien. Emploi que je pourrais compléter par un peu d’intérim. On croise les doigts.

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    Mardi 30 :

     

    Peu de nouveautés côté fac ! Normal c’est les vacances ! Par contre en ce qui concerne le travail…<o:p></o:p>

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    J’ai à peine fini mon contrat comme ambulancier que me voilà devenu veilleur de nuit à compter du 5 novembre. J’ai eu raison de suivre mon instinct. <o:p></o:p>

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    Suite à l’envoi du CV et de la lettre de motivation lundi soir dernier, le directeur de l’hôtel m’a rappelé vendredi pour me fixer un rendez-vous pour un entretien. Ça s’est passé ce matin à 10 heures. J’ai clairement exposé mon projet, ma lettre contenait déjà une phrase explicite à propos de ma reprise d’études. Le boss ne m’a pas posé de questions pernicieuses, l’entretien s’est passé sereinement et au bout d’une demi-heure je savais que j’avais le poste pour un temps partiel de 20 heures hebdomadaire.  Comme prévu il me proposa une période de formation sur la base d’un contrat à la con qui lui permettait à moindre frais de m’employer. Les deux jeunes m’avaient prévenu, mais je n’étais guère à cet instant en position de dicter mes conditions. Par contre ils m’avaient soufflé une durée de 15 jours, le boss me parla cash de trois semaines. La sodomie légale commençait. On se reverrait bientôt pour signer avec l’ANPE ce fameux contrat de formation.<o:p></o:p>

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    Je fis une halte chez ma mère pour me faire payer le café et lui annoncer la nouvelle. A 11h15 mon portable sonna. Le directeur m’annonça une assez bonne nouvelle. Il avait contacté l’ANPE, décidément il n’avait pas perdu de temps, et il m’informa qu’en fait le contrat de formation qui allait nous lier pendant trois semaines était légèrement différent de celui prévu initialement et allait me permettre de toucher l’intégralité de mes droits (soit 950 € en gros ce qui était infiniment mieux que les 700 annoncés pour un temps plein). Il me fixa rendez-vous cet après-midi à 15h au même endroit que ce matin. Je conclus en disant que c’était bon pour moi et pour lui aussi (tu m’étonnes un mec en formation chez lui et payé par l’ANPE). Ne jamais oublier de leurs mettre dans les dents qu’on n’est pas dupe. <o:p></o:p>

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    Arrivé sur place, le boss me fit asseoir à une table ou une pimpante quadra de type arabe remplissait des papiers. L’ambiance était plutôt détendue, le patron plaisantait avec la femme et la chambrait un peu. Les choses allaient se dérouler ainsi, trois semaines de formation à temps plein (35 h par semaine) pendant lesquelles je serais payé par l’ANPE. Puis, si l’affaire était entendue entre moi et le patron, je partirais ensuite sur un CDI de 20 h (2 nuits) par semaine. Ce n’était pas le nirvana mais compte tenu du fait que sur chaque nuit de 10 h travaillée, 2 heures étaient payés doubles (c’était consigné dans la convention collective), au final ça me faisait 20 h par semaine payé 24. Un rapide calcul me fit prendre conscience que pour la même rétribution je gagnais 12 h de temps libre par rapport au métier d’ambulance ou l’on se permettait de ne payer que 75% des heures effectuées. Les bonnes nouvelles ne s’arrêtèrent pas là !! Le patron avait parlé à la jolie quadra avant mon arrivée de mon projet de reprise d’études. Je craignais que ça coince, sachant pertinemment  que l’ANPE prenait les étudiants pour des glandeurs et que par conséquent l’un et l’autre étaient radicalement antinomiques. Pourtant elle m’expliqua que c’était dans mon intérêt, lorsque je fis mon bon élève en arguant du fait que je comptais compléter rapidement mon travail à temps partiel par un autre emploi, de m’en tenir à ce poste pendant les 4 prochains mois sans chercher d’autres revenus car l’ANPE complèterait mon salaire à hauteur de mes droits. Ce n’était visiblement pas un piège de sa part ! Je me demandais même à un moment si elle savait ce qu’elle disait. J’étais persuadé que j’allais subir les foudres de l’administration, que son joli sourire représentait pour une fois sous un angle nouveau et agréable, au simple fait d’évoquer des études universitaires. Mais non, la chose fût expédiée rapidement et avant la demie je ressortais pour la deuxième fois de la journée de cet hôtel avec cette fois une idée plus claire des choses. Et à la perspective de ne travailler que deux nuits par semaine (après ma formation) et de toucher l’intégralité de mes droits me fit dire en moi-même que je n’avais plus d’excuses pour louper mes partiels de janvier. Le ciel m’apparût plein de promesses.<o:p></o:p>

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    Comme énoncé dans le titre, je comptais avancer sérieusement sur le plan universitaire cette semaine mais j’avais zappé une information capitale : les vacances scolaires. Christophe Caignon, suite à mon rendez-vous raté la fois dernière et suite à une nouvelle sollicitation de ma part et par mail m’envoya poliment sur les roses et me proposant de nous contacter après les vacances. Nathalie qui avait des documents à me remettre fût injoignable hier et aujourd’hui et Sandra, que j’avais heureusement en contact MSN, me transmis quelques cours par internet. Mais au final je n’avais toujours pas grand-chose à me mettre sous la dent. Il me restait la lecture de livres de grands auteurs qu’il me fallait avoir dévoré pour les partiels de janvier. J’allais m’y mettre sérieusement ce soir, et ce week-end aussi dans la famille de Léa. Enfin tel était mon projet!

     

    </o:p>
    </o:p>

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  •  

    Lundi 10:           

    Matin, réunion d’informations. Après-midi, rendez-vous.<o:p></o:p>

     

              La page d’accueil de la faculté de lettres est claire « présence obligatoire ». En même temps je suis sur à 99% qu’ils ne s’amuseront pas à vérifier sur des listes les étudiants présents. Il s’agit d’une réunion d’informations générales, jusqu’au dernier moment j’hésite à m’y rendre.<o:p></o:p>

                La foule de jeunes étudiants est là, impassible et éparse. Je ne me rappelais plus à quel point il est difficile de se joindre à un groupe dans lequel on n’a pas sa place. Je pense à mes cheveux blancs et mes ridules qui doivent trahir mon âge. J’évite de croiser le moindre regard dans lequel je risquerais d’y lire de l’interrogation, de la stupéfaction ou pire, de la moquerie. Je joue mon propre ange gardien  en me réconfortant par des paroles mentales : « les autres n’ont que faire de moi, je n’existe pas, reste concentré sur ton but. » Je me love vers la machine à café de la porte d’entrée de l’amphithéâtre. Je suis bercé par le dialogue de deux jeunes filles qui me tournent le dos, je me pose mille questions.<o:p></o:p>

                Les étudiants de l’avant dernière fournée (des lettres K à Pi) sortent enfin. Je suis les deux filles qui me tournent toujours le dos. Elles s’introduisent par la deuxième porte. Je m’installe dans les rangs du haut sur la droite à deux places de l’allée. Je m’installais à peu près au même endroit de l’amphi de droit il y a bien longtemps déjà. Ça doit être génétique ou fortement culturel, en tout cas c’est singulier cette force qui vous pousse à vous positionner à peu près de la même façon face à un événement commun, en l’espèce face à l’autorité que représente le doyen, M Philippe Genabout, en train d’écouter trois étudiants de la fournée d’avant. La salle n’est qu’au tiers remplie, mais comme le veut la mécanique des fluides, les étudiants, telle une masse visqueuse, finissent par occuper tout l’espace.<o:p></o:p>

                Le doyen introduit un tuteur portant un t-shirt rouge sur lequel se détache « tuteur » en blanc. Il nous parle quelques minutes de son rôle et de l’importance pour nous, jeunesse ignorante, de les solliciter pour toutes les questions que l’on se pose. Ensuite le doyen fait un long discours sur l’esprit de la faculté, le travail personnel, les sirènes de la liberté dont il faut se méfier. L’homme a beaucoup d’esprit et d’aisance, c’est plaisant de l’écouter. Je note une de ses phrases sur mon carnet : « étudier à l’université c’est apprendre à devenir libre dans sa tête. »<o:p></o:p>

                Peu avant midi le doyen nous libère. Personne ne va à sa rencontre, j’en profite. L’amphi se vide assez vite, aussi lorsque je m’adresse à lui nous ne sommes plus que les deux dans l’immense salle. Je me présente un peu maladroitement et expose mon cas tout aussi sottement. A mesure que je parle je me rends compte qu’au fond je ne sais pas vraiment quoi lui dire. Je bafouille un peu, mon débit vocal monte en flèche, j’arrive à lui parler rapidement de mon passé, de ma volonté et du problème actuel quant à la validation de mes études pour pouvoir commencer en deuxième année. Il m’écoute, me sors des petites phrases bienveillantes et un peu passe-partout. Lui aussi m’assure qu’en principe mon entrée en deuxième année ne devrait pas poser de souci, il conclut en me disant de me rendre à mon rendez-vous de 14h30 cet après-midi avec Madame Gearlez, responsable de la validation des acquis au CROUS qui m’a rappelé la semaine dernière alors que je batifolais avec Léa sur le sable tiède des plages de Quiberon. Le doyen à l’air un peu pressé, comme s’il avait un rendez-vous amoureux ou qu’il avait très faim. Je lui colle aux basques jusqu’en dehors de l’amphi et conclue un peu maladroitement en lui passant le bonjour d’une ancienne camarade de classe, Annette Bourlot, ma nouvelle voisine du troisième depuis deux mois et qui m’a conseillé de faire valider mes années de fac antérieures. Le doyen me retourne le bonjour et me demande ce qu’elle devient, je lui dis qu’elle travaille au CROUS (ou qu’elle a travaillé mais je ne suis plus certain). Un dernier mot sur ma motivation de fer, il termine par ses mots « par rapport aux autres étudiants vous n’êtes plus dans l’angélisme ». On se sépare à l’entrée de la faculté, il y a plein de tuteurs autour de moi qui répondent à des questions d’étudiants. Je choisis de ne pas rester, à peu près convaincu que ça ne servirait à rien.<o:p></o:p>

                Mon rendez-vous de l’après midi se passe sans ambages. Je comprends la démarche. La commission de mardi dernier n’a pas eu une idée suffisamment claire de mon projet, et à les imaginer se pencher sur mes nombreux relevés de notes de deuxième année et se demander pourquoi j’ai redoublé autant, au fond je les comprends. Madame Gearlez m’écoute attentivement et me dis qu’elle est la pour me représenter et défendre ma position, c’est pour ça qu’il est important que l’on se voit ce jour. Je m’en tire quand même avec un nouveau dossier à remplir au plus vite afin que mon cas repasse en commission (extraordinaire sans doute à cette date) et m'engage à prévenir M Martin dés que possible afin de l’informer d’une part qu’il serait préférable que je m’inscrive en première année sans attendre et que d’autre part, après avis positif de la commission, il n’y aurait qu’à effectuer mon basculement en deuxième année.

     

     

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    Jeudi 20

     

     Reprise des cours…pours les autres !

     

                 Le temps passe vite, on ne le répètera jamais assez. Mais 24 heures dans une journée c’est vraiment juste. En ce moment je fais des journées de 10 heures. Je sais que les étudiants de la fac ont repris les cours cette semaine. J’ai terminé mes nuits lundi matin. Mardi et mercredi j’ai envoyé mes CV aux différents hôpitaux et maisons de soins du coin. J’ai repris le travail jeudi matin à 8 heures. Un collègue m’a raconté qu’il avait vu une annonce il y a une semaine pour les péages d’autoroute. Nouvelle piste pour moi.

     

    <o:p></o:p>

                Internet c’est formidable, j’achète en ligne des cd, des jeux et des livres. Ce week-end j’ai écumé les pages de vente en ligne de livres de sociologie, j’en ai trouvé trois pour commencer, un de la collection « que sais-je ? ». Un autre sur les grands auteurs de la sociologie ainsi qu'un dictionnaire spécifique.

     

                Mon bureau est un capharnaüm monstrueux, ce soir je tâcherai d’éliminer quelques piles qui s’amoncellent depuis un moment.<o:p></o:p>

                J’ai réussi à joindre Madame Gearlez cette après-midi, elle m’a appris que mon dossier de validation des acquis allait passer en commission lundi prochain. J’ai raccroché avec un petit pincement au cœur, j’espère que cela sera bon pour moi.

     

    Lundi 24

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    La commission se prononce sur mon cas, enfin pas exactement.

      

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                J’appelle Mme Gearlez comme convenu en début d’après-midi, je tombe sur elle après deux tentatives. Je ne sais toujours pas si je suis en deuxième année ou si je reste en première. Il faut encore qu’ils réfléchissent. Je ne la sens pas très à l’aise. Mon cas n’est pas tranché. Elle me dit que mon dossier à été repris par M Martin et que la décision finale revient je crois à l’enseignant responsable de la licence de sociologie. Elle me conseille de contacter M Martin et aussi par la même occasion l’enseignant responsable. Je suis un peu décontenancé, je ne sais même plus quoi dire au bout du fil. Qu’est-ce qui pose problème dans ma démarche ? Pourquoi est-ce si long à trancher ?

     

    <o:p></o:p>

            Il faut que je me déshabitue à m’imaginer en deuxième année. Ça demande le week-end. Mme Gearlez conclue assez maladroitement par un fade "vous me tenez au courant". En gros démmerdez-vous. Je prends note.

      

    Vendredi 26<o:p></o:p>

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    Première année ? Deuxième année ? Rien de neuf.

     

           Cette semaine c’était impossible pour moi de me rendre à la faculté. Je commençais mes journées de travail au plus tard à 8h et finissais au plus tôt à 18h.<o:p></o:p>

    Toute la semaine prochaine je travaille de nuit. J’aurai du temps pour rencontrer M Martin et peut-être aussi l’enseignant responsable. J’assisterai à mes premiers cours et entrerai en contact assez vite avec un étudiant (mais plutôt une étudiante-elles sont souvent plus sérieuses) afin de rattraper mon retard. Je me renseignerai aussi à propos des travaux dirigés qui devraient commencer en octobre.

    Pour ce qui est de la réponse finale de la commission, j’en ai presque plus rien à faire. Si on m’autorise à entrer en deuxième année, je gagnerai un an. Dans l’autre cas, je conclurai qu’ils ont décidés de me placer sur le même pied d’égalité qu’un type qui voudrait reprendre des études en n’ayant jamais rien fait de sa vie, et trouverai cela grotesque. Mais au final ça ne changera rien pour moi à longue échéance. A moins qu’on me tire une balle en pleine tête, y’a rien pour l’instant qui peut m’arrêter. Je suis impatient de commencer sérieusement les choses. C’est tout. Si dans un mois je n’ai pas trouvé de job correct de nuit, je partirai sur de l’intérim, ça ne fait rien. J’ai déjà connu, j’ai toujours résisté. Et là ce sera un départ et non une fin.<o:p></o:p>

    Côté vie personnelle, ni moi ni ma femme n’avons fait de gaffe à ce jour. Pour nos deux familles je pars sur un travail de nuit pour avoir mes journées de libre. Ah bon et pourquoi faire ?? Aux plus curieux je mets en avant mon expérience d’ambulancier et mon désir d’en faire un livre (à ce jour j’ai 100 pages Word de rédigées, je sais qu’il y a matière à utiliser). Pour l’instant tout le monde accepte l'idée. Avec ma femme on échange des regards complices parfois, c’est assez jubilatoire. Ne t’inquiètes pas ma chérie, je suis bien décidé à y arriver.<script type="text/javascript"> var gaJsHost = (("https:" == document.location.protocol) ? "https://ssl." : "http://www."); document.write(unescape("%3Cscript src='" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type='text/javascript'%3E%3C/script%3E")); </script> <script type="text/javascript"> try { var pageTracker = _gat._getTracker("UA-15005578-1"); pageTracker._trackPageview(); } catch(err) {}</script>


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  •  Jeudi 9

    Jour de repos.

    Voici la lettre de motivation que j'ai préparé pour mes démarches. A ce jour je ne l'ai pas encore

    envoyée. Je rentre souvent crevé du travail. J'avance à petits pas. Aussi est-ce dur d'aligner les actions!

    Ce modèle je pense est quasi-définitif, il sort un peu des schémas classiques, mais je trouve qu'il reflète bien mon esprit. N'hésitez pas à la critiquer. ça peut toujours m'aider.

    Merci. Voici la lettre:

    Actuellement ambulancier chez ........., je recherche pour novembre de cette année un emploi de nuit.

    Ayant pour projet de reprendre des études sans pour autant abandonner mon indépendance financière, je vous sollicite afin que nous trouvions un terrain d’entente.

    Soucieux d’appliquer les règles de l’entreprise qui m’emploie, je me fais une priorité d’être irréprochable au travail, que ce soit dans mes rapports avec autrui que dans les tâches qui m’incombent.

    Ne passez pas à côté d’un employé motivé et consciencieux et laissez moi une chance de vous convaincre de l’intérêt de ma candidature au cours d’un entretien que vous voudrez bien m’accorder.

    En vous remerciant d’avance, je reste à votre disposition pour toutes informations complémentaires. Et dans l’attente d’une réponse de votre part, je vous prie Madame, Monsieur d’agréer mes salutations respectueuses.

    Donnez moi votre avis et si vous avez des pistes sérieuses d'emplois dites les moi. Je vous rappelle que je cherche un job de nuit qui ne soit pas exténuant. Merci 

    Lundi 20 :

    Excès de confiance.

    Je baigne dans un climat de confiance que je ne m’explique pas et qui m’effraie un peu. Je me fais la promesse solennelle de rédiger à partir de demain, mardi 21 août 2007, au moins une lettre de motivation par jour, de compléter mon CV et d’effectuer au minimum 5 envois pour la fin de cette semaine.

    Avec Léa on parle souvent de la vie qui nous attend à très brève échéance. Elle se dit prête à endurer la solitude la nuit. Et j’ai l’espoir qu’à mesure que j’avancerai dans mon projet, l’avenir s’éclaircisse et qu’un certain équilibre puisse être établi.

    En fait je crois qu’en ce moment je stresse tellement qu’inconsciemment j’en ai occulté tout sentiment néfaste au point d’être entrer dans une certaine léthargie depuis le début août. Mais si je creuse un peu je me rends compte que ce long moment de transition jusqu’à la reprise (encore incertaine à ce jour) des cours est relativement usant pour l’esprit.

     

    J’ai parfois peur de ne pas bien mesurer ce que je me prépare à faire. Mais je garde ma motivation. Tous ces jeunes de 18 ou 20 ans qui vont me regarder comme un vieux con. Ces horaires avec lesquels je vais devoir jongler la nuit, le jour. Les travaux dirigés auxquels il me faudra assister sans faillir. Et cet Everest de travail personnel qu’il me faudra fournir. Tout ceci est bien clair dans ma tête. Mais suis-je assez mûr pour changer ? Ou bien vais-je une fois de plus trop présumer de mes forces et me planter lamentablement ? Car même si je n’ai jamais été aussi motivé de ma vie, du moins il me semble (on oublie vite l’instant malgré tout) et même si je travaille d’arrache-pied, ce n’est en aucun cas un gage de réussite.

     

    En ce moment je m’imagine souvent arriver au terme de ce chemin que je suis sur le point de prendre. Avec Léa on plaisante, je lui dis « quand je serai docteur… » ou « quand tu seras femme de docteur… » On rit, on s’embrasse, on se demande si notre couple tiendra. Pourvu que cette foi ne m’abandonne pas en chemin !!

     

    Jeudi 23 :

     

    Jour sans!

     

    Comme il est coutume de dire : il y a des jours avec et il y a des jours sans!

     

    Aujourd’hui c’est une journée sans envie, sans pêche. J’ai fini mes nuits.

     

    Je suis rentré du travail ce matin à 8h30. J’ai petit-déjeuner puis me suis couché devant des enregistrements de « 7 jours au Groland ». Je me suis entraîné aussi sur ma console au meilleur jeu de tir de l’univers. J’ai changé de configuration et essaie depuis hier soir de manipuler le pad en gaucher.

     

    Côté projet sérieux, aujourd’hui c’est râpé ! La matinée a filé trop vite. J’espérais avoir la force de  me déplacer à <st1:personname productid="la CAF" w:st="on">la CAF</st1:personname> pour récupérer une attestation d’ouverture de droits à joindre à mon dossier d’inscription. Je voulais aussi me rendre au secrétariat de la fac pour m’assurer de la date limite du dépôt des dossiers. Je voulais, je voulais…et je suis resté cloîtré chez moi pour maîtriser  le joystick et regarder des conneries sur le net.

     

    Je me suis rassuré en milieu d’après-midi en relisant les documents joints à mon dossier d’inscription, et j’ai lu que la date limite de dépôt était le 30 septembre. La semaine prochaine il faut que je m’organise pour rencontrer M Martin à la fac afin de voir s’il est possible de valider mes vieilles années de fac de droit pour pouvoir commencer la sociologie directement en deuxième année. Un an de gagné, cela ne serait pas du luxe !

     

    Pour l’heure il me reste assez de temps avant le retour de ma femme pour mater un film sur mon lecteur. Quand elle sera là, je rédigerai le journal de ma journée sur le Pc, et rédigerai aussi 2 lettres de motivation et lui demanderai de compléter mon CV.

     

    Pff, je planifie dans le vide les prochaines heures; de toute façon aujourd’hui c’est une journée sans !!

     

    Vite mon lit. Vite un film que je pense à d’autres choses ou que je ne pense plus !

     

    Mardi 28 :

     

    <o:p></o:p>

    Une certaine allégresse.

     

    <o:p></o:p>

    Cette semaine je travaille plutôt l’après-midi. Lorsqu’on est de journée de 8h ou de 6 heures ils nous font prendre en principe tard. Je dis en principe car hier j’ai commencé à 9h, ce qui est une heure fâcheuse lorsqu’on veut abattre des tâches administratives.

     

    Mais ce matin c’est la joie. Ne prenant le travail qu’à 13 heures, j’ai eu le temps d’imprimer un justificatif de droits à <st1:personname productid="la Sécu" w:st="on">la Sécu</st1:personname> (qui n’est autre qu’une attestation de carte vitale soit a contrario un document de non affiliation à <st1:personname productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité</st1:personname> sociale étudiante). J’ai ensuite photocopié à <st1:personname productid="La Poste" w:st="on">La Poste</st1:personname> mon contrat de travail actuel afin de le joindre à mon dossier d’inscription. Il ne me restait plus que le plus gros du travail à faire : trouver M Martin afin de lui expliquer ma situation et espérer faire passer mon cas en commission pour attaquer mes études directement en deuxième année.

     

    J’arrive dans le bureau d’accueil où l’aimable vieille peau (trop maigre et bronzée font la peau trop fripée) que j’ai vu il y a un mois discute avec deux collègues. Elle vient à ma rencontre. Je lui dis :

    -         « Bonjour, je vous ai vu il y a un mois et vous m’aviez dit de repasser cette semaine pour voir. M Martin….. »

    Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase. Dans mon dos elle aperçoit l’homme en question et s’enquiert de me le dire. Je pars à sa rencontre au fond du couloir.

     

    Je me présente, l’homme m’accueille assez sèchement, il ne semble pas très enthousiaste. Je tente de garder mon calme. Mon cœur palpite, j’ai la respiration courte. Tout en ronchonnant, l’homme poursuit son chemin, je lui colle aux basques. Il se plaint du système, de la fac de lettres qui ne fait pas son boulot, de l’inconvénient à vouloir trop rendre service, c’est plus un monologue qu’autre chose. Je le suis, il me  dit que c’est un peu tard, qu’il faut que ça passe en commission. On traverse une cour, on monte un escalier, ça lui oxygène le cerveau sans doute car l’homme devient moins bilieux, plus ouvert. Lorsqu’on entre dans le bureau l’homme est même devenu affable. Il pianote sur son ordinateur et me sort un document que je dois remplir et rapporter avec d’autres papiers avant la fin de la semaine pour que ma demande soit délibérée mardi suivant. Il me dit à présent et sur un ton calme que ce n’est qu’en principe qu’une formalité. Il me parle de relevé de notes, de CV et de lettre de motivation, je lui mets sous les yeux la lettre un peu embrasée que j’ai pondu il y a 2 mois lorsque j’ai voulu prendre contact par mail avec une responsable du département de sociologie. Les mails n’ont jamais abouti mais j’ai gardé un exemplaire de la lettre dans ma pochette. Je dis "embrasée" pour cette phrase qu’elle contient : « j’aimerais faire de ma vie une œuvre et me donner les moyens d’évoluer intellectuellement… ». L’homme lit et me demande s’il peut faire des ratures, je l’y encourage vivement. Il me souligne un passage particulièrement probant de ma volonté. Il barre d’autres passages. Il me faut rester pragmatique et concis.

     

    Je le remercie de m’avoir reçu. En référence à ma lettre, il me dit encore que ce n’est pas atypique de reprendre des études à mon âge, que des personnes de 50 ans et plus reprennent des études. Il comprend aussi qu’il y a un réel but derrière ma démarche et que ce n’est pas simplement pour m’enrichir. Il m’explique succinctement le déroulement de la commission. Dans ses mots et dans le ton qu’il leurs donne je comprends qu’en principe ça devrait normalement passer et que je devrais pouvoir commencer en deuxième année.

     

    Je ressors de son bureau avec une grosse épine en moins dans le pied.

     

    Il me faut trouver un job pour Novembre. Mais je reste confiant pour la suite des évènements.<script type="text/javascript"> var gaJsHost = (("https:" == document.location.protocol) ? "https://ssl." : "http://www."); document.write(unescape("%3Cscript src='" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type='text/javascript'%3E%3C/script%3E")); </script> <script type="text/javascript"> try { var pageTracker = _gat._getTracker("UA-15005578-1"); pageTracker._trackPageview(); } catch(err) {}</script>


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