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    Mardi 9 : <o:p></o:p>

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    (Au début)Pas d’idée de titre !! (Et puis finalement : « à toi ma fille ».)<o:p></o:p>

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    D’habitude lorsque je saisis mon clavier pour mettre à jour mon blog, j’ai déjà le titre en tête. C’est même ce qui me motive. Quand il m’arrive quelque chose de précis, comme mes résultats universitaires ou la connaissance du sexe de mon enfant, le titre vient spontanément et j’ai alors envie de le développer dans un article que je me presse de vous faire partager. Mais là, rien ne vient.<o:p></o:p>

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    Pourtant j’ai envie d’écrire ma (première) page de septembre aujourd’hui ! Sans doute à cause du fait que je me sens tiraillé depuis ma double « réussite » cette année entre mon passage en deuxième année et devenir père.<o:p></o:p>

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    L’année dernière ; ça me parait si proche ; j’étais près du précipice que je me préparais à franchir. J’avais encore les pieds sur un bord et je voyais l’autre en face. J’avais encore le pied sur la terre ferme !<o:p></o:p>

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    A présent je suis en apesanteur, et pour un moment relativement indéterminé. C’est ce qui ma taraude sans doute. Tout plein de choses sont en train de m’arriver, et c’est tant mieux ! Mais tiendrai-je la distance ? L’autre bord est encore loin !<o:p></o:p>

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    Je ne suis plus tout à fait un salarié lambda dans mon esprit. Avant j’effectuai un travail alimentaire et m’étais presque fais une raison de travailler comme un con jusqu’à une retraite plus qu’insultante. Je m’étais presque rangé à l’idée que je ne serais jamais quelqu’un dont je pourrais être un jour fier. J’avais de forts démons intérieurs et étais sempiternellement enclin au désespoir et au pessimisme mais je vivais malgré tout. Mal sans doute, mais je vivais.<o:p></o:p>

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    Vînt mon licenciement. Méprisé de la sorte, franchement j’ai dégusté. Je n’avais pas d’estime pour mon travail, et par conséquent, même en ayant la volonté de ne pas le confondre avec ma personnalité, je n’en avais pas beaucoup pour moi non plus. Alors imaginez lorsqu’on vous vire comme un chien.  Pourtant, le sol de l’habitude se dérobant sous moi me fît le plus grand bien. Et un an et demi plus tard je suis bien obligé de reconnaître que d’avoir été viré par cet enfoiré de simulateur de Raymond (son vrai prénom), en retraite depuis (à l’époque il partait dans l’année), a été une des meilleures choses qui me soient arrivées.<o:p></o:p>

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    Aujourd’hui et dans mon esprit je suis toujours un salarié de base tout en bas de l’échelle sociale mais avec quelque chose en plus. Je suis un étudiant qui œuvre pour son amélioration personnelle. J’oriente petit à petit mon esprit vers d’autres sphères de pensées et d’autres systèmes de raisonnement. La naissance prochaine de ma fille est un plus car cela m’oblige à prendre ma volonté de changement beaucoup plus sérieusement.<o:p></o:p>

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    A ce jour, j’ai quitté le bord du précipice et j’ai les pieds dans le vide.<o:p></o:p>

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    Je ne suis plus tout à fait qu’un simple rouage d’une machine économique qui m’écrase et me méprise.<o:p></o:p>

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    Je suis encore très loin d’être un sociologue. La première année n’était qu’une mise en bouche.<o:p></o:p>

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    Je ne suis pas encore père. Mais je me sens déjà le besoin de réussir pour elle.<o:p></o:p>

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    Le changement me terrifie, mais il est nécessaire. Et pour elle il était temps que je commence à m’orienter vers cette autre partie de moi-même.<o:p></o:p>

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    A toi ma fille ! Je suis loin d’avoir atteint mon but. L’échec est constamment possible. En ce jour de septembre 2008 je suis toujours enclin au pessimisme et au désespoir, cela doit être un trait de ma personnalité, mais je ne suis pas quelqu’un de triste à vivre, ta mère te le dira et tu le vivras aussi dans les mois à venir. Je sui fier d’avoir voulu changer. J’ignore ou j’en serai l’année prochaine ou dans cinq ans mais saches que j’ai la volonté de ne pas te décevoir. Saches aussi que ton père n’est qu’un homme avec ses qualités, certes, mais aussi avec ses doutes et ses faiblesses. En grandissant tu auras assurément des heurts avec ton père ou ta mère. Je me débrouillerai peut-être si mal à l’adolescence que tu penseras alors que ton vieux père n’est qu’un sinistre con. Mais saches qu’il n’y aura jamais de ma part de volonté néfaste à ton égard. Ne nous tiens pas trop rigueur de nos défauts. Deviens une adulte responsable de ses actes et respectueuse de l’univers. Ne ménage pas tes efforts pour parvenir à vivre de ce que tu aimes, c’est la plus belle preuve de respect personnel et de liberté d’esprit. Et n’oublies pas de te pardonner lorsque ton attitude t’aura déplu. Dans trois mois environ tu seras parmi nous. Adieu les sommeils lourds et les inquiétudes légères. Mais saches que nous t’attendons avec impatience et amour. <o:p></o:p>

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    Ton père.<o:p></o:p>

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    Même jour :<o:p></o:p>

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    Considérations d’étudiant.<o:p></o:p>

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    Il va être 14 heures. Dans un peu plus d’une heure je partirai pour la fac et assisterai à la réunion d’information. Cette semaine ce n’est que de la paperasserie administrative. Demain il y a une réunion pour choisir ses transversaux ; anglais, informatique et autres matières singulières. Je tâcherai d’être plus critique dans mes choix afin d’éviter les matières à problème et privilégier celles qui peuvent normalement me donner des points. Jeudi, dernière réunion pour signer ce qu’ils appellent les « contrats de licence ».<o:p></o:p>

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    Et je n’ai toujours pas reçu ma carte d’étudiant.<o:p></o:p>

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    Dimanche j’ai fait une marche de <st1:metricconverter productid="12 kilom│tres" w:st="on">12 kilomètres</st1:metricconverter> avec mon neveu, c’était organisé par le village tout proche de chez nous, mon village d’enfance. Il y avait du vent et je transpirais beaucoup. Depuis j’ai un début de grippe et un mal de crâne lancinant. Je pars en ville dans une bonne heure avec un début de fièvre ; génial.<o:p></o:p>

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    Après la fac, je filerai au boulot récupérer ma fiche de paie et ensuite je tracerai chez ma maman (j’aime bien dire maman) afin de profiter de sa connexion Internet et d’expédier quelques menues affaires comme ma déclaration ASSEDIC et autres joyeusetés.<o:p></o:p>

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    Il me reste un peu plus d’une heure avant de partir et je vais en profiter pour continuer à ranger le bureau. Il y a encore quelques cartons à défaire et d’affaires à ranger et à trier.<o:p></o:p>

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    Bon dieu ce que j’ai mal au crâne.

     

    Vendredi 12 : <o:p></o:p>

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    Quel sera cette année l’écart entre projets et réalisations ??<o:p></o:p>

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    Je rentre de mon job à l’instant. J’ai cherché la définition dans le dictionnaire de mon mot quotidien. Sur le chemin du retour j’imaginais malgré moi les prochains moi ainsi qu’un job complémentaire possible qui soit un poil enrichissant. Ça doit bien exister !<o:p></o:p>

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    Bon la logique immédiate m’incite fort à penser que je vais statistiquement tomber sur un emploi rébarbatif et mal payé. Un emploi fatiguant où il faudra soit porter des charges comme un vieil âne bâté, soit se farcir la tête de clients toujours mécontents qui n’auront de cesse d’essuyer leurs gros culs vaniteux sur ma gueule, soit les deux à la fois. Et tout cela avec le sourire, pour 8 € de l’heure et sans rien dire puisqu’il y en à 50 qui attendent dehors.<o:p></o:p>

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    En même temps cette autre facette de moi-même à la recherche de laquelle je m’efforce de me tenir chaque jour m’incite à penser qu’avec un peu de culot et de confiance forcé (car je ne suis pas et ne serai jamais, je crains, une personne confiante par nature) il y a une possibilité non nulle de trouver une activité épanouissante à plus d’un titre et susceptible de me donner une partie de mon pain quotidien.<o:p></o:p>

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    Je suis soudain pris d’une, j’allais dire effervescence, le mot est sans doute un peu fort. Disons d’un élan positif qui me pousse à envisager ces pages comme l’un des meilleurs vecteurs de mon autopromotion. Après tout le pouvoir ne se donne pas, il se prend !<o:p></o:p>

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    Allez ! Je me jette à l’eau !<o:p></o:p>

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    Je vous propose mon œil de photographe pour réaliser tous types de clichés, portraits, natures mortes, paysages, nus. Revenez me voir souvent, je placerai sous peu et petit à petit des photos très variés et d’une certaine qualité artistique au dire de certains avec qui je ne suis pas assez intime pour me risquer à penser qu’il s’agissait de simple politesse. Mais vous jugerez par vous-mêmes !<o:p></o:p>

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    Que vous soyez un particulier ou une personne agissant pour le compte d’une société, d’un organisme privé ou public ou d’un autre système planétaire, intéressé par certains de mes clichés ou  préférant me passer une commande spécifique, soyez assuré que je sais m’adapter à toutes les demandes (sauf celle que ma morale réprouve).<o:p></o:p>

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    Après l’image passons à l’écrit. Il est dur de se juger soi-même, surtout lorsqu’on se mésestime, mais il me semble avoir une certaine aisance à aligner des phrases qui ont un rendu final pas complètement indigeste. Et là je m’adresse à un journaliste de magazine ou carrément au rédac’ chef pour lui souffler discrètement l’idée qu’une page mensuelle d’un mec lambda qui s’est donné comme objectif en quelque sorte de changer de cerveau sur une bonne huitaine d’années, avec tous les ramifications que cela implique et les nœuds dramatiques que cela conditionne, surtout lorsqu’on sait que personne de son entourage n’est au courant à part sa femme, et que cette aventure peut s’arrêter à tout moment, peux potentiellement intéresser un nombre croissant de lecteurs. D’autant que l’attrait de l’histoire se place tant sur le plan du vécu, que sur celui de l’évolution intellectuelle. En résumé : arriverai-je au bout de mon projet ? Et partant, l’émergence d’une conscience sociologique m’amènera t-elle quelque part ? Et quelle sera la composition future de ma raison, et des interactions avec mon ressenti ? En clair ça me parait avoir une putain de gueule possible.<o:p></o:p>

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    Sinon, avant de conclure, je constate avec un certain étonnement à quel point le titre de cet article est en décalage avec le contenu. Vu que je n’ai pas dormi depuis 27 heures et que je n’ai pas envie de modifier mon titre je vais donc rattraper le coup sur ces dernières lignes.<o:p></o:p>

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    C’est un peu une prière à moi-même ou je projette l’espoir de réaliser à peu près ce que j’ai prévu cette année. Car je ne veux pas bâcler cette année comme j’ai gâché la première que j’ai obtenu certes, mais avec un peu de chatte et un raisonnement de trentenaire qui m’a pas mal mâché le boulot.<o:p></o:p>

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    Donc cette année.<o:p></o:p>

    Les cours commencent lundi 15 septembre. Je compte bien y assister le plus assidûment possible. J’ai acheté un magnétophone numérique. Même si je dois dormir en cours les lendemains de taf, j’aurais au moins le cours sur fichier audio. Si je suis sérieux, je suis en mesure d’obtenir la majorité des cours, d’autant plus qu’en m’y rendant souvent je serai à même de lier véritablement connaissance avec quelques étudiant(e)s, ce qui peut s’avérer utile lors de contraintes insurmontables.<o:p></o:p>

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    J’ai acheté une méthode de lecture rapide. Elle se découpe en dix séances de 2h30, à raison d’une séance hebdomadaire. Je compte bien l’assimiler au plus vite. Soit avant Noël si possible. J’ai déjà une assez bonne vitesse de lecture, mais je sais que je peux nettement mieux faire.<o:p></o:p>

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    Depuis quelques jours je ne mange que deux fois par jour et ça me réussit plutôt bien. Un bon petit-déjeuner le matin et un repas normal le soir. La journée si j’ai la fringale, et bizarrement à ce jour je ne l’ai pas encore eue, je dégusterai quelques fruits et yaourts nature.<o:p></o:p>

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    Pas d’effort sur l’alimentation si l’activité physique ne suis pas. Mon vélo d’appartement n’est pas encore à sa place dans le bureau. Il prend encore la poussière dans la chambre de la petite. Mais avant la fin du mois, et peut-être même dés ce week-end, je m’engage à m’y remettre correctement et à faire un peu d’abdos, de pompes et de tractions tous les jours. A présent qu’on dispose d’un grand grenier ce serait dommage de ne pas en faire le lieu de l’effort physique.<o:p></o:p>

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    Enfin le yoga ! Il faut vraiment que j’apprenne à maitriser mon stress sinon je subirai un infarctus avant 40 ans. Sur internet chez ma maman j’ai vu qu’il y avait un cours de yoga dans la petite ville voisine du coin où on habite à présent. Et les tarifs ont l’air corrects.<o:p></o:p>

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    A moi de jouer maintenant.<o:p></o:p>

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    Et promis ; je vous mets sou peu quelques clichés signés de moi !<o:p></o:p>

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    Lundi 15 : <o:p></o:p>

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    Premiers cours de l’année.<o:p></o:p>

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    Les choses vont sérieusement changer ! Par rapport à l’année dernière, fini les partiels de janvier et mai/juin (sauf pour les rattrapages), désormais ce n’est plus que du contrôle continu ! Cette nouveauté n’est guère du goût des profs et semble être une pure volonté de l’Administration.<o:p></o:p>

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    De l’année dernière il n’y a que mon professeur de concepts fondamentaux de la socio-anthropologie que j’ai retrouvé, il faut dire que c’est aussi une des rares dont il m’est arrivé de suivre deux fois les cours.<o:p></o:p>

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    Sinon à la première heure du matin nous avons eu M Brandeur pour un cours en rapport avec celui de Mme Servant. L’homme semble intéressant : il balance des mots vulgaires, il tance un peu les étudiants et parle sans détours. Il est un peu sarcastique mais avec une sensibilité qui pointe dans sa voix douce. Il est habillé comme un hippie. Je crois qu’il va me plaire celui-là !<o:p></o:p>

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    Le lundi est une grosse journée. 9h-13h, puis deux heures de TD en fin d’après-midi. De gros fascicules à lire, de nombreuses fiches de lecture à faire (pour nous) qu’ils ramasseront au pif. Un prof nous a dit d’un air léger « il parait que les élèves veulent être encadrés, ben vous allez être encadrés ! »<o:p></o:p>

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    Mardi 16 : <o:p></o:p>

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    L’ordi portable sur la table du bar ! La connexion WIFI qui va bien ! La classe !<o:p></o:p>

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    J’ai délaissé le bar de l’entrée de la place pour celui appelé « du Théâtre » car il propose une connexion wifi. J’avais une bonne heure devant moi. J’ai récupéré des textes pour un TD sur le site de la fac. J’avais malgré moi un air un peu sérieux, voir pédant. Ça me plaisait bien le style  « mec branché qui taf dans un bar sur son ordi ». Je me voyais bien dans quelques années dans les mêmes conditions mais en train cette fois de faire la même chose de façon salariée. Ce serait quand même mieux que cuire des croissants et passer la serpillère la nuit dans un hôtel vétuste.<o:p></o:p>

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    Au zinc il y avait M Antonio Ramirez, le doyen. Il taillait le bout de gras avec trois autres hommes et la barmaid qui semblait conquise. L’homme dégageait un mélange un brin énervant d’aisance et de simplicité.<o:p></o:p>

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    Le cours de 10 heures s’intitulait « Culture, langue et société ». Matière transversale intéressante que j’avais choisie rapidement et un peu au feeling car il y avait d’autres intitulés tout aussi motivants. Il m’était possible de jeter un œil aux autres matières proposées, mais les horaires me rebutaient. A 11 heures j’avais décidé de poursuivre cette option.<o:p></o:p>

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    Après-midi incroyable ! Jugez plutôt : après un panini à 11h40, une bière dans mon bar du matin aux alentours de midi et un gros caca vers les trente, je me suis retrouvé avant treize heures à la bibliothèque pour entamer ma lecture assidue de l’Essai sur le don de Marcel Mauss. Et j’ai tenu jusqu’à 16h15 avec un coefficient de concentration assez élevé, enfin inhabituel chez moi. Presqu’un miracle pour un procrastinateur de mon espèce. Finalement la rupture de mon amortisseur samedi pouvait être désormais considérée comme une bonne chose. Obligé de partir avec Léa le matin et me retrouvant sur le site de la faculté presque aux aurores, je n’eu d’autres choix que de mettre mon temps à profit. Et je crois que je vais continuer de la sorte à suivre ses horaires de bureau.<o:p></o:p>

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    Bon début. A présent il faut garder le cap !<o:p></o:p>

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    Mercredi 17 : <o:p></o:p>

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    Je l’avais cadré un peu au pif je l’avoue, mais je la trouve réussie. Le Doubs passe tout près..

     

    Pour des raisons d'incompétence informatique et par manque de temps je choisis la facilité en vous proposant mes photos dans la galerie photo!

     

     

    Mercredi 24 : <o:p></o:p>

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    Fatigué !!<o:p></o:p>

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    J’ai dormi 4 heures en deux jours. J’ai du mal à trouver parfois les touches sur le clavier. Hier et aujourd’hui j’ai filé à la fac récupérer le cours du matin auprès d’un étudiant avec lequel je me suis un peu lié. Je dois faire de même demain matin. Puis il y aura l’anglais à 10 heures, ça va être une catastrophe. Les cours me plaisent. Mon boulot m’ennuie et m’use. Mais ma volonté de continuer s’affirme plus que l’année dernière.<o:p></o:p>

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    J’ai compris que j’étudiais par désespoir, étudier est la seule source possible de mon épanouissement. Je dois révolutionner ma tête et œuvrer pour l’accouchement d’une structure mentale dont je sois satisfait si je veux profiter des autres réjouissances de la vie<o:p></o:p>

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    J’ai échappé de peu à une amende pour dépassement du temps de stationnement. Mon ticket courait jusqu’à 10h44, je suis arrivé à ma voiture à 47. Les deux connards de l’administration étaient à moins de  dix mètres. J’en avais croisés trois autres un peu plus haut. J’étais fou de rage à l’idée de vivre dans une société archi répressive. Cela ressemblait à une dictature sans le sang toute cette oppressante machinerie administrative aveuglée par son infinie prétention.<o:p></o:p>

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    Je me suis ensuite arrêté 5 minutes au bureau de Léa. J’avais très envie de lui faire l’amour malgré la fatigue, je la trouvais sexy dans son pantalon noir. Mais mes yeux se fermaient malgré moi, il était urgent que j’aille me coucher. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Avant de quitter cet écran (il était déjà 12h17), je voulais regarder un épisode des Simpson. Un besoin persistant de rire me tenaillait depuis le chemin du retour. Il me fallait prendre encore cinq minutes pour écrire une scène pouvant faire l’objet d’un court-métrage marrant et qui m’avait été inspiré par la vision d’un mec en train de pisser derrière sa voiture sur un parking en gravier le long de la départementale.<o:p></o:p>

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    Mardi 30 :<o:p></o:p>

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    Ereinté !<o:p></o:p>

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    Ce rythme de dingue est intenable. Bosser 4 nuits par semaine, c’est bon pour le portefeuille (1228€ ce mois-ci, incroyable) mais néfaste à toute autre vie. Je continue de récupérer les cours du matin auprès de Marc. Mais il me semble que ça le fatigue. Sans doute à cause du fait qu’il n’y ait aucune contrepartie pour lui. Notre lien est ténu. Je parie qu’au bout d’un mois il finirait par m’envoyer balader comme l’autre cinglée de l’an dernier. Il doit y avoir une logique sociale là-dessous ! Ça tombe pile avec la notion du don qu’on est en train d’étudier. Le don, c’est ses cours, mais je ne propose aucun contre-don. Nos rapports se déséquilibrent.<o:p></o:p>

    Je continue aussi à manquer des cours. D’abord l’anglais, jeudi dernier. Puis le TD de sociologie des professions cette après-midi. Je n’ai pas lu entièrement les textes sur lesquels on pouvait être interrogé, ça m’emmerdait de devoir lui demander l’aumône en début de cours pour éviter que ça tombe sur ma pomme, et puis je suis vraiment incapable de me concentrer.<o:p></o:p>

    Les lectures sont nombreuses, et les devoirs à rendre ont l’air dense. Je dois passer la vitesse supérieure, à savoir : annihiler le film du soir avec Léa et m’orienter véritablement vers une utilisation plus rigoureuse de mon temps libre, enfin de mes heures non rétribuées.<o:p></o:p>

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    Il va bientôt être 13 heures. Je veux encore me détendre en petit-déjeunant devant la télé. L’idée de tremper sous peu mes « Prince » dans mon chocolat chaud me plonge d’emblée dans les prémices d’une béatitude accessible.<o:p></o:p>

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    Mais avant je fais mon test cérébral sur l’ordi.<o:p></o:p>

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    Cette nuit j’ai fait un saut au boulot sur mon blog. Il n’y a toujours pas foule. Je me sens très seul tout à coup.<o:p></o:p>

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