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    Mercredi 14 :<o:p></o:p>

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    Noël avant l’heure !

     

        -       « Vous êtes motivé, me lance t-elle ?<o:p></o:p>

    -        Oui, je ne reprends pas un cursus à mon âge pour m’arrêter en chemin. Je veux aller aussi loin que je peux !<o:p></o:p>

    -        Comme je ne pourrai pas vous avoir en cours, vous aller me faire une fiche de lecture pour chacun des textes pour voir si vous avez compris de quoi il s’agit. Et vous me rendez le tout avant les vacances de Noël »<o:p></o:p>

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    J’acquiesce, persuadé de la nécessité de la tâche. Oh sublime souffrance, j’ai tant besoin de toi pour vivre. J’ai bien conscience que n’apprendre que mes cours magistraux ne fera pas de moi un sociologue, au mieux un amateur éclairé.<o:p></o:p>

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    Je ressors du bureau d’Adeline Fouard un peu hagard. Cela est en partie dû au fait qu’il y a une heure j’étais encore en train de m’occuper du petit-déjeuner des clients de l’hôtel ou je travaille depuis une semaine. Je prends conscience que le temps va bientôt jouer contre moi. Dans une semaine je serai en principe en CDI de 20 heures (2 nuits) ce qui théoriquement devrait me permettre de me laisser assez de temps pour me préparer aux examens et rendre dans les temps les exercices demandés. L’heure approche, on n’est jamais prêt pour les examens, j’avais oublié comme ce sentiment est frustrant. Hors de question de lire la nuit à l’hôtel, le travail est exténuant et je comprends aujourd’hui lorsque celui qui me forme m’avertissais au début que je ne pourrais pas tenir quatre nuits par semaine et suivre correctement mes cours. Deux nuits c’est bien.<o:p></o:p>

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    A ce propos ma formation avance mais je suis loin d’être à l’aise. Ce sentiment est dérangeant à tel point qu’avant de partir le soir, on se câline avec Léa comme si j’étais mobilisé pour une guerre et que j’ignorais si j'allais la revoir un jour. Je descends un whisky aussi, un bon Chivas, un Glenn, un Jack ou un Balantines, histoire de me détendre un peu et de m’en faire un peu moins. C’est tout moi ça ! Me faire d’une pierre une montagne. J’ai toujours eu cette sale manie qui m’a tellement coupé d’expériences. Je ne désespère pas sinon régler du moins m’accommoder de cette saloperie un jour. Lorsque je serai à l’aise au travail, ce sera un capital-stress en moins. Mais de toute façon je m’en ferai pour autre chose. Sur le chemin du retour ce matin vers 9h je me suis rappelé qu’à une époque je voulais essayer la méditation transcendantale. Il serait peut-être temps de l’envisager sérieusement.<o:p></o:p>

     

    Jeudi 29 :<o:p></o:p>

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    Mes vieux démons reviennent !<o:p></o:p>

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    Cette semaine j’en avais fini de ma formation pour le poste de veilleur de nuit dans un hôtel. J’avais donc fini un plein temps relativement éprouvant. Je commence véritablement mon contrat ce soir (j’effectue deux nuits par semaine). J’avais donc toutes mes journées depuis Lundi 26 pour travailler sérieusement.<o:p></o:p>

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    J’ai fait preuve d’une déliquescence totale. Je n’ai cessé de gâcher mon temps entre la télé, la console et internet. Je me sens très mal. J’ai l’impression que toutes ces années à en baver ne m’ont rien mis dans la tête. J’ai fais preuve d’une inconstance et d’un amateurisme dans mes révisions qui m’exaspèrent.<o:p></o:p>

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    La partie n’est pas perdue, loin de là. Les examens du premier semestre sont en Janvier. Mais cette lamentable semaine qui se termine demain et sur laquelle je fondais beaucoup d’espoirs en matière de maturité intellectuelle ne laisse rien présager de bon pour les prochains jours. Quelque part je me dégoûte. Je suis un paradoxe ambulant capable de passer plusieurs heures d’affilées sur des choses futiles (je ne rentrerai pas dans les détails) et incapable de me concentrer plus d’une heure trente sur mon projet. Je me sens battu d’avance et incapable d’évoluer intellectuellement. Je suis au fond de ma bêtise et j’ai du mal à lever la tête de cette fosse à purin dans laquelle je dois manifestement trouver un quelconque avantage, tant ma persistance à commettre les mêmes erreurs est grande.<o:p></o:p>

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    Je manque de tout, de rigueur, de volonté, de clarté et d’espérance. Je suis mort et les vers se réjouissent déjà de ma chair grasse et molle.<o:p></o:p>

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    Je me dis souvent que je me pose trop de questions. L’idéal serait de pouvoir court-circuiter mon ego ou je ne sais quoi afin de m’astreindre à un travail régulier. Mais les conditions ne sont jamais idéales. Je me sens vraiment mal à cause de ma connerie.<o:p></o:p>

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    J’espère que c’est juste un passage à vide. J’ai l’impression qu’il suffit juste d’attraper un réflexe de  comportement, à savoir se mettre au boulot à heure fixe et s’y tenir. Le concept est facile à imaginer, mais quel sacerdoce au réel.<o:p></o:p>

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    Les larmes me montent aux yeux. J’ai peur de répéter inlassablement les mêmes conneries. Je ne suis pas mort en fait, mais j’ai un sérieux problème d’inertie à corriger, et vite.

     

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