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01-JANVIER 11
Samedi 29:
1 livre. 4 kilos......hormis cela, ben rien!
Commençons par mon quintal : depuis le début du mois je suis devenu un «observateur de mon propre poids» comprenez un Weight Watchers man. C'est génial. Je connaissais le principe mais de se rendre une fois par semaine au groupe et échanger avec l'animatrice qui connait bien son boulot (ancienne grosse qui a perdu 27 kilos et qui met du 36 à présent) et entendre les diverses vannes de chacun et chacune sur les problèmes de bouffe en général est quand même irremplaçable du point de vue de la stimulation. Je perds, depuis début janvier environ 1 kilo par semaine, je suis enfin repassé sous la barre fatidique des 100 kilos. Je me suis fixé un objectif de 25 kilos pour cet été, je suis très motivé.
D'autre part, ça y-est, j'ai enfin terminé la semaine dernière le livre de Pierre-Jean Simon, Histoire de la sociologie. Je n'ai pas encore commencé ma fiche de lecture mais ai embrayé avec Education et sociologie d'Émile Durkheim. Je tente de lire au moins une heure par jour, mais en semaine, éreinté par mon taf à l'hôtel toujours plus éprouvant, j'ai du mal à trouver le temps. Bref, pas simple tout ça mais je demeure positif.
Côté boulot c'est moins réjouissant; je n'ai pas encore commencé à chercher ailleurs. Laurent qui rentre bientôt de CIF. Je n'en sais pas plus du devenir des autres veilleurs. Et puis a présent que le travail me sollicite toute la nuit, les avantages à demeuré en l'état se réduisent comme peau de chagrin. Je suis tellement blasé, écœuré, démotivé concernant le monde du travail que j'ai l'impression de me déplacer dans des sables mouvants avec un bandeau sur les yeux. Le monde professionnel m'exaspère. A moins d'atteindre mon but (être sociologue si possible à Montréal) ou d'en approcher un dans une fibre artistique (la photographie ce serait le pied; et concilier les deux ce serait le summum), tout autre activité, assurément pour un gros con de patron dont je devrai, d'une façon ou d'une autre, plus ou moins lécher l'arrière-train me donne des envies de défenestration. Je n'ai rien d' autre à ajouter tant ce chapitre m'exaspère. Je demeure confiant malgré tout par rapport à l'optique de reprendre mon mastère en septembre prochain. Léa s'est déjà faite à l'idée que je reprenne la fac sans avoir pour autant un travail plus rémunérateur ou/et intéressant d'ici là.
J'aimerais enfin clore le sujet que j'avais initié à propos de la motivation que j'avais d'avoir voulu reprendre des études et qui pour moi est tout sauf du courage. Les gens sont aimables de penser ça bien que je sois persuadé que ce soit, de manière relativement inconsciente, plus de la politesse, ou d'un qualificatif passe-partout à défaut de trouver mieux, mais ça m'irrite toujours un petit peu lorsqu'on me gratifie d'une qualité qui en l'espèce ne joue d'aucune sorte.
Je n'ai pas envie de m'étendre à faire de la psychologie de comptoir, j'aimerais clore cet article de janvier assez rapidement en fait, donc je tente d'être le plus explicite possible. Et au fond les choses sont relativement simples : depuis que je travaille, je n'ai jamais effectué que des tâches ingrates et sous-payées. Je ne me suis jamais senti bien dans un emploi, toujours à cause du fait de ne pas être à ma place, d'être persuadé de pouvoir être plus productif, imaginatif et créatif ailleurs, ainsi que d'avoir toujours à rendre compte à ce que l'humanité peut engendrer de plus sots et de plus stupides. En un mot j'ai toujours été malheureux au travail, tellement malheureux que s'est un jour posé la question de savoir si j'allais continuer ainsi jusqu'à une retraite minable en acceptant mon sort grâce à l'alcoolisme et l'obésité qui me tendait les bras, ou si je tentais d'améliorer mon sort. Et qui plus est c'est quelque part avec le providentiel concours de cet enculé de Raymond (de son véritable prénom) qui a réussi à me faire virer à l'époque pour un motif aussi pourri que son âme. Ah, il fallait le voir faire son numéro dans le bureau du DRH à jouer les victimes. Mais bon, ainsi va la vie et si je n'avais pas eu ce drôle de coup de pouce en la personne de cette innommable merde, en serais-je peut-être encore à végéter dans cette entreprise, en proie plus que jamais à la mélancolie, au déni de moi-même et à la ruine intellectuelle? Alors voilà, rien de glorieux en somme, ce choix est la résultante de circonstances qui compte tenu de mon histoire et des perspectives qui s'offrait à moi alors m'ont incitées à prendre un chemin qui me semblait le plus souhaitable.
En conclusion de ce mois, ben pas grand chose en fait. Un mois creux. Un boulot éreintant. Des lectures qui avancent (c'est déjà ça) mais à pas de bradype. Et une petite pensée relativement apaisée aujourd'hui à l'égard de cette incroyable enflure de Raymond.
Et même si je ne pense pas que je te casserai la gueule le jour ou je tomberai sur toi, je sais qu'un jour je verrai ta sale trogne car il n'y a bien que les montagnes qui ne se rencontrent pas.
Et enfin, en ultime remarque et bien que cela apparaisse en fin d'article de manière anecdotique cela ne signifi nullement que je m'en préoccupe peu :
"Bon anniversaire Léa."
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