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    Mercredi 3 :  
     
    La valse des minutes.
     
    Les choses sérieuses s’amorcent. Tout arrive en peu de temps. Je devrais être stressé à mort et bizarrement ça va ! Mes antidépresseurs peut-être. Ça fait un bien fou ce truc, mais je n’en ai pas perdu la raison pour autant. Je dois tenir ça de l’impression que j’ai des autres étudiants qui ne m’ont pas l’air plus avancé que moi. Ça rassure.
     
    Pour les dissertations à rendre à la fin de la semaine prochaine, je vais y aller à l’arrache, je vais glaner des infos sur le net et tâcher de pondre un plan qui tient pour la socio-anthropo. Pour la sociologie de l’éducation je serai plus sérieux. Car ce sera la seule note dans cette matière.
     
    Vendredi soir c’est ma dernière nuit de boulot avant deux semaines de vacances. Si Léa accouche assez vite, je vais pouvoir me préparer relativement correctement pour les écrits. Le problème, et ça faudra que j’y remédie pour le second semestre, c’est mes lectures sociologiques. J’ai juste lu la moitié de « Stigmates » de Goffmann je crois. Et les profs, ils aiment bien vous lancer sur vos lectures, j’espère que je pourrai corriger un peu le tir par quelques résumés succincts sur Wikipédia.
     
    Mes cours d’anglais avec Dominique Boutin se passent à merveille. Elle semble avoir autant de plaisir que moi à réactiver mes connaissances. Dans quelques mois je vais être une bête en anglais.
     
    Mes cours de lecture rapide stagnent un peu. Demain je réattaque la séance 5 que j’avais très partiellement commencé la semaine dernière.
     
    Je sui un peu dans le gaz à cause de mes cachets, j’ai lu sur un forum que c’était du au niveau de stress qui baissait et que cela se corrigeait en quelques semaines. Il est vrai aussi que ça a sacrément diminué ma libido. C’est transitoire aussi normalement.

     

     

    Jeudi 11:  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Soixante-quinze heures d’endurance à compter de ce soir 21 h.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J’ai jusqu’à dimanche soir minuit pour apprendre la sociologie du travail et la socio-anthropologie, pour rédiger ma dissertation parmi huit sujets dont aucun pour l’instant ne me parle et rédiger mes deux fiches de lectures pour le TD de mardi afin d’y assister pour la seule fois du semestre et me faire interroger pour obtenir le précieux Graal des quelques points en plus à ma note finale si je rédige bien mon truc. Après quoi il me restera à rendre ma dissertation en sociologie de l’éducation avant jeudi midi et à passer mon test d’anglais le même jour en fin de mâtinée. Sinon à ce jour je n’ai passé que l’oral d’anglais (j’ai eu la moyenne, entre 12 et 14 selon un des étudiants qui est passé avec moi) ainsi que le contrôle d’initiation aux méthodes qualitatives mercredi matin. J’avais révisé le minimum, j’avais quelques idées auteurs et citations en tête, le sujet nous avait été donné quelques jours avant par la prof elle-même : en gros ça portait sur la validité scientifique de l’approche biographique en sociologie. Je suis arrivé en retard à l’examen à cause de la neige, ce matin là j’avais déposé Léa chez a sœur pour qu’elle ne reste pas toute seule. J’ai écris jusqu’à la dernière minute et n’ai pas eu le temps de me relire, j’espère que j’aurai évité les phrases incompréhensibles. J’ai fais un plan qui me parait correct et mon argumentaire me semble bon aussi. Après une courte intro sur les méthodes en sociologie j’ai développé un rapide descriptif de la matière, de sa valeur scientifique et j’ai expliqué l’approche biographique. J’ai ensuite posé ma problématique : l’individuel peut-il représenter le collectif ? La réponse à cette question détermine à mon sens la valeur et la pertinence de l’approche biographique. J’ai posé ensuite un raisonnement a contrario qui pose une sociologie virtuelle sans cette méthode pour conclure à son évident intérêt. J’ai enfin résolu ma problématique en l’introduisant par une maxime de Montaigne, puis je me suis servi du concept de « cadres sociaux » de  Maurice Halbwachs, j’ai parlé de Bertaux et de mémoire collective et j’ai conclu par une citation de Ferrarroti. A la fin j’écrivais comme un fou pour terminer mon raisonnement, j’ai essayé de rester lisible jusqu’au bout. Je pense que j’ai la moyenne.<o:p></o:p>

     

    Au pire il me semble que je ne devrai spas descendre en dessous de 10. Au mieux je me suis imaginé pouvoir atteindre un 15 ou un 16. Ce serait mortel.<o:p></o:p>

    Il me reste beaucoup à faire. Il est précisément 19h11 au moment ou j’écris cette phrase. J’aimerais faire mon cours exercice quotidien de lecture (10 minutes-la grosse leçon hebdomadaire a été reporté depuis presque 15 jours, je la planifie pour la semaine prochaine après tout mes examens), j’aimerais chercher mon mot de vocabulaire quotidien (5 minutes-pratique que j’ai délaissée depuis quelques semaines), j’aimerais enfin consacrer 10 minutes par jour a l’apprentissage de vocabulaire anglais. Ma prof m’a encore félicité pour mon intuition de la langue, ce qui me manque ce sont les mots.<o:p></o:p>

     

    Après je souperais sereinement avec Léa qui est à moins de 15 jours d’accoucher. La pauvre à présent a beaucoup de mal à se déplacer et à dormir et il lui tarde de ramener sa petiote à l’appartement. <o:p></o:p>

     

    Et encore une fois je me le répète, car je reconnais avoir globalement beaucoup musardé cette semaine (jugez plutôt : glandouille de samedi à mardi soir, j’ai révisé une heure le mardi midi dans un bar et une heure trente le mercredi matin avant l’examen vers 5h), à 21 heures j’attaque l’ultime révision de trois jours et des brouettes.

     

    Remarque enfin à l'égard de Kazéo. A chaque fois je me casse les burnes une heure pour déposer un article. La police n'est jamais la même, le curseur remonte sans savoir pourquoi, pour une même police choisie il n'y a pas le même rendu sur le blog, l'interface est véritablement chiante. Cela fait 4 fois que je redépose mon article car y'a toujours un truc qui déconne,l'interface d'oldiblog et la stabilité du système était mille fois mieux, je n'ai pas que ça à foutre de perdre une heure là ou je devrais normalement ne passer que cinq minutes. Voilà c'était mon coup de gueule. Alors désolé pour les rares lecteurs de la variation de la police, j'en ai marre de jongler. Merci de votre compréhension.

     

     

     

    Vendredi 12 :  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Elle s’appelle Clara.<o:p></o:p>

     

     

    Léa a commencé par perdre lentement les eaux ce matin un peu après 8h. Nous étions très sereins. Bien sur ma voiture qui ne me fait jamais défaut a refusé de partir à cause du frein à main bloqué. Il nous restait <st1:personname productid="la Twingo" w:st="on">la Twingo</st1:personname> aux quatre pneus usés, mais la route, malgré la rudesse de l’hiver, était bonne.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Clara à pris son temps. A midi j’ai déjeuné à la cafétéria de la clinique. Léa s’était assoupi un peu depuis le stress passé de la péridurale. Les minutes s’égrainaient dans une certaine impatience. A 15h30 heures Léa avait le col ouvert au maximum, mais pour la sage-femme la petite n’était pas encore assez descendu pour commencer le travail, ce n’est que vers 16h20 que les choses véritablement commencèrent.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Après plus de vingt minutes à pousser comme une dingue, la tête n’était toujours pas sortie . La sage-femme décida d’appeler le médecin pour une ventouse. Moi j’avais toujours mon appareil à la main, j’essayais d’être discret mais lorsque que de façon très affable je demandai au médecin si ça ne le gênais pas que je tienne mon appareil à côté de lui, il lâcha irrité et presque écœuré : « mais c’est dégueulasse votre truc ; occupez-vous plutôt de votre femme, regardez là dans les yeux ! »Je fus décontenancé. Mes intentions n’étaient que louables et nobles ; avoir une trace de ce premier moment de vie. Je ne répondis rien, et compris un peu plus tard que ce qui l’avait courroucé c’était l’idée de vouloir à tout prix prendre une photo avec la ventouse, image pas très joyeuse j’en conviens. Mais quoi qu’il en soit, passionné depuis toujours par la beauté graphique qui peut se dégager de tout j’ai gardé mon appareil en main.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Qui est ce grand docteur pour me juger ? Sait-il seulement ce qui est beau? Malgré toute sa science et son intelligence, je l’emmerde. J’ai tenu bon. J’ai fermé ma gueule. Je me suis fait petit. Je n’ai rien loupé ni avec mes yeux ni avec mon appareil photo. J’ai regardé lorsqu’il à découpé le sexe de Léa pour que Clara sorte. J’ai pris les photos de ses premières secondes de vie. J’ai la vidéo de son premier cri. J’ai observé ensuite, ému et curieux la délivrance. J’ai pris encore en photo le sexe de Léa, coupé, explosé et tout sanguinolent et je l’ai trouvé beau, j’ai trouvé l’image très belle.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Clara est finalement née le 12 décembre 2008 à 16 heures 54. Elle pèse <st1:metricconverter productid="3.850 Kg" w:st="on">3.850 Kg</st1:metricconverter> et mesure <st1:metricconverter productid="51 cm" w:st="on">51 cm</st1:metricconverter>. Ell est tès jolie.

     

    <o:p></o:p>

     

    Dimanche 14 :<o:p></o:p>

     

    Sous le charme de ma fille.

    <o:p></o:p>

     

    Les choses sont ainsi : je suis tombé amoureux de ma petite et me suis découvert l’âme d’un père. Je savais la chose, je la connaissais intellectuellement. Mais hier, lorsque j’ai eu l’envie de la tenir pendant une heure avant qu’il l’emmène pour un traitement antibiotique à cause d’une infection bénigne, j’ai ressenti au plus profond de ma chair l’envie de l’aimer et de la protéger de tout mon être.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J’ai dormi hier soir avec Léa qui ne se sentait pas très bien sans elle. Ce matin j’ai retrouvé mon appart vers 10 heures dans l’espoir de réviser mes cours et rédiger ma dissertation.

     

    Il est 12h34 sur l’ordi à présent. Je n’ai rien commencé. Je pense à ma fille. J’ai passé plus de deux heures à recadrer des photos et à rédiger mes derniers articles du blog. Et là je vais très vite partir les retrouver car Léa vient de me prévenir par téléphone qu’à 14 heures ils vont prendre Clara pour la passer aux UV à cause de la jaunisse. Et ça me parait relativement dur d’attendre la fin de la journée pour la chérir.<o:p></o:p>

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    Pour mes révisions. On verra. Peut-être ce soir. Peut-être cette nuit. Peut-être rien. De toute façon, je suis un sociologue. Et même si je me plante demain, je me rattraperai ultérieurement.

     

    Mardi 16:

     

    PHOTO 003 : CLARA.

     

    Voici une des premières tétées de ma fille adorée. On va certainement utiliser ce cliché pour les faire-parts.

     

    jeromezedchangedevie.kazeo.com/CLARA/les-premieres-tetees,p639688.html

    <o:p></o:p>

     

    Vendredi 19 :  <o:p></o:p>

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    Semaine de folie.<o:p></o:p>

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    Cette semaine fût relativement éprouvante pour moi. Le week-end de révisions ayant été annihilé par l’arrivée de Clara, je dus jongler comme un damné afin de limiter la casse. Le plus dur : torcher ces  fichues dissertations. Je vous raconte, c’est épique.<o:p></o:p>

    Lundi. Premier cours à 9h, on doit rendre notre dissertation. « Je ne l’ai pas ». Le prof me rétorque froidement « bon on se reverra l’année prochaine ! » Il ajoute que ceux qui ont rendu leurs devoirs peuvent partir ou rester. A ceux qui restent, il lit un extrait des Fleurs du Mal de Baudelaire, un texte ou l’auteur agresse un mendiant qui fini par se rebeller et lui mettre une raclé, le prof est tout fier de faire le lien avec son cours, sur la dignité rendu à l’homme etc. Je trouve qu’il se masturbe beaucoup, je reste juste afin de sauver ma peau. Puis tout le monde s’en va, un autre étudiant demande une ultime date pour rendre sa copie, le prof nous dit jeudi soir ou vendredi matin car après il s’en va.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A 10 heures et midi deux examens sur table, je pense réussir le deuxième, par contre je foire le premier sur la sociologie du travail. Je réponds à une question sur quatre. Récemment j’ai appris de la bouche de Kouma Bamouna, une étudiante noire à laquelle je me lie peu à peu, que la prof avait trouvé l’ensemble des devoirs très mauvais et avait ajouté qu’on avait intérêt à se réveiller et à lire les auteurs.<o:p></o:p>

    Mardi. Examen d’une matière transversale : culture, langue et société. Je pense m’en sortir pas mal. J’ai quand même copié sur Marc un exemple qui me manquait.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mercredi, je musarde je ne sais plus trop comment, je passe la journée avec Léa et la petite, les heures filent à toute vitesse.<o:p></o:p>

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    Le soir je demeure avec Léa et Clara à la clinique jusqu’à 23h30. Il faut vraiment que je me retrousse les manches. Je rentre à l’appart et commence la synthèse de la matière « sociologie de l’éducation » vers 2 heures du matin. Je rédige ma dissertation ensuite vers les coups de 5 heures, j’arrive au bout à 8 heures. C’est l’heure de partir en cours. Sur place je dois attendre encore que le magasin d’infographie ouvre ses portes, le gérant arrive en retard. Je file donner ma copier à presque dix heures. Ensuite c’est l’anglais. Je m’en sors moyennement. Il est midi. Clara sort aujourd’hui, sa mère s’en occupe, moi je file à l’appart pour rédiger ma dissertation pour laquelle j’ai eu un ultimatum en début de semaine. En fait, tellement crevé, je dors tout l’après-midi en me promettant de travailler le soir. Le soir arrive, je n’arrive pas à récupérer, Léa et Clara sont rentrés, ça me fait du bien de les avoir près de moi. Je table sur le vendredi matin pour m’y mettre d’arrache-pied. Léa me débourre à 6h ; je me rue sur le bureau, choisis péniblement parmi les huit sujets, m’aide d’un dictionnaire de socio et de Wikipédia pour synthétiser mon savoir et échafauder un plan acceptable. Il est 7h15 lorsque je termine la rédaction de ma dissertation, ensuite je file à la fac pour la mettre dans la boîte du prof, j’ai choisis « Mauss et le solidarisme »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je m’étais encore engagé à rédiger une fiche de lecture pour la sociologie du travail afin de remonter ma note. Pendant les vacances je n’en ai ni l’envie, ni le courage. Clara occupe tout mon temps, et je profite pleinement de mes 15 jours de tranquillité. Surtout qu’au début, Clara ne fais pas ses nuits.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je reprends mon travail à l’hôtel le samedi 20. Rien de spécial de ce côté-là. C’est éreintant comme d’habitude, c’est très calme aussi vu la période, et c’est tant mieux.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Les fêtes de fin d’année se passent bien. On fait Noël avec la famille à Léa chez nous. Bon repas, bonne ambiance, tout le monde semble heureux, Clara est magnifique.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le nouvel an se passe simplement chez un couple d’amis dont la femme est à quelques jours d’accoucher. Aussi le mari ne boit pas. Et Léa et moi sommes tellement crevés à cause des nuits agités de Clara que la soirée finalement se termine vers 2 heures. On dort chez eux. Clara se calme vers 4h30. On s’endort enfin. On entre dans la nouvelle année fatigués et confiants.

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    Dimanche 2 :  <o:p></o:p>

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    Tiramisu.<o:p></o:p>

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    Mon régime de 2 semaines s’achève aujourd’hui. Le bilan n’est pas vraiment probant. Pourtant je l’ai suivi à la lettre. Au lieu des 9 kilos promis je suis difficilement arrivé à en perdre 5. Bon, ce n’est pas si mal, il faut positiver. Et comme je me l’étais promis depuis longtemps, je me suis préparé un énorme Tiramisu. Tellement énorme que j’ai proposé à ma famille de le déguster ce soir chez ma sœur Annette. Il devrait pouvoir contenter la gourmandise de 10 personnes, et au pire on sera six. Je vais m’exploser. Et tant pis si je reprends un kilo dés le lendemain. Mais promis, après cette brève orgie culinaire, je ferai de nouveau attention ; et j’y adjoindrai une demi-heure de vélo quotidien.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je pensais mettre à profit mon début de semaine point de vue cours, vu que c’était les vacances. Une fois de plus j’ai fait le con. Lundi, Ikéa. Mardi, Préfecture. Mercredi et jeudi, perte de temps en tout genre. Au final je n’ai véritablement travaillé mes cours que pendant deux petites heures. Minable ! J’ai un peu honte de ne pas parvenir à être plus efficient que cela. Sinon, sachant qu’une chargée de TD de l’année dernière soutenait sa thèse demain lundi, mais ignorant tout de l’heure et du lieu, je me suis permis d’envoyer un mail en ce sens à son directeur de thèse qui eut la délicatesse de répondre à mes questions. Je pense que je vais aller y assister. En plus cela tombe bien puisque c’est à 14 heures et que demain je n’ai pas TD l’après-midi.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ce matin j’ai terminé ma troisième nuit de travail. Malgré le temps libre dégagé, je ne peux me résoudre à en profiter pour réviser ou lire des œuvres sociologiques, je suis tellement crevé. D’ailleurs j’ai pioncé une petite heure avant d’ouvrir le restaurant vendredi matin, un pur régal. Sinon j’ai posé les deuxième et troisième semaines de décembre afin d’être près de Léa pour l’arrivée de la petite. Ça sera la période des examens aussi. J’espère que tout cela va bien se goupiller.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Dimanche soir vers 19 heures trente j’ai enfin réussi à boucler ma première leçon de lecture rapide. En partant à 22h30 au travail, j’étais assez content de moi car je n’avais pas musardé totalement depuis mon réveil à 18 heures.

     

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    <o:p> </o:p>

    Là je vais aller déjeuner. En principe ça aurait du être un steak et fruits à volonté. Finalement ça sera steak et spätzles, depuis le temps que la boîte me nargue dans le frigo. Vive la bouffe. Et merde aux minces.

     

    <o:p></o:p>

    Mardi 4 :  <o:p></o:p>

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    Je n’y arriverai pas !!<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Voilà le catastrophique état d’esprit dans lequel je baigne depuis hier. Ça à commencé après avoir assisté à la soutenance d’une thèse en sociologie d’une chargée de TD que j’ai rencontré une fois l’an dernier, Adeline Fouard. Elle a lu un compte-rendu de sa thèse pendant vingt minutes. Puis chaque examinateur (5 en tout), à commencer par sa directrice de thèse, a fait l’éloge de son travail et a posé quelques remarques. Adeline je trouvais avais du mal à alimenter le propos lorsque cela sortait de ce qu’elle avait écrit. J’avais le sentiment que tout était joué d’avance. Chaque examinateur ménageait ses paroles pour ne pas la déstabiliser, soit que la thèse fût si bonne que ce n’était pas nécessaire de l’enfoncer soit qu’au fond j’assistais à un joli jeu de dupe. Trois des cinq insistèrent sur l’intérêt de faire de cette thèse un livre car le sujet était bien traité. Bref, malgré la part de relationnel que ce rituel supposait, au final Adeline Fouard obtînt son doctorat avec « mention très honorables et félicitations du jury ». La trentaine de personnes présentes, parents, amis, et trois étudiants de deuxième année de sociologie, applaudirent. En quittant le lieu ou tout le monde causait et buvait un coup je pris méchamment dans les dents que j’en étais pas encore là.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Arrivé à l’appartement vers 18h, j’ai glandouillé jusqu’au début du film « X-Men 2 » sur M6, pensant que j’aurais le courage de me mettre à mon TD ensuite. Puis je me suis affalé sur le sofa, terrassé par la fatigue accumulée ce week-end. Léa m’a sorti de ma léthargie vers 22h30, jai filé au lit directement sans passer par la case « bureau ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ce matin, j’ai tout d’abord zappé le TD insipide de 8 heures, croyant à tort que je mettrais ce temps à profit pour préparer celui de 14 h. Puis 9h30 est arrivé, je n’avais rien fait, je me suis rué sur mes fringues et suis partis en trombe au cours très intéressant de 10 heures « culture, langue et société ». Et puis à 11 heures, je suis retourné chez moi. Avant de laisser Marc, celui-ci eut le malheur de me parler trente secondes d’un bouquin qu’il venait de terminer. Encore un livre en rapport avec la matière et qui avait du être donné par un des profs. Désarmé, je déclarai : « quand je vois tout ce que vous avez lu, je me dis que je suis vraiment à la ramasse ! ». J’avais besoin de soutien, il eut la gentillesse de répondre : « tu sais je l’ai lu, mais je n’en ai rien retiré ! »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je suis rentré chez moi dans un état à la fois dépressif et enragé, j’avais de plus le souvenir du temps gâché la semaine dernière. Dans mes veines coulait l’amertume du sempiternel looser. J’avais le sentiment d’être au fond d’un trou rempli de purin et auquel je ne pourrais jamais réchapper. J’aurais voulu être n’importe qui d’autre que moi.<o:p></o:p>

     

    Mardi 18 :  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Des larmes. Un sanglot  incontrôlable.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ça m’est arrivé ce soir chez ma psy. J’avais noté des trucs qui m’avaient déprimé ces quinze derniers jours. On a causé une heure. Je ne savais pas par quel bout prendre toute cette merde dans ma tête. Je sentais que j’évitais certaines choses. Et puis j’ai parlé de mon passé. Enfin plus exactement de mon non-passé. De cette incapacité que j’ai à évoquer moult souvenirs de mon enfance et de mon adolescence. J’ai constaté que les quelques souvenirs positifs et joyeux qui affleuraient à la surface de ma mémoire étaient systématiquement sans ma famille ; j’ai évoqué lorsqu’on tirait à la fronde avec des amis dans les bois, je devais avoir dans les douze ans. A l’inverse les rarissimes souvenirs avec ma famille qui me revenaient n’étaient marqués que par de la noirceur, de la rancœur et de la tristesse. J’ai évoqué le télescope que ma famille, enfin plus exactement ma mère m’avait offert encore aux environs de douze ans à Noël. Mon plus beau cadeau fût gâché par la remarque innommable de mon père qui déclara avec une conviction réelle, un peu las, une joue sur son poing : « ah tous les pots de moutarde qu’on aurait pu acheter avec ça ». Ce n’est pas exactement ce souvenir qui me fit céder, m’ai j’avais une telle angoisse à l’idée d’évoquer ces mortes années qui n’apparaissaient que sous la forme de trop rares et fâcheux souvenirs que d’un coup un profond sanglot, telle une vague impétueuse, vînt secouer tout mon être. Je mis cinq bonnes minutes à m’en remettre. Une boule de mouchoirs avait rapidement grossie dans ma main. Je la serrai très fort pendant que ma respiration jouait à saute-moutons. Après la tempête, le toubib me proposa un traitement en prenant mille précautions pour annoncer le sujet. Précautions inutiles puisque j’étais en demande. Je partis au bout d’une heure avec ma prescription sous le bras. J’avais déjà pleuré chez un autre psy, un homme. Mais à chaque fois j’avais pris cela pour un échec. Ce soir, en retournant sereinement à ma voiture, je ne cessai de susurrer « merci » ah je ne savais plus trop qui. A moi ? Ou à la psy ? Ou au deux ! C’était la première fois de ma vie que j’avais le sentiment d’avoir déposé une partie de mon fardeau. J’étais profondément dans le changement. Pas encore confiant, loin de là, mais ce soir pendant cinq minutes j’avais vraiment lâché prise. Et c’était vraiment bon.<o:p></o:p>

     

     

    Mercredi 19 :  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mon secret dévoilé.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Cela faisait un petit moment que ça me trottait dans la tête. Je savais que Léa en avait marre de justifier mes absences par des recherches hypothétiques en bibliothèque pour un projet encore plus hypothétique. Et je sentais, le cap passé de la première année, que vis-à-vis de ma belle-famille je pouvais leur poser mon projet avec assez de force pour en garder la maîtrise.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

     

    Absent si souvent alors que Léa arrivait à la dernière ligne droite de sa grossesse ne pouvait que leur instiller foule croissante de questions légitimes. Et je savais qu’au fond ils ne pouvaient que souscrire à mon projet. Alors ce soir après le repas chez Emilie, la sœur de Léa, alors que tout le monde était là, ses parents et son frère, je leur ai simplement dit avec l’aide de Léa dont les yeux brillaient de mille feux, que j’avais repris des études universitaires depuis l’année dernière. Il y eut un bon quart d’heure de questions diverses, dont notamment la récurrente de « à quoi ça sert la sociologie ? » Régis le père m’invita quelques instants sur la réflexion de la suite professionnelle de ma démarche. Emilie et Gérard son fiancé sortir quelques banalités polies et douces. Daniel, le frère, rebondit sur le manque d’intérêt de son taf et la perspective éthérée de reprendre une formation un jour. Georgette, sa mère, poussa un long souffle rauque d’admiration et conclu par ses mots « alors c’est que tu as déjà eu ta première année ? »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    On me félicita. Je leur demandai de bien vouloir garder cela pour eux. J’étais assez fier de moi, et le poids indicible de la dissimulation qui écrasait Léa se dissipa enfin. Depuis elle n’hésite plus à dire au téléphone à sa sœur ou à sa mère que je suis en cours ou en train de réviser. Elle en abuserait presque.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Pour ma famille le problème se pose autrement. Déjà le risque de susciter des questionnements est beaucoup plus faible, puisque je ne les vois qu’en fin de journée et qu’ils ne sont en aucun cas devant toute la réalité de mon absence la journée ; il est plus aisé de leur mentir. Et puis ma famille a cette fâcheuse habitude de toujours tout critiquer, et surtout à propos de ce que je fais. Alors leur dire que j’ai repris des études de sociologie à mon âge ne provoquerait chez mes deux sœurs et ma mère que les sinistres interrogations du type « a quoi bon ? » et « pour quoi faire ? »Sans parler de l’insidieux échec dans lequel ne pourrait s’empêcher de me voir ma mère que j’aime beaucoup certes mais qui a véritablement ce travers de pensée à l’égard de sa progéniture.<o:p></o:p><script type="text/javascript"> var gaJsHost = (( "https:" == document.location.protocol)? "https: / / ssl.": "http://www."); document.write (unescape ( "% 3Cscript src = '" + gaJsHost + "google-analytics.com/ga.js' type = 'text / javascript'% 3E% 3C/script% 3E")); </ script> <script type="text/javascript"> try ( var pageTracker = _gat._getTracker ( "UA-15005578-1"); pageTracker._trackPageview (); ) Catch (err) () </ script>


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  • Mardi 14 : <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Passage à vide.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J’éprouve cette semaine un fort sentiment d’échec et de frustration. Comme si la tâche était si assurément inatteignable qu’elle couperait toute volonté au plus profond de mon être. Des tonnes de livres à lire, de revues à consulter, de fiches de lecture à rédiger. De plus, j’ai horreur de me pointer quelque part sans avoir préparer ce que je devais faire. J’ai passé une bonne partie de dimanche sur un texte qui ne sera pas vu aujourd’hui au TD de sociologie du travail. Sur les deux textes dont la référence me fût donnée hier, je n’ai lu que la moitié d’un ce matin depuis 5h30. J’ai peur que la prof n’accepte pas que je lui explique ma situation et qu’elle me renvoie du cours ou m’interroge malgré tout. C’est complètement surréaliste et improbable, mais j’ai peur malgré tout. Je lis trop lentement à mon goût et n’ai pas encore commencé la méthode de lecture rapide. Il me semble que tout cela provient d’un choix inconscient de mauvaises représentations : la tâche n’est raisonnablement pas si insurmontable que cela, mais je n’arrive pas à positiver. J’ai l’impression de ne rien retirer de mes rares débuts de lecture. J’ai le sentiment de n’avoir rien fait depuis le début de cette année universitaire, et j’ai toujours autant de mal à être efficace lorsque je suis à mon bureau. Je sens que je vais zapper le TD de cet après-midi. J’ai déjà occulté celui, rébarbatif, de ce matin. Décidément cette semaine, ce n’est pas la grande forme mentale !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ce soir je vois un nouveau psy proche du village dans lequel j’ai emménagé. J’aimerais bien qu’il me foute sous Prozac, il parait que ça joue sur la sécrétion de sérotonine, l’hormone de la confiance ; c’est tout ce qui me manque. Je n’arrête pas d’entendre mes parents dans ma tête qui me disent d’arrêter de vouloir changer et de plutôt rester dans ma position de prolo insatisfait.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Il est treize heures, je viens de rentrer ! Crise de panique. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ce qui est écrit un peu plus haut date de ce matin avant mon départ. Je m’étais levé à 4h30, étonné d’ailleurs d’arriver à me lever. En même temps je me suis endormi hier soir devant la télé avant 22 heures, ce qui dans mon cas est rarissime. Donc ce matin, après avoir un peu glandé au lit et ensuite devant mon café, je me suis mis sur la lecture des deux textes pour le TD de tout à l’heure. Mais le cœur n’y était pas. Tantôt je lisais cinq minutes, résolu à assister à l’épreuve. Tantôt je musardais. Puis j’ai perdu du temps à aller réveiller Léa. Les minutes défilaient, je ne savais toujours pas quelle serait ma ligne de conduite. Puis j’ai annoncé à Léa qu’on ne partait pas ensemble et que j’avais décidé de ne pas me rendre au TD de 8h afin de préparer celui de 14h. Une fois qu’elle est partie, j’ai lu quelques lignes pour la forme, puis j’ai regardé deux épisodes des Simpson. Je suis parti à 9h30 pour le cours « culture, langue et société » de 10h. Sur place j’ai retrouvé Marc. Il m’a appris qu’il n’avait écris que quelques lignes lors du TD juste avant. Une fille de notre section assez jolie mais avec un gros cul confirma le peu d’épaisseur et d’intensité du cours. Je me dis que j’avais bien fait de ne pas y aller.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A 11 h nous discutâmes les trois un moment dehors. J’avouai à Marc que je n’irais pas au TD de 14h. Un peu pour me justifier je lui dis que j’étais en pleine période de régression adolescente. En même temps qu’on parlait du TD, la prof concernée passa derrière nous avec un café à la main, je ne réussis pas à l’accoster et me contentai d’un « bonjour » bien mièvre et puéril. En moi-même je me trouvais infiniment stupide. Puis chacun partis de son côté. Marc m’avait proposé de déjeuner chez lui, j’avais gentiment refusé prétextant d’autres choses, mais en réalité j’étais si mal et tourmenté pour l’heure que j’étais bien incapable de profiter du présent. Je filai à la bibliothèque afin qu’une personne de l’accueil m’explique comment accéder au portail de l’Encyclopédie Universalis depuis le site de la fac ; je savais la chose possible mais n’y étais pas arrivé tout seul. Je tombai sur une jeune femme ronde très à l’écoute.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ensuite je tournai en rond pendant presqu’une demi heure dehors. Quoi faire ? Profiter des deux bonnes heures qui me restaient pour terminer mes deux lectures ? Aller toquer à la porte de la prof pour lui demander si je pouvais participer au TD sans avoir eu le temps de préparer mes fiches ? Fuir ? J’avais des images de suicide qui me passaient par la tête. Je sentais en moi un impétueux courant de panique qui remontait le long de mon échine. Malgré toute ma volonté, je ne pouvais me résoudre à me rendre au TD. Ma peur irraisonnée avait le dessus. Je n’avais aucun moyen de la combattre. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    En ce jour où je voyais de nouveau un psy, j’avais déjà peut-être inconsciemment laissé tomber toutes mes défenses et mes contenances. Mon mal-être viscéralement ancré en moi refaisait progressivement surface. J’aurais donné n’importe quoi pour m’en sortir.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Il est bientôt 13h30. Je me sens vraiment faible et lâche de n’avoir pu me rendre au TD. Cela fait trois fois depuis mon réveil que des larmes rougissent mes yeux. J’ai peur d’être à nouveau déçu et frustré par une thérapie sans but ni effet. J’entends tous les messages négatifs que n’a eu de cesse de me seriner ma mère. Sont-ce des souvenirs réels ou construits ? Car à entendre mes sœurs, lorsque j’étais petit ma mère me portait aux nues. Suis-je à la recherche d’un bouc-émissaire ? Suis-je incapable de voir que l’acteur de mes échecs et de mes erreurs n’a toujours été qui moi seul ? J’ai envie de crever. Je ne me connais pas. Ce matin, pendant le cours très intéressant, je suis passé à côté de « palimpseste ». Je l’avais au bout de la langue. J’ai maudit mon manque d’assiduité en tout, et notamment au mot de vocabulaire que je recherche, dans l’idéal, tous les jours. Je me suis rattrapé sur « incunable ». Mais j’avais quand même la rage en moi de ne pas tout connaître.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    « Si tu ne sais pas tout, alors ne sait rien, c’est préférable ! » Voila la phrase qui me sied le mieux et qui me défini assez bien. J’ai tout raté, tout commencé, tout arrêté  (ça y’est, je chiale pour la quatrième fois, et cette fois c’est les grandes eaux). Lorsque j’ai intégré l’idée (vraie ou fausse) que je ne serais jamais le meilleur dans tel domaine, alors je le délaisse lâchement. A 12 ans je voulais être le premier astronaute. J’étais tombé plus tard sur une interview de Patrick Baudry dans le magazine Phosphore. Il racontait qu’à l’école il avait toujours été premier partout. Ça m’avait scié. J’étais un élève moyen. Des années plus tard, je me rappelle qu’au retour du bus scolaire je m’étais promis d’être un jour le Stephen King français. Je devais être en terminale, j’avais 19 ans. J’ai difficilement accouché d’un roman consécutif à une frustration amoureuse bien plus tard. Je me suis fait rembarrer par les maisons d’édition sérieuses et je n’ai pas retenté ma chance depuis. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Contrairement à ce que mes proches croient, je n’ai pas une très grande culture littéraire. Je peux même affirmer objectivement qu’elle est infinitésimale. Ma famille ne lit pas, la famille de Léa non plus. Alors forcément, lorsqu’ils jettent un œil à ma bibliothèque qui comporte soit des titres classiques comme « le Comte de Monte-Cristo (que je n’ai pas lu) ou « La chartreuse de Parme » (lu sous la contrainte à l’école) soit des titres abscons comme « ABC de l’EMDR » ou encore « la programmation neuro-linguistique » soit des titres savants comme « le théorème de Gödel » (pas lu) ou « évolution des idées en physique » (que j’ai lu), ils ont le sentiment d’être en présence d’une personne à l’intelligence certaine, mais pas forcément mieux que la leur. En effet, pas mieux que la leur puisque dans leurs critères, mon « intelligence » est plutôt handicapante vu qu’elle me baigne dans un état semi dépressif (les parents de Léa surent un temps que je consultais un psy) et qu’elle ne m’a pas permis d’accéder à un métier à la fois plaisant pour moi et hautement rétribué. Je dois être une sorte de paradoxe incompréhensible. « Oui, ce garçon est assurément intelligent, voir très intelligent, mais il végète dans des emplois sans nom, il est souvent triste et l’on sent qu’il n’est pas si bien que ça avec nous ». <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je suis surtout jaloux de votre simplicité qui me renvoie à mon éternel questionnement : <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Suis-je un être brillant ? En ce cas je ne bénéficie d’aucune manifestation créative et n’en éprouve que les effets négatifs (mal-être perpétuel, manque de confiance, difficulté à avoir des relations sociales pures, c'est-à-dire souvent travestir mes émotions pour ne pas être rejeté). <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ou bien alors suis-je simplement un sinistre con qui par frustration de ne pas être un winner dans la vie à choisi de porter la carapace de l’être torturé pour mieux se cacher à lui-même son inénarrable banalité ?<o:p></o:p>

    Je ne sais plus quoi dire. Il va être 15h. J’ai faim. J’aimerais faire un tour en vélo avant d’aller chez mon psy pour la première fois.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mercredi 29 : <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Guère mieux, la confiance est un combat permanent.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le mois se termine vendredi, jusqu’à ce jour je n’avais rien encore posté sur le blog. Peu de choses ont changés. Toujours la même crasse intellectuelle qui me cisaille. Il n’y eut que des prémices en tout. C’est un début, mais nous voilà déjà presqu’en novembre.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je suis peut-être un peu dur avec moi-même. J’ai le sentiment d’avoir beaucoup perdu de temps certes, mais il ne faut pas omettre de considérer qu’objectivement j’ai assisté à la plupart des cours. Et lu une partie non nulle des textes des travaux dirigés. J’ai lu la conclusion de l’ « Essai sur le don » de Marcel Mauss. Assurément et par rapport à l’année dernière, ou bloqué par mon job d’ambulancier jusqu’à fin octobre, je n’avais pas encore mis les pieds à la fac, je suis toujours cette année nettement plus dans le bain de la discipline. Mais tout reste à faire néanmoins. Il y a cette course permanente entre la connaissance de la matière et sa critique. Et le processus intellectuel de l’Institution veut que nous critiquions la matière en même temps que nous la digérions. C’est déstabilisant ! C’est leur méthode ! Est-ce un moyen de sélectionner les plus aptes ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Et moi avec mes deux noces par semaine, mes trois noces même depuis la mi-octobre (car le dernier veilleur n’a plus donné signe de vie), ça me scie la semaine en deux et me coupe de tout travail intellectuel. L’exemple de la noce me paraît infiniment plus causant que de parler de mes nuits. Quand on fait la noce le samedi soir, on met souvent plus d’un jour pour s’en remettre ; il suffit de voir la gueule qu’on tire le lundi matin au bureau. Même si je ne bois pas d’alcool, le résultat est le même ; je suis actif toute la nuit jusqu’à 9h du matin. Ajouté à cela le stress de tomber sur des impairs plus ou moins fâcheux qu’on ne peut que gérer seul (panne de courant, arrivée de clients parfois avinés et irritables ou parfois très louches, plus d’une fois j’ai cru que de leur poche allait jaillir une arme quelconque, panne informatique, comme l’autre jour en ouvrant le restaurant à 6h30, etc.) Trois nuits de suite ; ce n’est pas humain.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A ce jour mon job m’emmerde affreusement. Mais voilà, ma condition de prolo ne me permet guère de faire autrement. La perspective d’un travail à temps partiel peu usant et bien rétribué est statistiquement proche de zéro, je n’ai pas fini d’en baver.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Hier, au sortir de la préfecture et après un café pris au PMU proche de la fac je me suis arrêté chez ma prof d’anglais du collège avec qui j’étais resté en bons thermes et que j’ai revu de temps en temps depuis quelques années, Madame Dominique Boutin. On n’est sensé se tutoyer ; ça ne lui pose pas de problème mais moi j’ai du mal, j’oscille constamment entre le « tu » et le « vous ». Ma déférence est si grande ! Je lui ai raconté ma vie, j’en ai déduit que ça faisait bien un an qu’on ne s’était pas vu. Je lui ai dévoilé mon projet d’études, elle a été ravie pour moi. Puis on a convenu d’un cours hebdomadaire chez elle afin de relancer la mécanique linguistique. Elle a refusé de me faire payer : « je n’ai pas envie de faire payer les gens que j’aime bien, les autres y paient ! ». Je l’ai invitée à souper la semaine prochaine. Elle accepta avec beaucoup de joie. C’est une femme profondément juste et simple, qualité si rare sur terre. Je me rappelle que j’étais tombé dans son cours par erreur. Mes parents avaient choisis l’option « anglais renforcé » croyant que c’était pour les élèves en difficulté. C’était tout l’inverse, c’était réservé aux meilleurs. Le premier cours elle m’avait envoyé au tableau, comme elle faisait à chaque cours avec un élève différent, pour écrire la date en anglais. J’étais ignare ; elle m’avait donné 20 fois à copier la liste des jours de la semaine. Depuis je les savais sans faillir. Ce que j’avais pris pour de la dureté et de l’autorité au début m’était progressivement apparu dans sa réalité : elle aimait transmettre le savoir, ne jugeait pas à tort et avait conscience du travail à fournir. Sur des règles simples d’investissement personnel qu’elle savait solliciter et de respect de l’autre, il s’en dégageait pendant ses cours une synergie incroyable qui me fît très vite préférer son cours à bien des autres. Madame Boutin, je vous adore.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Enfin et parmi les autres réjouissances de ma vie : j’ai enfin une connexion internet à l’appartement. Tellement heureux de la nouvelle, j’ai passé deux heures hier sur mes sites fétiches. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    D’autre part, dimanche qui arrive sera la consécration d’un régime de 15 jours que m’a passé Rodolphe, l’ami de ma sœur Annette. Régime drastique et mentalement perturbant puisqu’il réduit considérablement les joies de la tables. A tel point qu’une nuit au boulot je me suis assoupi une minute, et j’ai fais un sursaut brutal après avoir cauchemardé que je dévorais une somptueuse salade composée. J’ai même croqué ce soir là le morceau de chocolat emballé qu’on sert avec le café au client. Mais j’avais laissé l’emballage, c’était juste pour éprouver la sensation si particulière du chocolat qui se casse par fragments onctueux sous la dent, j’en aurai pleuré. La sensation de faim se rappelle souvent à moi, mais j’arrive à me dominer. J’ai un peu peur que l’après régime soit encore plus ingérable. Mais j’en pouvais vraiment plus de fleureter avec le quintal. Et comme Rodolphe m’avait dit que son ami avait perdu 9 kilos pendant les 15 jours, et que ce régime entrainait une sorte de réaction chimique qui se poursuivait au-delà (son ami avait encore perdu 2 kilos depuis), j’ai cédé. Ce matin je pesais 91 kilos, soit une perte de 4.5 kilos pour le moment.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Autre chose encore. J’ai passé mon premier test de lecture rapide jeudi dernier. Je voulais me prouver je ne sais quoi, alors j’ai lu trop vite en zappant les trois-quarts du contenu du texte, mon bilan est nul. La perspective d’augmenter significativement ma rapidité et ma compréhension est donc tout à fait possible. Je commence les exercices demain.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Léa est retournée se coucher. Je la lève dans une petite heure pour aller en courses. Et il me reste un mois et demi pour maitriser la matière sociologique. Comme l’an dernier, j’ai conscience que c’est peu et beaucoup à la fois.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    J’ai décidé de vous donner un second aperçu de ma sensibilité artistique. Je n’ai pas encore fais mon choix. Je pense à un noir et blanc de mon village d’enfance. Les noirs et les blancs sont un peu fades, la faute à mon numérique compact qui date un peu à présent. J’espère que vous apprécierez.<o:p></o:p>

     

    <o:p>

     

    Mercredi 29 :  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    </o:p>

     

     

    <o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    Ce cliché à déjà trois ans. Il provient d’une petite série que j’avais voulu réaliser sur mon village d’enfance afin d’exploiter les capacités de mon petit numérique Canon.

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    Mardi 9 : <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    (Au début)Pas d’idée de titre !! (Et puis finalement : « à toi ma fille ».)<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    D’habitude lorsque je saisis mon clavier pour mettre à jour mon blog, j’ai déjà le titre en tête. C’est même ce qui me motive. Quand il m’arrive quelque chose de précis, comme mes résultats universitaires ou la connaissance du sexe de mon enfant, le titre vient spontanément et j’ai alors envie de le développer dans un article que je me presse de vous faire partager. Mais là, rien ne vient.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Pourtant j’ai envie d’écrire ma (première) page de septembre aujourd’hui ! Sans doute à cause du fait que je me sens tiraillé depuis ma double « réussite » cette année entre mon passage en deuxième année et devenir père.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    L’année dernière ; ça me parait si proche ; j’étais près du précipice que je me préparais à franchir. J’avais encore les pieds sur un bord et je voyais l’autre en face. J’avais encore le pied sur la terre ferme !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A présent je suis en apesanteur, et pour un moment relativement indéterminé. C’est ce qui ma taraude sans doute. Tout plein de choses sont en train de m’arriver, et c’est tant mieux ! Mais tiendrai-je la distance ? L’autre bord est encore loin !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je ne suis plus tout à fait un salarié lambda dans mon esprit. Avant j’effectuai un travail alimentaire et m’étais presque fais une raison de travailler comme un con jusqu’à une retraite plus qu’insultante. Je m’étais presque rangé à l’idée que je ne serais jamais quelqu’un dont je pourrais être un jour fier. J’avais de forts démons intérieurs et étais sempiternellement enclin au désespoir et au pessimisme mais je vivais malgré tout. Mal sans doute, mais je vivais.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Vînt mon licenciement. Méprisé de la sorte, franchement j’ai dégusté. Je n’avais pas d’estime pour mon travail, et par conséquent, même en ayant la volonté de ne pas le confondre avec ma personnalité, je n’en avais pas beaucoup pour moi non plus. Alors imaginez lorsqu’on vous vire comme un chien.  Pourtant, le sol de l’habitude se dérobant sous moi me fît le plus grand bien. Et un an et demi plus tard je suis bien obligé de reconnaître que d’avoir été viré par cet enfoiré de simulateur de Raymond (son vrai prénom), en retraite depuis (à l’époque il partait dans l’année), a été une des meilleures choses qui me soient arrivées.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Aujourd’hui et dans mon esprit je suis toujours un salarié de base tout en bas de l’échelle sociale mais avec quelque chose en plus. Je suis un étudiant qui œuvre pour son amélioration personnelle. J’oriente petit à petit mon esprit vers d’autres sphères de pensées et d’autres systèmes de raisonnement. La naissance prochaine de ma fille est un plus car cela m’oblige à prendre ma volonté de changement beaucoup plus sérieusement.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A ce jour, j’ai quitté le bord du précipice et j’ai les pieds dans le vide.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je ne suis plus tout à fait qu’un simple rouage d’une machine économique qui m’écrase et me méprise.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je suis encore très loin d’être un sociologue. La première année n’était qu’une mise en bouche.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je ne suis pas encore père. Mais je me sens déjà le besoin de réussir pour elle.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le changement me terrifie, mais il est nécessaire. Et pour elle il était temps que je commence à m’orienter vers cette autre partie de moi-même.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A toi ma fille ! Je suis loin d’avoir atteint mon but. L’échec est constamment possible. En ce jour de septembre 2008 je suis toujours enclin au pessimisme et au désespoir, cela doit être un trait de ma personnalité, mais je ne suis pas quelqu’un de triste à vivre, ta mère te le dira et tu le vivras aussi dans les mois à venir. Je sui fier d’avoir voulu changer. J’ignore ou j’en serai l’année prochaine ou dans cinq ans mais saches que j’ai la volonté de ne pas te décevoir. Saches aussi que ton père n’est qu’un homme avec ses qualités, certes, mais aussi avec ses doutes et ses faiblesses. En grandissant tu auras assurément des heurts avec ton père ou ta mère. Je me débrouillerai peut-être si mal à l’adolescence que tu penseras alors que ton vieux père n’est qu’un sinistre con. Mais saches qu’il n’y aura jamais de ma part de volonté néfaste à ton égard. Ne nous tiens pas trop rigueur de nos défauts. Deviens une adulte responsable de ses actes et respectueuse de l’univers. Ne ménage pas tes efforts pour parvenir à vivre de ce que tu aimes, c’est la plus belle preuve de respect personnel et de liberté d’esprit. Et n’oublies pas de te pardonner lorsque ton attitude t’aura déplu. Dans trois mois environ tu seras parmi nous. Adieu les sommeils lourds et les inquiétudes légères. Mais saches que nous t’attendons avec impatience et amour. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ton père.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Même jour :<o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

     

    Considérations d’étudiant.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Il va être 14 heures. Dans un peu plus d’une heure je partirai pour la fac et assisterai à la réunion d’information. Cette semaine ce n’est que de la paperasserie administrative. Demain il y a une réunion pour choisir ses transversaux ; anglais, informatique et autres matières singulières. Je tâcherai d’être plus critique dans mes choix afin d’éviter les matières à problème et privilégier celles qui peuvent normalement me donner des points. Jeudi, dernière réunion pour signer ce qu’ils appellent les « contrats de licence ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Et je n’ai toujours pas reçu ma carte d’étudiant.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Dimanche j’ai fait une marche de <st1:metricconverter productid="12 kilom│tres" w:st="on">12 kilomètres</st1:metricconverter> avec mon neveu, c’était organisé par le village tout proche de chez nous, mon village d’enfance. Il y avait du vent et je transpirais beaucoup. Depuis j’ai un début de grippe et un mal de crâne lancinant. Je pars en ville dans une bonne heure avec un début de fièvre ; génial.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Après la fac, je filerai au boulot récupérer ma fiche de paie et ensuite je tracerai chez ma maman (j’aime bien dire maman) afin de profiter de sa connexion Internet et d’expédier quelques menues affaires comme ma déclaration ASSEDIC et autres joyeusetés.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Il me reste un peu plus d’une heure avant de partir et je vais en profiter pour continuer à ranger le bureau. Il y a encore quelques cartons à défaire et d’affaires à ranger et à trier.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Bon dieu ce que j’ai mal au crâne.

     

    Vendredi 12 : <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

                <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Quel sera cette année l’écart entre projets et réalisations ??<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je rentre de mon job à l’instant. J’ai cherché la définition dans le dictionnaire de mon mot quotidien. Sur le chemin du retour j’imaginais malgré moi les prochains moi ainsi qu’un job complémentaire possible qui soit un poil enrichissant. Ça doit bien exister !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Bon la logique immédiate m’incite fort à penser que je vais statistiquement tomber sur un emploi rébarbatif et mal payé. Un emploi fatiguant où il faudra soit porter des charges comme un vieil âne bâté, soit se farcir la tête de clients toujours mécontents qui n’auront de cesse d’essuyer leurs gros culs vaniteux sur ma gueule, soit les deux à la fois. Et tout cela avec le sourire, pour 8 € de l’heure et sans rien dire puisqu’il y en à 50 qui attendent dehors.<o:p></o:p>

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    En même temps cette autre facette de moi-même à la recherche de laquelle je m’efforce de me tenir chaque jour m’incite à penser qu’avec un peu de culot et de confiance forcé (car je ne suis pas et ne serai jamais, je crains, une personne confiante par nature) il y a une possibilité non nulle de trouver une activité épanouissante à plus d’un titre et susceptible de me donner une partie de mon pain quotidien.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je suis soudain pris d’une, j’allais dire effervescence, le mot est sans doute un peu fort. Disons d’un élan positif qui me pousse à envisager ces pages comme l’un des meilleurs vecteurs de mon autopromotion. Après tout le pouvoir ne se donne pas, il se prend !<o:p></o:p>

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    Allez ! Je me jette à l’eau !<o:p></o:p>

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    Je vous propose mon œil de photographe pour réaliser tous types de clichés, portraits, natures mortes, paysages, nus. Revenez me voir souvent, je placerai sous peu et petit à petit des photos très variés et d’une certaine qualité artistique au dire de certains avec qui je ne suis pas assez intime pour me risquer à penser qu’il s’agissait de simple politesse. Mais vous jugerez par vous-mêmes !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Que vous soyez un particulier ou une personne agissant pour le compte d’une société, d’un organisme privé ou public ou d’un autre système planétaire, intéressé par certains de mes clichés ou  préférant me passer une commande spécifique, soyez assuré que je sais m’adapter à toutes les demandes (sauf celle que ma morale réprouve).<o:p></o:p>

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    Après l’image passons à l’écrit. Il est dur de se juger soi-même, surtout lorsqu’on se mésestime, mais il me semble avoir une certaine aisance à aligner des phrases qui ont un rendu final pas complètement indigeste. Et là je m’adresse à un journaliste de magazine ou carrément au rédac’ chef pour lui souffler discrètement l’idée qu’une page mensuelle d’un mec lambda qui s’est donné comme objectif en quelque sorte de changer de cerveau sur une bonne huitaine d’années, avec tous les ramifications que cela implique et les nœuds dramatiques que cela conditionne, surtout lorsqu’on sait que personne de son entourage n’est au courant à part sa femme, et que cette aventure peut s’arrêter à tout moment, peux potentiellement intéresser un nombre croissant de lecteurs. D’autant que l’attrait de l’histoire se place tant sur le plan du vécu, que sur celui de l’évolution intellectuelle. En résumé : arriverai-je au bout de mon projet ? Et partant, l’émergence d’une conscience sociologique m’amènera t-elle quelque part ? Et quelle sera la composition future de ma raison, et des interactions avec mon ressenti ? En clair ça me parait avoir une putain de gueule possible.<o:p></o:p>

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    Sinon, avant de conclure, je constate avec un certain étonnement à quel point le titre de cet article est en décalage avec le contenu. Vu que je n’ai pas dormi depuis 27 heures et que je n’ai pas envie de modifier mon titre je vais donc rattraper le coup sur ces dernières lignes.<o:p></o:p>

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    C’est un peu une prière à moi-même ou je projette l’espoir de réaliser à peu près ce que j’ai prévu cette année. Car je ne veux pas bâcler cette année comme j’ai gâché la première que j’ai obtenu certes, mais avec un peu de chatte et un raisonnement de trentenaire qui m’a pas mal mâché le boulot.<o:p></o:p>

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    Donc cette année.<o:p></o:p>

    Les cours commencent lundi 15 septembre. Je compte bien y assister le plus assidûment possible. J’ai acheté un magnétophone numérique. Même si je dois dormir en cours les lendemains de taf, j’aurais au moins le cours sur fichier audio. Si je suis sérieux, je suis en mesure d’obtenir la majorité des cours, d’autant plus qu’en m’y rendant souvent je serai à même de lier véritablement connaissance avec quelques étudiant(e)s, ce qui peut s’avérer utile lors de contraintes insurmontables.<o:p></o:p>

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    J’ai acheté une méthode de lecture rapide. Elle se découpe en dix séances de 2h30, à raison d’une séance hebdomadaire. Je compte bien l’assimiler au plus vite. Soit avant Noël si possible. J’ai déjà une assez bonne vitesse de lecture, mais je sais que je peux nettement mieux faire.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Depuis quelques jours je ne mange que deux fois par jour et ça me réussit plutôt bien. Un bon petit-déjeuner le matin et un repas normal le soir. La journée si j’ai la fringale, et bizarrement à ce jour je ne l’ai pas encore eue, je dégusterai quelques fruits et yaourts nature.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Pas d’effort sur l’alimentation si l’activité physique ne suis pas. Mon vélo d’appartement n’est pas encore à sa place dans le bureau. Il prend encore la poussière dans la chambre de la petite. Mais avant la fin du mois, et peut-être même dés ce week-end, je m’engage à m’y remettre correctement et à faire un peu d’abdos, de pompes et de tractions tous les jours. A présent qu’on dispose d’un grand grenier ce serait dommage de ne pas en faire le lieu de l’effort physique.<o:p></o:p>

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    Enfin le yoga ! Il faut vraiment que j’apprenne à maitriser mon stress sinon je subirai un infarctus avant 40 ans. Sur internet chez ma maman j’ai vu qu’il y avait un cours de yoga dans la petite ville voisine du coin où on habite à présent. Et les tarifs ont l’air corrects.<o:p></o:p>

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    A moi de jouer maintenant.<o:p></o:p>

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    Et promis ; je vous mets sou peu quelques clichés signés de moi !<o:p></o:p>

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    Lundi 15 : <o:p></o:p>

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    Premiers cours de l’année.<o:p></o:p>

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    Les choses vont sérieusement changer ! Par rapport à l’année dernière, fini les partiels de janvier et mai/juin (sauf pour les rattrapages), désormais ce n’est plus que du contrôle continu ! Cette nouveauté n’est guère du goût des profs et semble être une pure volonté de l’Administration.<o:p></o:p>

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    De l’année dernière il n’y a que mon professeur de concepts fondamentaux de la socio-anthropologie que j’ai retrouvé, il faut dire que c’est aussi une des rares dont il m’est arrivé de suivre deux fois les cours.<o:p></o:p>

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    Sinon à la première heure du matin nous avons eu M Brandeur pour un cours en rapport avec celui de Mme Servant. L’homme semble intéressant : il balance des mots vulgaires, il tance un peu les étudiants et parle sans détours. Il est un peu sarcastique mais avec une sensibilité qui pointe dans sa voix douce. Il est habillé comme un hippie. Je crois qu’il va me plaire celui-là !<o:p></o:p>

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    Le lundi est une grosse journée. 9h-13h, puis deux heures de TD en fin d’après-midi. De gros fascicules à lire, de nombreuses fiches de lecture à faire (pour nous) qu’ils ramasseront au pif. Un prof nous a dit d’un air léger « il parait que les élèves veulent être encadrés, ben vous allez être encadrés ! »<o:p></o:p>

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    Mardi 16 : <o:p></o:p>

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    L’ordi portable sur la table du bar ! La connexion WIFI qui va bien ! La classe !<o:p></o:p>

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    J’ai délaissé le bar de l’entrée de la place pour celui appelé « du Théâtre » car il propose une connexion wifi. J’avais une bonne heure devant moi. J’ai récupéré des textes pour un TD sur le site de la fac. J’avais malgré moi un air un peu sérieux, voir pédant. Ça me plaisait bien le style  « mec branché qui taf dans un bar sur son ordi ». Je me voyais bien dans quelques années dans les mêmes conditions mais en train cette fois de faire la même chose de façon salariée. Ce serait quand même mieux que cuire des croissants et passer la serpillère la nuit dans un hôtel vétuste.<o:p></o:p>

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    Au zinc il y avait M Antonio Ramirez, le doyen. Il taillait le bout de gras avec trois autres hommes et la barmaid qui semblait conquise. L’homme dégageait un mélange un brin énervant d’aisance et de simplicité.<o:p></o:p>

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    Le cours de 10 heures s’intitulait « Culture, langue et société ». Matière transversale intéressante que j’avais choisie rapidement et un peu au feeling car il y avait d’autres intitulés tout aussi motivants. Il m’était possible de jeter un œil aux autres matières proposées, mais les horaires me rebutaient. A 11 heures j’avais décidé de poursuivre cette option.<o:p></o:p>

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    Après-midi incroyable ! Jugez plutôt : après un panini à 11h40, une bière dans mon bar du matin aux alentours de midi et un gros caca vers les trente, je me suis retrouvé avant treize heures à la bibliothèque pour entamer ma lecture assidue de l’Essai sur le don de Marcel Mauss. Et j’ai tenu jusqu’à 16h15 avec un coefficient de concentration assez élevé, enfin inhabituel chez moi. Presqu’un miracle pour un procrastinateur de mon espèce. Finalement la rupture de mon amortisseur samedi pouvait être désormais considérée comme une bonne chose. Obligé de partir avec Léa le matin et me retrouvant sur le site de la faculté presque aux aurores, je n’eu d’autres choix que de mettre mon temps à profit. Et je crois que je vais continuer de la sorte à suivre ses horaires de bureau.<o:p></o:p>

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    Bon début. A présent il faut garder le cap !<o:p></o:p>

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    Mercredi 17 : <o:p></o:p>

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    Je l’avais cadré un peu au pif je l’avoue, mais je la trouve réussie. Le Doubs passe tout près..

     

    Pour des raisons d'incompétence informatique et par manque de temps je choisis la facilité en vous proposant mes photos dans la galerie photo!

     

     

    Mercredi 24 : <o:p></o:p>

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    Fatigué !!<o:p></o:p>

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    J’ai dormi 4 heures en deux jours. J’ai du mal à trouver parfois les touches sur le clavier. Hier et aujourd’hui j’ai filé à la fac récupérer le cours du matin auprès d’un étudiant avec lequel je me suis un peu lié. Je dois faire de même demain matin. Puis il y aura l’anglais à 10 heures, ça va être une catastrophe. Les cours me plaisent. Mon boulot m’ennuie et m’use. Mais ma volonté de continuer s’affirme plus que l’année dernière.<o:p></o:p>

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    J’ai compris que j’étudiais par désespoir, étudier est la seule source possible de mon épanouissement. Je dois révolutionner ma tête et œuvrer pour l’accouchement d’une structure mentale dont je sois satisfait si je veux profiter des autres réjouissances de la vie<o:p></o:p>

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    J’ai échappé de peu à une amende pour dépassement du temps de stationnement. Mon ticket courait jusqu’à 10h44, je suis arrivé à ma voiture à 47. Les deux connards de l’administration étaient à moins de  dix mètres. J’en avais croisés trois autres un peu plus haut. J’étais fou de rage à l’idée de vivre dans une société archi répressive. Cela ressemblait à une dictature sans le sang toute cette oppressante machinerie administrative aveuglée par son infinie prétention.<o:p></o:p>

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    Je me suis ensuite arrêté 5 minutes au bureau de Léa. J’avais très envie de lui faire l’amour malgré la fatigue, je la trouvais sexy dans son pantalon noir. Mais mes yeux se fermaient malgré moi, il était urgent que j’aille me coucher. <o:p></o:p>

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    Avant de quitter cet écran (il était déjà 12h17), je voulais regarder un épisode des Simpson. Un besoin persistant de rire me tenaillait depuis le chemin du retour. Il me fallait prendre encore cinq minutes pour écrire une scène pouvant faire l’objet d’un court-métrage marrant et qui m’avait été inspiré par la vision d’un mec en train de pisser derrière sa voiture sur un parking en gravier le long de la départementale.<o:p></o:p>

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    Mardi 30 :<o:p></o:p>

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    Ereinté !<o:p></o:p>

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    Ce rythme de dingue est intenable. Bosser 4 nuits par semaine, c’est bon pour le portefeuille (1228€ ce mois-ci, incroyable) mais néfaste à toute autre vie. Je continue de récupérer les cours du matin auprès de Marc. Mais il me semble que ça le fatigue. Sans doute à cause du fait qu’il n’y ait aucune contrepartie pour lui. Notre lien est ténu. Je parie qu’au bout d’un mois il finirait par m’envoyer balader comme l’autre cinglée de l’an dernier. Il doit y avoir une logique sociale là-dessous ! Ça tombe pile avec la notion du don qu’on est en train d’étudier. Le don, c’est ses cours, mais je ne propose aucun contre-don. Nos rapports se déséquilibrent.<o:p></o:p>

    Je continue aussi à manquer des cours. D’abord l’anglais, jeudi dernier. Puis le TD de sociologie des professions cette après-midi. Je n’ai pas lu entièrement les textes sur lesquels on pouvait être interrogé, ça m’emmerdait de devoir lui demander l’aumône en début de cours pour éviter que ça tombe sur ma pomme, et puis je suis vraiment incapable de me concentrer.<o:p></o:p>

    Les lectures sont nombreuses, et les devoirs à rendre ont l’air dense. Je dois passer la vitesse supérieure, à savoir : annihiler le film du soir avec Léa et m’orienter véritablement vers une utilisation plus rigoureuse de mon temps libre, enfin de mes heures non rétribuées.<o:p></o:p>

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    Il va bientôt être 13 heures. Je veux encore me détendre en petit-déjeunant devant la télé. L’idée de tremper sous peu mes « Prince » dans mon chocolat chaud me plonge d’emblée dans les prémices d’une béatitude accessible.<o:p></o:p>

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    Mais avant je fais mon test cérébral sur l’ordi.<o:p></o:p>

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    Cette nuit j’ai fait un saut au boulot sur mon blog. Il n’y a toujours pas foule. Je me sens très seul tout à coup.<o:p></o:p>

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