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Par jeromezed le 3 Décembre 2008 à 16:15Mercredi 3 :La valse des minutes.Les choses sérieuses s’amorcent. Tout arrive en peu de temps. Je devrais être stressé à mort et bizarrement ça va ! Mes antidépresseurs peut-être. Ça fait un bien fou ce truc, mais je n’en ai pas perdu la raison pour autant. Je dois tenir ça de l’impression que j’ai des autres étudiants qui ne m’ont pas l’air plus avancé que moi. Ça rassure.Pour les dissertations à rendre à la fin de la semaine prochaine, je vais y aller à l’arrache, je vais glaner des infos sur le net et tâcher de pondre un plan qui tient pour la socio-anthropo. Pour la sociologie de l’éducation je serai plus sérieux. Car ce sera la seule note dans cette matière.Vendredi soir c’est ma dernière nuit de boulot avant deux semaines de vacances. Si Léa accouche assez vite, je vais pouvoir me préparer relativement correctement pour les écrits. Le problème, et ça faudra que j’y remédie pour le second semestre, c’est mes lectures sociologiques. J’ai juste lu la moitié de « Stigmates » de Goffmann je crois. Et les profs, ils aiment bien vous lancer sur vos lectures, j’espère que je pourrai corriger un peu le tir par quelques résumés succincts sur Wikipédia.Mes cours d’anglais avec Dominique Boutin se passent à merveille. Elle semble avoir autant de plaisir que moi à réactiver mes connaissances. Dans quelques mois je vais être une bête en anglais.Mes cours de lecture rapide stagnent un peu. Demain je réattaque la séance 5 que j’avais très partiellement commencé la semaine dernière.Je sui un peu dans le gaz à cause de mes cachets, j’ai lu sur un forum que c’était du au niveau de stress qui baissait et que cela se corrigeait en quelques semaines. Il est vrai aussi que ça a sacrément diminué ma libido. C’est transitoire aussi normalement.
Jeudi 11: <o:p></o:p>
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Soixante-quinze heures d’endurance à compter de ce soir 21 h.<o:p></o:p>
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J’ai jusqu’à dimanche soir minuit pour apprendre la sociologie du travail et la socio-anthropologie, pour rédiger ma dissertation parmi huit sujets dont aucun pour l’instant ne me parle et rédiger mes deux fiches de lectures pour le TD de mardi afin d’y assister pour la seule fois du semestre et me faire interroger pour obtenir le précieux Graal des quelques points en plus à ma note finale si je rédige bien mon truc. Après quoi il me restera à rendre ma dissertation en sociologie de l’éducation avant jeudi midi et à passer mon test d’anglais le même jour en fin de mâtinée. Sinon à ce jour je n’ai passé que l’oral d’anglais (j’ai eu la moyenne, entre 12 et 14 selon un des étudiants qui est passé avec moi) ainsi que le contrôle d’initiation aux méthodes qualitatives mercredi matin. J’avais révisé le minimum, j’avais quelques idées auteurs et citations en tête, le sujet nous avait été donné quelques jours avant par la prof elle-même : en gros ça portait sur la validité scientifique de l’approche biographique en sociologie. Je suis arrivé en retard à l’examen à cause de la neige, ce matin là j’avais déposé Léa chez a sœur pour qu’elle ne reste pas toute seule. J’ai écris jusqu’à la dernière minute et n’ai pas eu le temps de me relire, j’espère que j’aurai évité les phrases incompréhensibles. J’ai fais un plan qui me parait correct et mon argumentaire me semble bon aussi. Après une courte intro sur les méthodes en sociologie j’ai développé un rapide descriptif de la matière, de sa valeur scientifique et j’ai expliqué l’approche biographique. J’ai ensuite posé ma problématique : l’individuel peut-il représenter le collectif ? La réponse à cette question détermine à mon sens la valeur et la pertinence de l’approche biographique. J’ai posé ensuite un raisonnement a contrario qui pose une sociologie virtuelle sans cette méthode pour conclure à son évident intérêt. J’ai enfin résolu ma problématique en l’introduisant par une maxime de Montaigne, puis je me suis servi du concept de « cadres sociaux » de Maurice Halbwachs, j’ai parlé de Bertaux et de mémoire collective et j’ai conclu par une citation de Ferrarroti. A la fin j’écrivais comme un fou pour terminer mon raisonnement, j’ai essayé de rester lisible jusqu’au bout. Je pense que j’ai la moyenne.<o:p></o:p>
Au pire il me semble que je ne devrai spas descendre en dessous de 10. Au mieux je me suis imaginé pouvoir atteindre un 15 ou un 16. Ce serait mortel.<o:p></o:p>
Il me reste beaucoup à faire. Il est précisément 19h11 au moment ou j’écris cette phrase. J’aimerais faire mon cours exercice quotidien de lecture (10 minutes-la grosse leçon hebdomadaire a été reporté depuis presque 15 jours, je la planifie pour la semaine prochaine après tout mes examens), j’aimerais chercher mon mot de vocabulaire quotidien (5 minutes-pratique que j’ai délaissée depuis quelques semaines), j’aimerais enfin consacrer 10 minutes par jour a l’apprentissage de vocabulaire anglais. Ma prof m’a encore félicité pour mon intuition de la langue, ce qui me manque ce sont les mots.<o:p></o:p>
Après je souperais sereinement avec Léa qui est à moins de 15 jours d’accoucher. La pauvre à présent a beaucoup de mal à se déplacer et à dormir et il lui tarde de ramener sa petiote à l’appartement. <o:p></o:p>
Et encore une fois je me le répète, car je reconnais avoir globalement beaucoup musardé cette semaine (jugez plutôt : glandouille de samedi à mardi soir, j’ai révisé une heure le mardi midi dans un bar et une heure trente le mercredi matin avant l’examen vers 5h), à 21 heures j’attaque l’ultime révision de trois jours et des brouettes.
Remarque enfin à l'égard de Kazéo. A chaque fois je me casse les burnes une heure pour déposer un article. La police n'est jamais la même, le curseur remonte sans savoir pourquoi, pour une même police choisie il n'y a pas le même rendu sur le blog, l'interface est véritablement chiante. Cela fait 4 fois que je redépose mon article car y'a toujours un truc qui déconne,l'interface d'oldiblog et la stabilité du système était mille fois mieux, je n'ai pas que ça à foutre de perdre une heure là ou je devrais normalement ne passer que cinq minutes. Voilà c'était mon coup de gueule. Alors désolé pour les rares lecteurs de la variation de la police, j'en ai marre de jongler. Merci de votre compréhension.
Vendredi 12 : <o:p></o:p>
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Elle s’appelle Clara.<o:p></o:p>
Léa a commencé par perdre lentement les eaux ce matin un peu après 8h. Nous étions très sereins. Bien sur ma voiture qui ne me fait jamais défaut a refusé de partir à cause du frein à main bloqué. Il nous restait <st1:personname productid="la Twingo" w:st="on">la Twingo</st1:personname> aux quatre pneus usés, mais la route, malgré la rudesse de l’hiver, était bonne.<o:p></o:p>
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Clara à pris son temps. A midi j’ai déjeuné à la cafétéria de la clinique. Léa s’était assoupi un peu depuis le stress passé de la péridurale. Les minutes s’égrainaient dans une certaine impatience. A 15h30 heures Léa avait le col ouvert au maximum, mais pour la sage-femme la petite n’était pas encore assez descendu pour commencer le travail, ce n’est que vers 16h20 que les choses véritablement commencèrent.<o:p></o:p>
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Après plus de vingt minutes à pousser comme une dingue, la tête n’était toujours pas sortie . La sage-femme décida d’appeler le médecin pour une ventouse. Moi j’avais toujours mon appareil à la main, j’essayais d’être discret mais lorsque que de façon très affable je demandai au médecin si ça ne le gênais pas que je tienne mon appareil à côté de lui, il lâcha irrité et presque écœuré : « mais c’est dégueulasse votre truc ; occupez-vous plutôt de votre femme, regardez là dans les yeux ! »Je fus décontenancé. Mes intentions n’étaient que louables et nobles ; avoir une trace de ce premier moment de vie. Je ne répondis rien, et compris un peu plus tard que ce qui l’avait courroucé c’était l’idée de vouloir à tout prix prendre une photo avec la ventouse, image pas très joyeuse j’en conviens. Mais quoi qu’il en soit, passionné depuis toujours par la beauté graphique qui peut se dégager de tout j’ai gardé mon appareil en main.<o:p></o:p>
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Qui est ce grand docteur pour me juger ? Sait-il seulement ce qui est beau? Malgré toute sa science et son intelligence, je l’emmerde. J’ai tenu bon. J’ai fermé ma gueule. Je me suis fait petit. Je n’ai rien loupé ni avec mes yeux ni avec mon appareil photo. J’ai regardé lorsqu’il à découpé le sexe de Léa pour que Clara sorte. J’ai pris les photos de ses premières secondes de vie. J’ai la vidéo de son premier cri. J’ai observé ensuite, ému et curieux la délivrance. J’ai pris encore en photo le sexe de Léa, coupé, explosé et tout sanguinolent et je l’ai trouvé beau, j’ai trouvé l’image très belle.<o:p></o:p>
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Clara est finalement née le 12 décembre 2008 à 16 heures 54. Elle pèse <st1:metricconverter productid="3.850 Kg" w:st="on">3.850 Kg</st1:metricconverter> et mesure <st1:metricconverter productid="51 cm" w:st="on">51 cm</st1:metricconverter>. Ell est tès jolie.
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Dimanche 14 :<o:p></o:p>
Sous le charme de ma fille.
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Les choses sont ainsi : je suis tombé amoureux de ma petite et me suis découvert l’âme d’un père. Je savais la chose, je la connaissais intellectuellement. Mais hier, lorsque j’ai eu l’envie de la tenir pendant une heure avant qu’il l’emmène pour un traitement antibiotique à cause d’une infection bénigne, j’ai ressenti au plus profond de ma chair l’envie de l’aimer et de la protéger de tout mon être.<o:p></o:p>
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J’ai dormi hier soir avec Léa qui ne se sentait pas très bien sans elle. Ce matin j’ai retrouvé mon appart vers 10 heures dans l’espoir de réviser mes cours et rédiger ma dissertation.
Il est 12h34 sur l’ordi à présent. Je n’ai rien commencé. Je pense à ma fille. J’ai passé plus de deux heures à recadrer des photos et à rédiger mes derniers articles du blog. Et là je vais très vite partir les retrouver car Léa vient de me prévenir par téléphone qu’à 14 heures ils vont prendre Clara pour la passer aux UV à cause de la jaunisse. Et ça me parait relativement dur d’attendre la fin de la journée pour la chérir.<o:p></o:p>
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Pour mes révisions. On verra. Peut-être ce soir. Peut-être cette nuit. Peut-être rien. De toute façon, je suis un sociologue. Et même si je me plante demain, je me rattraperai ultérieurement.
Mardi 16:
PHOTO 003 : CLARA.
Voici une des premières tétées de ma fille adorée. On va certainement utiliser ce cliché pour les faire-parts.
jeromezedchangedevie.kazeo.com/CLARA/les-premieres-tetees,p639688.html
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Vendredi 19 : <o:p></o:p>
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Semaine de folie.<o:p></o:p>
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Cette semaine fût relativement éprouvante pour moi. Le week-end de révisions ayant été annihilé par l’arrivée de Clara, je dus jongler comme un damné afin de limiter la casse. Le plus dur : torcher ces fichues dissertations. Je vous raconte, c’est épique.<o:p></o:p>
Lundi. Premier cours à 9h, on doit rendre notre dissertation. « Je ne l’ai pas ». Le prof me rétorque froidement « bon on se reverra l’année prochaine ! » Il ajoute que ceux qui ont rendu leurs devoirs peuvent partir ou rester. A ceux qui restent, il lit un extrait des Fleurs du Mal de Baudelaire, un texte ou l’auteur agresse un mendiant qui fini par se rebeller et lui mettre une raclé, le prof est tout fier de faire le lien avec son cours, sur la dignité rendu à l’homme etc. Je trouve qu’il se masturbe beaucoup, je reste juste afin de sauver ma peau. Puis tout le monde s’en va, un autre étudiant demande une ultime date pour rendre sa copie, le prof nous dit jeudi soir ou vendredi matin car après il s’en va.<o:p></o:p>
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A 10 heures et midi deux examens sur table, je pense réussir le deuxième, par contre je foire le premier sur la sociologie du travail. Je réponds à une question sur quatre. Récemment j’ai appris de la bouche de Kouma Bamouna, une étudiante noire à laquelle je me lie peu à peu, que la prof avait trouvé l’ensemble des devoirs très mauvais et avait ajouté qu’on avait intérêt à se réveiller et à lire les auteurs.<o:p></o:p>
Mardi. Examen d’une matière transversale : culture, langue et société. Je pense m’en sortir pas mal. J’ai quand même copié sur Marc un exemple qui me manquait.<o:p></o:p>
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Mercredi, je musarde je ne sais plus trop comment, je passe la journée avec Léa et la petite, les heures filent à toute vitesse.<o:p></o:p>
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Le soir je demeure avec Léa et Clara à la clinique jusqu’à 23h30. Il faut vraiment que je me retrousse les manches. Je rentre à l’appart et commence la synthèse de la matière « sociologie de l’éducation » vers 2 heures du matin. Je rédige ma dissertation ensuite vers les coups de 5 heures, j’arrive au bout à 8 heures. C’est l’heure de partir en cours. Sur place je dois attendre encore que le magasin d’infographie ouvre ses portes, le gérant arrive en retard. Je file donner ma copier à presque dix heures. Ensuite c’est l’anglais. Je m’en sors moyennement. Il est midi. Clara sort aujourd’hui, sa mère s’en occupe, moi je file à l’appart pour rédiger ma dissertation pour laquelle j’ai eu un ultimatum en début de semaine. En fait, tellement crevé, je dors tout l’après-midi en me promettant de travailler le soir. Le soir arrive, je n’arrive pas à récupérer, Léa et Clara sont rentrés, ça me fait du bien de les avoir près de moi. Je table sur le vendredi matin pour m’y mettre d’arrache-pied. Léa me débourre à 6h ; je me rue sur le bureau, choisis péniblement parmi les huit sujets, m’aide d’un dictionnaire de socio et de Wikipédia pour synthétiser mon savoir et échafauder un plan acceptable. Il est 7h15 lorsque je termine la rédaction de ma dissertation, ensuite je file à la fac pour la mettre dans la boîte du prof, j’ai choisis « Mauss et le solidarisme »<o:p></o:p>
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Je m’étais encore engagé à rédiger une fiche de lecture pour la sociologie du travail afin de remonter ma note. Pendant les vacances je n’en ai ni l’envie, ni le courage. Clara occupe tout mon temps, et je profite pleinement de mes 15 jours de tranquillité. Surtout qu’au début, Clara ne fais pas ses nuits.<o:p></o:p>
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Je reprends mon travail à l’hôtel le samedi 20. Rien de spécial de ce côté-là. C’est éreintant comme d’habitude, c’est très calme aussi vu la période, et c’est tant mieux.<o:p></o:p>
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Les fêtes de fin d’année se passent bien. On fait Noël avec la famille à Léa chez nous. Bon repas, bonne ambiance, tout le monde semble heureux, Clara est magnifique.<o:p></o:p>
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Le nouvel an se passe simplement chez un couple d’amis dont la femme est à quelques jours d’accoucher. Aussi le mari ne boit pas. Et Léa et moi sommes tellement crevés à cause des nuits agités de Clara que la soirée finalement se termine vers 2 heures. On dort chez eux. Clara se calme vers 4h30. On s’endort enfin. On entre dans la nouvelle année fatigués et confiants.
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